Le CSA va donc nommer le remplaçant de Pflimlin à France Télé…Ajdari remplacera-t-il Hees à Radio France ?
Le Sénat a donc adopté dans la nuit de mardi au mercredi 2 octobre le projet de loi sur l'indépendance de l'audiovisuel public, précédemment voté à l'Assemblée Nationale qui redonne au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) les prérogatives de désignation des patrons des chaînes et radios publiques.
Le Chef de l’État ne nommera donc
plus comme l’avait voulu Nicolas Sarkozy, les présidents de France Télévisions, Radio France ou encore France Médias
Monde (anciennement AEF rassemblant France 24, RFI et Monte Carlo Doualiya)., c’est dorénavant le CSA devenu, au passage, une "autorité
publique indépendante dotée de la personnalité morale", qui décidera de qui sera à la tête chacune
de ces entreprises.
Les 7 sages (la
nouvelle instance passe de 9 à 7 membres, le Président de la République ne nommant
seulement que son président et les présidents de l'Assemblée et du Sénat désignant,
eux, chacun trois membres, après avis conforme d'une majorité des trois
cinquièmes des commissions des affaires culturelles du Parlement) devraient
faire connaitre leur choix quelques mois avant la prise de fonction du nouveau
dirigeant pour une sorte de passation plus « fluide ».
Sauf le cas d’une
démission….ce qui pourrait bien être le cas à France Télévisions.
Le Sénat a également
décidé, contre l'avis du Gouvernement, que les commissions parlementaires
devront donner leur avis s’agissant, là, de la nomination du président de l'INA
mais a aussi valider le fait qu’il puisse transformer,
de manière très encadrée, une
chaîne payante en chaîne gratuite (type LCI par exemple) après avoir "préalablement à sa décision" "procéder à une étude d'impact, notamment
économique".
Enfin la loi entérinera
par ailleurs le maintien de la publicité en journée sur France Télévisions
après 2015, contrairement à ce que prévoyait une loi votée sous la précédente
législature.
Pflimlin qui a sûrement lu « Le Canard enchaîné » de ce mercredi (voir ci-après), expliquant qu'il "n'a pas digéré que le CSA canarde sa gestion dans un rapport du 11/09 et lui a balancé une réponse indignée" [via son Président Olivier Schrameck] (dixit), a probablement dû accueillir la nouvelle fraîchement.
Quant à Ajdari, le candidat pressenti mais pas choisi
à la tête de l’AEF suite à la démission de Pouzilhac, il doit se demander si ces
trois ans passés à France Télévisions lui laissent la moindre chance de remplacer
Jean-Luc Hees à Radio France ?
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