France Télévisions - Pôle Sud-Est - Antenne d'Auvergne: nouvelle plainte d'un salarié au pénal et silence assourdissant de la
direction sur le fichage.
Le 23 mai dernier, aux prud'hommes de Clermont-Ferrand,
l'avocat de France Télévisions déclarait à l’audience de conciliation "qu'aucune
fiche secrète ne serait restituée pour cause de destruction".
Alors même qu’une ordonnance du TGI avait fait
interdiction à France Télévisions de détruire les fiches établies à l’insu des
salariés, l’entreprise par la voix de son conseil indiquait tout bonnement s’être assise sur
la décision de Justice et avoir fait disparaître les fiches qui selon l’ex
Orange n’avaient jamais existé !
Comment se fait-il alors que depuis près d’un mois le
blog CGC Média qui publie chaque jour l’une d’entre elles, en a été
destinataire comme l’ont d’ailleurs été selon nos témoignages deux syndicats de
France Télé qui n’ont pas comme la CFDT, le CGC, le SNJ et Sud porté l’affaire devant les tribunaux ?!
Le tandem cgt/fo qui avait crié au scandale puis s’était
contenté d’une déclaration de la direction s’engageant à restituer lesdites
fiches – ce qui n’a jamais été fait bien sûr
– s’est bien gardé d’engager quelque procédure que ce soit ! Cela ne
surprendra évidemment plus personne.
Quant à la direction qui a probablement compris que l’ensemble
de ces fiches nominatives que publie chaque jour le blog CGC Média allait finir
entre les mains de juges d’une juridiction pénale, rien… aucune réaction. A une
première exception près, un rédacteur-en-chef adjoint de l'antenne d'Auvergne
qui s'est désolidarisé de cette hiérarchie "ficheuse"
et de son propre rédacteur-en-chef.
Ce cadre chamaliérois de déclarer sur le blog CGC
Médias
qu'il « ne cautionnait pas le
fichage "maladroit" à France Télévisions » comme
il avait, du reste nié l’utilisation du mot "sauvage" entendu
à l'endroit d'un salarié tout juste arrivé de l'établissement de France
Télévisions en Guyane (devant témoin…l'affaire est aux Prud'hommes).
Il a même indiqué que tout cela était faux et que
jamais l’incident n’aurait eu lieu ! Manque de chance pour lui, il vient de faire l'objet (ainsi que
plusieurs cadres du pôle Sud-Est) d'une nouvelle plainte au Pénal pour
organisation de travail dissimulé et harcèlement avec semble-t-il une
témoignage très embarrassant donc.
La Justice appréciera…
C’est assez curieux de voir qu’en son temps, France Télévisions quelle
que soient ses chaînes, avait commis de nombreux reportages sur ce qui s’était passé à Orange, à savoir
les quelques 22.000 démissions et les
27 suicides (il semble que dans le procès qui doit intervenir prochainement
et qui met en cause intuitu personæ des ex dirigeants du groupe de téléphonie,
il seraient plus de trente) et qu’aujourd’hui sur ce système de fichage à grande
échelle mis en place par le Siège [propos
tenus dans le pôle Sud-Est de Patrick Labarrière] que ce soit silence radio !
A part cela, les mal notés vont toujours aussi mal
tandis que l'encadrement auvergnat se déchire désormais sur la place
publique avec un risque évident de contagion. La réunion de crise, organisée récemment à Chamalières autour du
directeur de pôle, Patrick Labarrière, n’a pas changé grand-chose à l'affaire…à
part peut-être que le ver est maintenant dans le fruit.
Eh oui…ils ne se tiennent visiblement pas tous les
coudes dans la région! L’Omerta n’est apparemment plus de mise. L’une des
questions les plus urgentes n’est plus comment savoir traiter ce dossier pourri
mais combien se sont en réalité
désolidarisé et ne « marchent plus » !
Restent ceux qui subissent le climat délétère au
quotidien et les représailles, ces salariés en souffrance qui n'arrivent plus
pour certains à mettre un pied au boulot, ceux qui ont peur de ce qui peut encore leur tomber sur la tête et ceux
qui à l’évidence font partie de l'encadrement mais tentent donc de s'en
démarquer.
La situation est explosive. Le SNPCA-CGC et plusieurs autres
organisations syndicales (CFDT, SNJ, SUD) - redisons-le - continuent de pointer la situation régnant à
France Télévisions en général et à France 3 Auvergne en particulier d’où tout
est parti. Les cas de souffrance au travail sont purement et simplement
ignorés par l'encadrement et la direction. Et ce, quelle que soit leur
gravité.
Pendant ce temps, certains de ceux qui ont « fichés »
continuent de s’en fiche…pourtant mis en cause, ils poursuivent leurs activités
en toute impunité jusqu’à aller à poster des vidéos complaisantes faites en compagnie
de politiques (de tous bords) tournées au téléphone portable et diffusées
sur les réseaux sociaux, histoire de se rassurer sur leur « intouchabilité » !
Voilà à quoi en est arrivée la télé de service public.
Fichage, flagornerie et indifférence…. Indifférence au mal-être de ceux qui ont osé se plaindre et qui ne
trouvent bien logiquement plus la force de se présenter devant leurs « bourreaux ».
Voici donc une 25ème fiche:
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