« Les responsables de France Télécom
savaient que ce plan pouvait tuer » confie Yves au Parisien à la veille
du procès qui s’ouvre ce lundi.
Le Parisien de ce jour (5/05/19) n’y va pas par quatre chemins…Alors que le procès du harcèlement moral
au travail chez France Télécom s’ouvre ce lundi 6 mai devant le tribunal
correctionnel de Paris, le titre de Presse dans un article signé Pascale Égré et intitulé « Nicolas, Yves, Rémy : ces vies brisées de
salariés de France Télécom »
raconte la souffrance de salariés
de l’entreprise certains allant jusqu’à se suicider.
« Extrait »
:
« Nicolas et Rémy se sont suicidés après des mois de maltraitance
professionnelle. Yves a sombré dans une longue dépression. Récit de ces plongées dans l’enfer.
Sur les 85 situations individuelles explorées durant l’enquête sur France Télécom, les juges ont retenu celles de 39 personnes
comme ayant été victimes du harcèlement moral reproché aux ex-dirigeants de la
société. Chacune est longuement
détaillée dans l’ordonnance de renvoi.
Huit dépressions, douze tentatives de suicide et dix-neuf suicides : autant
de manifestations d’un « défaut de prise en compte des effets anxiogènes » de
la politique de l’entreprise, estiment les magistrats pour qui « la déstabilisation
des agents » a constitué « un levier » pour « parvenir (aux) transformations »
voulues… »
Le Parisien avec ces trois récits qui font
froid dans le dos, nous montre comment certains dirigeants considèrent ces
femmes et ces hommes qu’ils emploient…
- Nicolas Grenoville avait 28
ans. Le 10 août 2009, à Besançon (Doubs), ce salarié rattaché à la direction
territoriale Est se suicide par
pendaison à son domicile. « Avec un câble France Télécom et en tenue de
travail », précise l’avocat de son frère maître Michel Doucet.
- Le 26 avril 2011, dans la banlieue de Bordeaux (Gironde), Rémy Louvradoux s’immole par le feu devant
un site de l’entreprise. « Le long d’une avenue qui ne ressemble pas à
grand-chose, un homme a laissé cette dernière trace de lui-même sur un mur »,
écrit un collègue dans un hommage publié dans La
Vie...
« Il s’est suicidé pour mettre fin à ce
cercle infernal dans lequel il était pris et dont il ne voyait pas l’issue mais
aussi pour dénoncer toutes ces pratiques au sein de son entreprise […] Il a
donné sa vie pour ça. »
- Entré dans l’entreprise en 1973, au temps des Postes et télécommunications,
Yves Minguy, 67 ans,
ex-fonctionnaire, a dû batailler durant des années pour faire reconnaître son «
accident de service ». Soit une grave
dépression surgie en 2009, après trois ans durant lesquels ce cadre
rattaché à la direction territoriale nord de France Télécom a été complètement
ballotté.
Le blog CGC Média vous propose de découvrir ce que les
proches de Nicolas et Rémy mais également de Yves qui, lui, est toujours ont vécu
au quotidien.
« Les responsables de France Télécom savaient que ce
plan pouvait tuer » (cliquer
sur le lien) lance ce survivant !...
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