France Télévisions : un scénario à la France Télécom pour plomber un pleu plus l'actionnaire ?!
Dans son article du 29 décembre dernier « France Télévisions va réduire ses effectifs » , le
JDD (* ci-après) évoque le chiffre de 22% de
réduction de la masse salariale de France Télés.
22% c’est similairement
le pourcentage de démissions à France Télécom sur des effectifs d’un peu plus
de 100.000 salariés, il y a environ
10 ans - 22.000 démissions et 36
suicides dans l'entreprise de
téléphonie – avant que la "Schrameck and co" ne parachutât à
France Télé celle qui quittait Orange la 1ère entreprise du CAC 40 mise en examen pour
harcèlement moral.
Ah ! si seulement ceux qui souhaitent partir de France Télés voulaient
démissionner sans indemnités…ce serait tellement plus simple !!! Evidemment sans « enveloppe
dont dépendra[it] le nombre de départs volontaires » comme l’explique Renaud Revel pour le JDD « cette
question est centrale ».
Il
va falloir « jouer serré » ! Multiplier
les « espaces ouverts » à outrance, les faire déménager sans cesse,
continuer la casse de l’entreprise…l’appauvrir voire la morceler, dégoûter un
maximum de collaborateurs…les rabaissant en permanence, mettre en cause à
nouveau l’accord collectif sur l’air de la fallacieuse transformation
numérique avec la complicité du
tandem CGT/FO pro direction – « faire partir les seniors et embaucher des jeunes formés
au numérique dans une vision productiviste » comme le déclare Marc Chauvelot au Monde – n’aura
qu’un effet, remonter l’ensemble du personnel
contre Emmanuel Macron !
L’hebdomadaire d’ajouter « tout le monde a en mémoire à France
Télés le montant de la facture du "G20" de Rémy Pflimlin. Le
prédécesseur de Delphine Ernotte avait sorti le chéquier en 2014, accordant à
vingt cadres de l'entreprise des indemnités de départ d'un montant de 240.000
euros pour chacun [fourchette moyenne, ndlr] ».
Les « discussions avec le cabinet du
ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin » dont fait état le
titre de Presse ne sont, selon nos sources, que supposées !
Celle qui déclarait chez Jean-Pierre Elkabbach sa guerre aux "hommes blancs de plus de 50
ans trop nombreux à la télévision" et
lançait alors sa campagne-régime "On fait de la télé, c’est génial. C’est une maison
magnifique, on devrait avoir la banane ", devrait très
très vite maintenant, être mise hors d’état de nuire pour
éviter la catastrophe médiatique annoncée et permettre à tous ceux qui veulent
que vivant la télé publique de passer une année 2019 moins tendue !
(* extraits article JDD)
« Face aux demandes d'économies de l'État, la
direction de France Télévisions est décidée à s'attaquer à la question,
longtemps taboue, des effectifs. Le
chiffre de 2.000 personnes (22% de la masse salariale) circule déjà du
côté des syndicats, avant la présentation d'un plan de départs volontaires
prévu en janvier.
2019 risque d'être une année de turbulences sur le
plan social à France Télévisions. Delphine Ernotte qui doit déjà faire face à d'importantes restrictions budgétaires, s'apprête à lancer un plan de départs volontaires d'une
ampleur inédite. Toucher à la masse salariale, dégraisser le mammouth!
Voilà des décennies que les dirigeants successifs de cette entreprise de 9.000
salariés esquissent les uns après les autres des plans sociaux avant de les
enterrer aussitôt, par peur de l'embrasement. Or cette fois-ici, sous
l'injonction de l'État actionnaire, l'équipe dirigeante est décidée à
s'attaquer à la question, longtemps taboue, des effectifs.
22% de la masse salariale réduite?
L'annonce en a été faite à la mi-décembre et les
détails du plan seront présentés courant janvier. Si aucun chiffre n'est encore officiel, celui de 2.000 personnes (22%
de la masse salariale) circule du côté des syndicats. Mais il n'y aura aucun licenciement, a déjà prévenu Delphine Ernotte,
qui tente de déminer. Étalé sur quatre ans, ce plan jouera sur le
non-remplacement d'un départ sur deux à la retraite et sur le volontariat avec
des conditions financières avantageuses pour ceux qui se présenteront au guichet.
Et c'est là
tout le nœud du problème : comment financer ce plan d'économies sans mettre
en péril l'équilibre fragile des comptes de France Télévisions? De l'enveloppe
dégagée par Bercy dépendra le nombre de départs volontaires : cette question
centrale fait l'objet de discussions avec le cabinet du ministre des Comptes
publics, Gérald Darmanin. Or, tout le monde a en mémoire à France Télés le
montant de la facture du "G20" de Rémy Pflimlin. Le prédécesseur de
Delphine Ernotte avait sorti le chéquier en 2014, accordant à vingt cadres de
l'entreprise des indemnités de départ d'un montant de 240.000 euros pour
chacun.
Chantiers en cours
S'il n'est pas question pour Bercy de rééditer ces
largesses, il va falloir trouver des mesures incitatives, sonnantes et
trébuchantes. Dans le même temps, le groupe devra faire des économies,
notamment dans les programmes avec une vingtaine de millions d'euros dès l'an
prochain. Côté recettes, on table sur des rentrées publicitaires en hausse –
elles ont augmenté de 10 millions d'euros cette année (à 345 millions d'euros)
–, Ainsi que sur la vente à l'international de certains programmes, comme celui
de France 2, Un si grand soleil.
Est-ce suffisant pour éviter de plomber les comptes? Delphine
Ernotte…s'est engagée à économiser 160 millions d'euros d'ici à 2022, dont 26
millions d'euros dès 2019. Il lui faut dans le même temps financer les
chantiers en cours. La transformation numérique
d'abord (un investissement de 200 millions sur quatre ans). La création des
plateformes destinées à la jeunesse et au public ultramarin ensuite, avec
l'arrêt programmé des chaînes France 4 et France Ô et de Salto, la chaîne
cofondée avec TF1 et M6. Il y a enfin le rapprochement entre France 3 et France
Bleu : deux maisons dont il va falloir harmoniser les conventions collectives.
Bref, des mutations profondes en forme de travaux d'Hercule d'une ampleur sans
équivalent depuis la création du groupe de télévision public, en 1992. »
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