Sibyle Veil annonce un soutien de de l’État pour que Radio France puisse faire face aux surcoûts directement liés à la crise !
Sibyle Veil la patronne de Radio France qui a annoncé repousser le plan de départs volontaires (PDV) de Radio France à la rentrée de septembre où débutera une nouvelle phase de concertation avec les organisations syndicales, a missionné Bérénice Ravache la directrice du réseau Fip et présidente du comité diversité de la Maison ronde pour une nouvelle évaluation au regard du nouveau contexte économique, impacté par le Covid-19.
Les négociations entre la direction de Radio France et les élus portant entre autres sur une transformation du plan de départs volontaires en rupture conventionnelle collective à l'étude depuis janvier, s’étaient arrêtées en mars pour cause de confinement et ce après ce après 63 jours de grève au sein de l’entreprise. Elles vont donc reprendre avec une échéance probable mi-octobre.
Outre cette modification du calendrier social, Radio France va devoir revoir ses estimations financières pour 2020 en raison de la crise sanitaire.
Sibyle Veil estime que le déficit pourrait se situer entre 15 et 20 millions d'euros. Parmi ces pertes, 8 à 11 millions d’euros seraient dus au recul spectaculaire de la publicité pendant cette période de crise sanitaire.
La trésorerie pour l'année en cours devrait certes permettre d'encaisser le choc mais les dépenses différées entraîneront forcément des difficultés pour les années 2021 et 2022. Une situation qui a poussé Sibyle Veil à demander au gouvernement davantage de marges de manœuvre budgétaires par rapport 60 millions d'euros d’économies à réaliser d'ici 2022 pour Radio France.
« L’État a indiqué qu’il nous soutiendra sur les coûts directement liés à la crise » a récemment déclaré l’intéressée justifiant ainsi ces propos « Radio France n’a pas eu recours au chômage partiel et a donc supporté seule les dépenses supplémentaires et les baisses significatives de recettes publicitaires et de billetterie ».
L’État ne devrait pas pour autant mettre la main au porte-monnaie des Français mais pourrait donc accepter une situation déficitaire en 2020.
La suppression de la publicité sur Radio France que réclament les radios privées à l’instar de la demande que formulait le patron de M6 Nicolas de Tavernost visant particulièrement France Télévisions, n’est donc pas d’actualité. Certes la crise impacte l’ensemble du secteur audiovisuel mais torpiller le fragile équilibre qui existe entre Public et Privé aurait à l’évidence des conséquences pour tout le monde !
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