Le 27 décembre, le blog de la CGC Média révélait que Rémy Pflimlin allait présenter aux seuls administrateurs début janvier, le budget 2012 sans l’avoir présenté préalablement avant les élus du CCE de France Télévisions.
La CGC Média a ensuite écrit une « Lettre ouverte aux administrateurs de France Télévisions sur les comptes et le budget France Télévisions » pour mettre les choses en lumière.
Le blog CGC Média dénonçait un budget en trompe-l’œil, établi dans le seul but de coller au plan d’affaire et au COM en donnant l’impression d’un équilibre retrouvé avec notamment des recettes publicitaires totalement imaginaires donc irréalisables pour 2012 fixées par Pflimlin à 450M€ alors que France Télé aurait même du mal à atteindre 320M€.
Budget gonflé fallacieusement qui ne débouchera que sur une seule conséquence: une situation très déficitaire pour France Télé…mais la consigne en interne au 8ème étage c’est « avant juin pas de vague »
Voila qu’à présent le Cabinet Sécafi signe sous l’égide de Pierre Ferracci un des proches du Chef de l’Etat que le Figaro surnommait l'autre «Raymond Soubie» (conseiller social du président) un document sans appel qui rejoint et conforte les informations de la CGC.
Et comble de l’ironie, le cabinet Sécafi réputé proche de la cgt et mandaté par elle, en son temps, au CCE pour ce rapport¸ rend une « note sur le budget 2012 France Télévisions » qui prouve que ce la CGC révélait s’avère exact.
Alors que les documents rendus habituellement par Sécafi vont quasiment toujours dans le sens de la direction, cette fois-ci visiblement même avec la plus grande imagination, force est de constater que le fond de la note souligne le caractère "insincère" et irréalisable du budget 2012 présenté par France Télévisions.
Sécafi parle en page 4 d'objectif "volontariste" (chacun aura compris) et enchaîne, "l'hypothèse de 425M€ nous semble optimiste du fait de l'environnement très incertain dans lequel évolue France Télévisions."
Sécafi ajoute "des ambitions dont la réalisation est loin d'être acquise au regard de la dégradation des audiences en 2011..." et encore "par ailleurs les recettes que pourraient dégager les développements numériques ne figurent pas comme des objectifs stratégiques dans le COM et font déjà l'objet de contestations"
Sécafi enfonce encore le clou et confirme nos informations: "les charges 2012 seront supérieures de 13M€ aus prévisions du plan d'affaire du fait de l'augmentation, entre autres des effectifs de + 6m€ du fait de la croissance des effectifs et des déménagements prévus non réalisés"
Sécafi indique aussi "le coût de l'harmonisation n'est pas mentionné [par FTV]"
Globalement, "France Télévisions verrait le résultat opérationnel prévu au budget 2012 afficher un déficit provoqué par les 45M€ "d'autres éléments"...quant à la construction du plan d'affaire , cela supposerait de nombreux gains de productivité, dont la part des frais de personnel passerait de 37% à 35% des charges opérationnelles avant coûts de diffusion"....sachant que "La capacité d'auto financement ne couvre pas les investissements et l'augmentation des stocks de programmes"
Sécafi conclut: "Si le budget 2012 et le plan d'affaire entérinent l'autofinancement de l'offre numérique, à l'heure actuelle il n'existe aucune marge de manœuvre économique supplémentaire SAUF A REMETTRE LA PUBLICITÉ EN SOIRÉE ou à engager de nouvelles économies"
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