La nomination politique de
Pflimlin au Conseil d'État va inévitablement apporter de l'eau au moulin de
l'instruction judiciaire à venir.
Dans son article du 31 juillet dernier "Un signe pour notre pays! Pflimlin témoin assisté nommé conseiller d'État....", le blog CGC Média commentait la nomination au dernier des ministres, "Sur proposition de Christiane Taubira garde des sceaux ministre de la justice, de Rémy Pflimlin comme conseiller d'État en service extraordinaire à compter du 1er septembre 2015".
"En service extraordinaire...", cela fait très James
Bond mais comme le dit Renaud Revel dans son "Immédias"
du 5 août intitulé "Rémy Pflimlin au Conseil d’Etat un pantouflage qui passe mal" (ci-après): "au-delà
du fait que l’on est brusquement saisi d’un fou rire, c'est l’exemple même de ce que le système français de notre
belle République peut produire d’exotique et d’atypique !".
Elle est belle "notre République dont chaque français
devait retrouver les valeurs dans le transparence et la justice " !!!!
(dixit).
Le juge d'instruction dans
le cadre des deux plaintes dont il est saisi avec constitution de partie civile
sur la nomination du successeur de Pflimlin le toujours témoin assisté dans l'instruction judiciaire du volet
France Télévisions de l'affaire Bygmalion menée par le juge Renaud Van
Ruymbeke, appréciera probablement la concordance des faits et la partie de
billard à plusieurs bandes qui se déroule depuis la fin du mois d'avril!
1°) Celui dont l'ensemble du PS à commencer par l'ex Secrétaire vilipendait la nomination à la tête de France Télé en 2010 après qu'il ai
laissé Presstalis en situation de quasi faillite, n'est pas reconduit à son
poste....en toute
transparence, c'est évident!
2°) L'ex-Orange que 4 des 8 membres du CSA lui préféraient dès le 2ème
tour de la "procédure" (contestée le cas échéant) va prendre sa place après avoir "fait
le ménage" dans l'entreprise de téléphonie jadis totalement publique donc
financée par le contribuable (22.000
démissions, 27 suicides, plus tard)....en
toute transparence, puisqu'on vous le dit!
3°) Celui que Nicolas Sarkozy nommait directement aux commandes de la
tété publique, est dans la foulée
et en fin de mandat, nommé par François Hollande via sa ministre de la Justice
Conseiller d’État "TEMPORAIREMENT"...
Cinq nouvelles années payées par le contribuable, c'est une temporalité qui coûte cher mais en toute transparence, on vous le répète !
Cinq nouvelles années payées par le contribuable, c'est une temporalité qui coûte cher mais en toute transparence, on vous le répète !
Au papier de Renaud
Revel, le blog CGC Média souscrit donc totalement avec une petite mise au point
cependant "Il ne s'agit pas ici pour l’État de reloger les accidentés de la
fonction publique" mis bel et bien en réalité de permettre à un chauffard de la fonction
publique de pouvoir pantoufler cinq ans dans un corps d'Etat auquel il n'aurait
jamais dû avoir accès.
"Le recasage
du PDG sortant de France Télévisions, Rémy Pflimlin, au Conseil d’État au-delà
du fait que l’on est brusquement saisi d’un fou-rire, est l’exemple même de ce
que le système français peut produire.
Notre belle République a pour cela
d’exotique et d’atypique de disposer d’un certain nombre d’institutions, –
Conseil d’état, Cour des Comptes, Conseil économique et social, Quai d’Orsay…-,
où l’État reloge les accidentés de la fonction publique.
Ainsi de Rémy Pflimlin
qui rejoint, par la grâce de François Hollande, l’un des Samu sociaux de la
République, ce au nom de la discrétion et de l’élégance dont il aurait fait
preuve au moment de son zéro pointé infligé par le CSA.
Elle n’est pas belle la
vie?
Gratifié d’un bilan pour le moins mitigé, - l’entreprise à bout de souffle
est exsangue financièrement -, notre capitaine d’industrie, auquel le CSA n’a
trouvé aucunes circonstances atténuantes au moment de l’examen de son parcours,
a trouvé à l'Élysée une oreille compatissante.
Un jour prochain on s’étonnera
que nous ayons toléré si longtemps ces pratiques, baptisées « pantouflages »,
qui n’ont aucun équivalent dans les autre grandes démocraties. L’audiovisuel
publique, comme d’autres grandes administrations, serait ainsi un univers à
part: ceux à qui on en confie les commandes l’utilisent au service de leurs
passe-droits, de leur image ou réputation. C’est un marchepied pour la suite,
un simple point d’eau sur le chemin d’une carrière.
Ces dirigeants qui fréquentent
bien plus les couloirs des ministères que les plateaux de télévision n’ont de
fait aucun intérêt véritable pour leur métier. Quant à l'État, il les jaugent et
les jugent non pas à l’aune de leurs résultats, mais en fonction de la
souplesse de leur échine, de leur niveau d’allégeance et des services rendus
durant leur passage à la tête de cette grande maison. En un mot, des zélotes du
pouvoir, des courtisans auquel l'
État à son plus haut niveau, offre une porte
de sortie quand souffle le vent du boulet."
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