Un licenciement simple avec plus de deux ans d’indemnités qui ne passe apparemment pas dont la Justice pourrait finalement être saisie !?
Dans son article du 9 mai dernier « En vérité je vous le dis, Péyi a tou piti ! » Madiba dont le blog CGC Média relayait la colère qu’il laissait éclater pour l’ADAP, s’interroge à présent et à juste titre sur le dénouement d’une tentative d’étouffement avortée in extremis qui se solde aujourd’hui, selon nos informations, par le versement d’un gros chèque d’argent public !
Extrait
« Depuis la diffusion du Papier de Guadeloupe La 1ère la Radio sur l’affaire Chalus et son dégât collatéral l’affaire Pincemail, Madiba s’étonne du jeu (qu’il qualifie de double) de la direction de Malakoff qui dans un premier temps aurait demandé au journaliste concerné de prendre des congés…le temps que l’affaire se tasse !! Puis aux syndicats locaux, de ne pas réagir !
Une erreur grave de jugement dans une affaire politico médiatique impliquant un journaliste de FTV qui ne pouvait [évidemment, ndlr] pas se tasser en quelques jours.
Jamais suspendu, toujours à l’antenne malgré les conséquences désastreuses pour l’image de probité et de neutralité de la rédaction. Gilbert Pincemail a été traité mieux que beaucoup d’autres dans des affaires moins graves.
Selon les procédures en vigueur dans l’entreprise, il a été reçu en entretien préalable, puis il est passé en Conseil de Discipline à Paris avec le défenseur de son choix. La journaliste qui l’accompagnait a précisé qu’elle le faisait en nom propre et pas avec son étiquette syndicale.
Le directeur de la déontologie à FTV
a expliqué les fautes commises et leurs lourdes conséquences. Pincemail a expliqué ‘’n’avoir pas mesuré
l’importance de ses agissements’’. Le Conseil de Discipline a demandé le
licenciement, le mot de la fin appartenant à la Présidence. Le licenciement a été
confirmé.
Pourtant, sa faute a été classée en Faute Simple permettant le versement d’importantes indemnités au regard de sa faute, semble-t-il complétées [écrit l’ADAP, ndlr] par une transaction pour son départ, ce qui n’est absolument pas le cas pour une Faute Lourde ou Grave.
Au cours de l’assemblée générale qui a réuni environ 1/3 des seuls journalistes de Guadeloupe La 1ère à laquelle la direction régionale a participé - c’est une grande nouveauté - Il a été dit que Pincemail avait déjà été sanctionné en 2015 - [Ah bon ? ndlr] Faux dit-on côté direction nationale. Le sortir de l’antenne n’était pas une sanction mais l’application pure et simple du règlement de l’entreprise pendant des élections :
- tout salarié candidat ou soutien doit en faire la déclaration à l’entreprise. Cette règle de droit est rappelée à tous les personnels à chaque élection.
C’est écrit dans toutes les recommandations du CSA devenu l’ARCOM. Les rédacteurs en chef le savent par cœur et ne peuvent affirmer le contraire. Ce qui n’avait pas été le cas manifestement. Il a été dit aussi que l’affaire était prescrite. [L’art et la manière visiblement, de regarder ailleurs que ce qui est en cours, ndlr]
Faux : L'affaire n’éclate qu’avec la mise en examen du président de région pour falsification des comptes de campagne 2015. Affaire révélée par la presse locale et nationale : Le Canard Enchaîné, Le Monde, Libération, etc...Qui savait en 2015 que l’intéressé avait empoché près de 22.000€ sous la forme de trois chèques signés Chalus ???
Celui ou celle qui savait mais qui
a gardé le silence est passible de sanctions définies par le code pénal.
Attention aux propos tenus en
public, ils vous seront opposés. Il faut rappeler aussi que le fait de proposer un paiement illicite ou un
avantage indu, est passible des tribunaux. Du côté de la demande, c’est
l’acceptation du paiement ou de l’avantage qui est reprochée…
La Loi Sapin 2 crucifie les salariés porteurs d'une mission de service public qui acceptent d'être corrompus.
Qu’attendait donc France Télés pour déposer plainte pour corruption active d’un journaliste [comme la fait récemment BFMTV contre un de ses journalistes suspendu puis licencié pour faute grave ou lourde, ndlr] ? Et par conséquent contre celui qui percevait les chèques pour corruption passive ?
Voilà qui devrait donc faire jurisprudence en interne, l’intéressé ayant balancé les noms de quelques-uns connus pour faire des ménages en Guadeloupe.
Péyi a tou piti !
Comment France Télévisions qui se revendique comme "le lieu du débat démocratique » peut-elle tolérer au sein de ses rédactions, de tels agissements ?" »…
L’ADAP qui se pose ainsi de nombreuses questions sur les conditions de ce départ qui interpelle au plus haut point, n'imagine pas le tandem Gengoul/Ernotte ne pas avoir à répondre de ce « choix ».
Cerise sur la
gâteau, l’ADAP nous apprend enfin qu’« A toute fin utile le directeur régional a annoncé la mise en place d’une
cellule d’accompagnement psychologique. Une cellule psychologique pour
accompagner le départ d’un salarié pris la main dans le sac avec ces chèques encaissés
à son seul profit. Ce serait risible si ce n’était pathétique et c’est payé
en plus avec l’argent du contribuable.
Lors de la mort récente de
collègues, pas de cellule psychologique.
Lors de l’affaire Ponnet, personne
n’a bougé.
Lors de l’affaire Danican dont
l’honneur a été bafoué, traîné dans la boue, personne n’a bougé.
Pas de psychologue pour accompagner des salariés soumis à la brutalité de la direction qui voulait les licencier et qui le veut toujours car rien n’est terminé... »
Leur conclusion est tout aussi implacable que prémonitoire « La rédaction de Guadeloupe La 1ère subira [probablement, ndlr] un audit dans peu de temps avec comme premier point à l’ordre du jour : le respect des règles éthiques et déontologiques.
Pour ceux qui font semblant de
l’ignorer c’est une obligation pour l’entreprise au titre de la loi Sapin 2.
Certain(e)s pourront continuer à donner une
parole à Baie-Mahaut et une autre au Comex de FTV, rien n’arrêtera les
contrôleurs assermentés. »
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