« Tableaux de
taux d’occupation » des salariés de France Télés par secteur, visant à les
faire basculer au chômage partiel !
Le 10 mars, la direction de France Télés invitait par note interne l’ensemble des salariés, au regard de la situation d’épidémie liée au Coronavirus, à rester chez eux en télétravail le jeudi 12 mars. (ci-après)
« Une journée test de télétravail à domicile est organisée le jeudi 12 mars. Elle permettra de se préparer à la mise en place d'une organisation du travail à distance plus durable si la situation le nécessitait.
Tous les collaborateurs dont l'activité ne requiert pas leur présence physique sur le site de travail sont concernés par cette journée. Ainsi, il est de la responsabilité du manager d'organiser la continuité de l'activité du service en désignant les collaborateurs qui travailleront à distance et celles et ceux qui seront présents sur le lieu de travail…»
Ce n'est pas seulement une mesure de protection interne mais un acte de civisme et de responsabilité collective pour l'ensemble des citoyens qui vise à répondre à l'impératif de limiter la propagation de l'épidémie.
Il est demandé à chaque manager de désigner le cas échéant les quelques personnes dont la présence physique est indispensable sur le site pour garantir la continuité d'activité. La priorité sera donnée aux journalistes et aux équipes qui concourent à notre mission d'information et à celles qui sont strictement essentielles à la continuité des offres dans les semaines qui viennent.
Les modalités de télétravail sont les suivantes :
Les courriers papier ne pourront pas être traités. "
Le 10 mars, la direction de France Télés invitait par note interne l’ensemble des salariés, au regard de la situation d’épidémie liée au Coronavirus, à rester chez eux en télétravail le jeudi 12 mars. (ci-après)
« Une journée test de télétravail à domicile est organisée le jeudi 12 mars. Elle permettra de se préparer à la mise en place d'une organisation du travail à distance plus durable si la situation le nécessitait.
Tous les collaborateurs dont l'activité ne requiert pas leur présence physique sur le site de travail sont concernés par cette journée. Ainsi, il est de la responsabilité du manager d'organiser la continuité de l'activité du service en désignant les collaborateurs qui travailleront à distance et celles et ceux qui seront présents sur le lieu de travail…»
Quelques voix en interne - que le blog
CGC Média n’a pas peur de qualifier de détritus ambulants - s’étaient, malgré tout, élevées
contre cette généralisation du télétravail.
Faut-il rappeler que c’est au sortir du weekend (14-15 mars) que le Chef de l’État ordonnait le confinement des français sur tout le territoire !
Faut-il rappeler que c’est au sortir du weekend (14-15 mars) que le Chef de l’État ordonnait le confinement des français sur tout le territoire !
Alors que la situation se dégradait
au niveau du Pays et malgré cette note, la direction a planifié le 13 mars
au siège de France Télévisions une journée « retours »
sur l’«expérimentation» du télétravail et son éventuelle extension,
allant jusqu’à considérer à mots couverts qu’il pouvait y avoir, au sein de
ceux que l’entreprise a prié de rester chez, des « profiteurs » !!!
Le fait même d’y avoir pensé et de l’avoir
évoqué est déjà révoltant mais rappeler les personnels sur place dans les
locaux, pour soi-disant
faire un point le lendemain le vendredi 13, est à vomir.
Bien entendu, tout ce petit monde
obligé de revenir s’est côtoyé toute la journée dans les OPEN-SPACES terribles vecteurs
de contagion qu’Ernotte a imposés quasiment partout au Siège, a déjeuné au restaurant d’entreprise
et a eu tout le loisir de répandre le virus pour celles et ceux qui pouvaient
en être porteurs et s’infecter entre eux. Certains des managers qui avaient provoqué
ces réunions ont d’ailleurs été dépistés positifs.
Cela personne n’en parle et n’en parlé…surtout
pas l’ex-Orange que plus
personne ne croit évidemment, qui ne cesse de se répandre par communiqués
successifs pour sur son « engagement » et la transparence due
aux salariés. (*)
(*) Encore ce vendredi 20, avec une nouvelle ridicule
propagande « En matière de communication notre seul principe
et la transparence la plus totale sur toutes les informations dont nous
disposons…. La communication la plus régulière continuera de vous être adressée.
Dans la période vous pouvez compter sur moi, sur mon engagement le plus
absolu ainsi que celui de l'ensemble du comité exécutif. Vous pouvez être
assurés de mon soutien plein et entier et de ma solidarité la plus totale... »
Pitoyable et irresponsable mascarade
dans une telle période qui aura évidemment des conséquences dont chacun peut
aujourd’hui imaginer la portée !
C’est également le 13 mars –
décidément ! – qu’Ernotte allait écrire à nouveau, vous savez « Soyez
assurés…la transparence, mon soutien, mon engagement, la vigilance et tout le
toutim… » pour décréter « La généralisation du télétravail »
Voici le texte :
« Suite
à l'intervention du Président de la République hier sur les mesures adoptées
par les pouvoirs publics et la conduite à tenir devant l'épidémie de
Coronavirus, France Télévisions adopte à partir du lundi 16 mars de
télétravail pour l'ensemble des salariés.
Le télétravail devient
donc la règle, la présence physique sur le lieu de travail l'exception.
Ce n'est pas seulement une mesure de protection interne mais un acte de civisme et de responsabilité collective pour l'ensemble des citoyens qui vise à répondre à l'impératif de limiter la propagation de l'épidémie.
Il est demandé à chaque manager de désigner le cas échéant les quelques personnes dont la présence physique est indispensable sur le site pour garantir la continuité d'activité. La priorité sera donnée aux journalistes et aux équipes qui concourent à notre mission d'information et à celles qui sont strictement essentielles à la continuité des offres dans les semaines qui viennent.
Les modalités de télétravail sont les suivantes :
- Les managers assurent la
répartition des ordinateurs pour les équipes, quitte à redéployer certains
terminaux parmi les salariés.
- Ceux qui souhaitent
emmener leur station d'ordinateur fixe (tour et écran) peuvent le faire et
doivent au préalable contacter le comptoir Informatique (Siège) et les responsables
informatique (en région) pour faire installer le VIP Access. Ils doivent aussi
s'assurer qu'ils disposent d'un câble Ethernet à domicile.
- Ceux qui sont dans
l'impossibilité matérielle de télétravailler et ne relèvent pas de
l'assurance-maladie seront au chômage technique.
- Les personnes devant assurer
la garde de leurs enfants et ne pouvant être en mesure de télétravailler
pourront bénéficier d'un arrêt de travail (un parent par foyer). Ils sont
appelés à contacter leur RH de proximité.
- Aucune présence de
personnes vulnérables (pathologie chronique, grossesse, système immunodépressif…)
n'est autorisée dans l'entreprise. En cas d'impossibilité de télétravail,
ils seront placés en arrêt de travail (¤) et sont appelés à contacter leur RH de
proximité.
Dans tous les cas, chômage
technique ou arrêt de travail, l'entreprise maintient la rémunération. C'est
elle qui fera ensuite le lien avec les organismes correspondants.
Les infrastructures et le
support technique informatique, ont été renforcés. »
(¤) Histoire d’empoisonner un peu plus le
quotidien des salariés, notamment ceux qui sont en arrêt maladie, la direction
a prévenu "Tous les
arrêts de travail et autres documents justificatifs doivent être numérisés
(photos acceptées) et adressés par mail aux services de gestion RH, en
particulier à votre gestionnaire de proximité ou RH.
Les courriers papier ne pourront pas être traités. "
Sympa
pour les salariés dont le PC est HS ou encore dont le médecin traitant comme beaucoup
d’ailleurs, ne sont pas passés au tout-numérique et avec de surcroit le
troisième volet de l’arrêt destiné à l'employeur où le carbone déjà
pratiquement illisible s’avère difficilement photographiable !
Aujourd’hui après le quatrième
jour plein de confinement, la direction communique ce 19 mars à quatre syndicats dont FO
qui comme dab se pâme devant tout ce que fait l’ex-Orange, sur le fait que
« Des
salariés de France Télés seront placés en activité partielle ou en chômage partiel ».
Pour
débusquer « les heureux élus », France Télévisions opérera
une SÉLECTION rigoureuse.
Quoi de
plus naturel que de faire réaliser des « Tableaux de taux d’occupation »
des salariés de France Télés par secteur, visant à les faire basculer en chômage
partiel !? (le blog CGC Média vous donnera très vite le nom de la personne qui en a eu l'ideée et en est chatgée)
Le
paiement de ces derniers sera ensuite effectué par l’Agence de services et de paiement (ASP) qui
agit pour le compte de l’État.
S’il est bien légitime comme
l’a indiqué Emmanuel Macron que des les salariés mis par le fait en chômage
partiel, soient indemnisés sans perte de salaire, chacun imagine l’inquiétude
de celles et ceux qui seront concernés au bout du compte.
La direction a annoncé que « l’ensemble des personnels qui ne
travaille plus qui ne télétravaille pas [comme si c’était leur choix
donc ?! ndlr], ou qui n’est pas en arrêt de travail sera en chômage partiel ».
France Télévisions, s’engage à « maintenir à hauteur de 100 %
tous les salaires des collaborateurs » - ce que, « légalement,
elle n’est pas obligée de faire » se réjouit Fo à France Télés qui se
dit « soulagé de cette décision » - et indique la marche à
suivre avec un mode d’emploi en prime !
« L’objet de l’activité partielle est d’éviter au maximum les
licenciements par une possibilité offerte à l’entreprise en difficulté
passagère de réduire le temps de travail de ses salariés, voire de fermer totalement
l’entreprise temporairement, et de compenser, en partie, la perte de revenu
subie par les salariés » écrit Fo qui voit donc ici l’aubaine d’éviter
un maximum des licenciements alors qu’ils ont signés au passage pour
2000 départs et de récupérer pour chaque salarié basculé en chômage
partiel le montant de l’enveloppe globale versée à France Télés pour le compte de l’État par l’Agence de services et de paiement
(ASP) qui viendra réduite voire annuler les économies annoncées par Édouard Philippe
et ses ministres !
« Les salariés n’ont aucune démarche particulière à réaliser, c’est
l’employeur qui s’occupe de tout dans le cadre de l’activité partielle ou
chômage partiel, dispositif de solidarité nationale qui permet une
suspension temporaire du contrat de travail entre le salarié et son employeur
durant laquelle le salarié perçoit une indemnité d’activité partielle.
Cette indemnité est cofinancée par l’État et l’Unédic » enchérissent les soutiens
d’Ernotte.
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