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dimanche 21 mai 2017

La fin des âneries Ernotte….en écho à « La fin des années Pujadas » !


La fin des âneries Ernotte….en écho à « La fin des années Pujadas » ! 

Ce dimanche 21 mai, le Journal Du Dimanche (JDD) publie un article signé Renaud Revel intitulé « La fin des années Pujadas »


Il y est expliqué que l'annonce qui restera probablement la plus énorme des toutes les bourdes que l’ex Orange a déjà accumulées en un temps record, à savoir « l’éviction de Puj  n'est en rien "liée au nouveau Président de la République" »,  a « de fait suscité à l'Élysée, un profond agacement ».

"Agacement" est un faible mot vu l’énormité des propos ernottien..."courroucée et décidée à passer très rapidement à autre chose" collerait plus à la réalité.
 
Ernotte dont le départ de France Télés était quasiment acté depuis un petit moment, a donc fini de scier la branche sur laquelle elle s’était retrouvée catapultée à l’été 2015 en laissant supposer que le Chef de l’État aurait eu quelque chose à voir avec cette décision du seul fait de l’ex Orange qui avait forcément une idée derrière la têteidée éventée qui à présent se retourne contre elle !

Elle devrait avant son inévitable proche départ essuyer une première motion de défiance pleinement justifiée car rappelons–le, elle a pris la décision et bien que n’étant pas journaliste à FTV, elle n’en est pas moins légalement responsable éditoriale, tout comme son monsieur info, qui lui en sera à sa 2ème motion de défiance (la première avait recueilli  2/3 des votes de la Rédaction contre lui) !

Avant de vous laisser découvrir le compte-rendu de l’Assemblée Générale qui s’est tenue le 18 mai à France Télévisions et qu’a publié la SDJ (* fin de post), le blog CGC Média vous propose un extrait de l’article précité de Renaud Revel.

« L'éviction d'un présentateur du journal de 20 heures se passe toujours mal. Celui de David Pujadas n'a pas échappé à la règle. Certes, Delphine Ernotte avait toujours laissé entendre depuis sa prise de fonction, il y a deux ans, qu'elle voulait changer les visages incarnant les chaînes publiques mais personne ne s'attendait à ce que la sentence tombe le jour de la présentation du gouvernement.


La déflagration a été violente pour les intéressés, pour Pujadas bien sûr mais aussi pour sa garde ­rapprochée.


Mercredi 17 mai, 9h30. Le journaliste sort livide du bureau de Delphine Ernotte. Il vient ­d'apprendre son éviction ainsi que celle de sa rédactrice en chef, Agnès Vahramian. "Tout le monde sera bien traité", promet-elle, qui expédie l'entretien…Pujadas n'a rien vu venir. Il pensait, ce matin-là, recevoir quelques éloges pour la bonne tenue d'un JT dont l'écart avec celui de Gilles Bouleau, sur TF1, en matière d'audience, ne cesse de se resserrer.

Quelques instants plus tard et quelques étages plus bas, les journalistes de France 2 apprennent la nouvelle de la bouche de Pujadas. Sonnés, ils menacent de ne pas assurer l'édition du journal de 13 heures si Delphine Ernotte ne vient pas leur donner les raisons de cette décision. Ce qu'elle consent [oui, elle consent !!! ndlr] à faire dans un climat pesant. Devant la Rédaction réunie, accompagnée du directeur de l'information, Michel Field, elle tente de désamorcer la crise. Si Delphine Ernotte salue le bilan de "Puj", – son surnom dans les coursives de France Télévisions –, et rend hommage aux équipes qui l'entourent depuis quinze ans, elle assume son limogeage en parlant sobrement d'une "fin de cycle". 

À l'Élysée, l'annonce suscite un profond agacement

À ceux qui lui reprochent, au sein de cette assemblée houleuse, le "timing" de cette décision hautement symbolique, Delphine ­Ernotte réplique que celle-ci n'est en rien "liée au nouveau président de la République". De fait, à l'Élysée, l'annonce suscite un profond agacement. 

L'entourage d'Emmanuel Macron, qui n'a pas été informé, parle d'"erreur" et de "brutalité inutile". 

Trois raisons l’ont conduit [l’ex Orange, ndlr] à déboulonner David Pujadas. La première tient au journal de France 2 lui-même et à l'équipe qui le fabrique : cœur nucléaire de la chaîne, ce JT est une enclave historique, un bunker que protège jalousement une rédaction soucieuse de son indépendance. Delphine Ernotte et Michel Field s'agaçaient de n'avoir aucune prise sur cette grand-messe quotidienne de l'info.

La deuxième tient au profil de David Pujadas. Il est le seul ­rescapé d'une direction de l'info entièrement décapitée à l’arrivée de Delphine Ernotte…Entre ces deux fortes personnalités, l'entente n'a jamais existé. Enfin, la troisième est le fruit d'une litanie d'escarmouches.


Michel Field, qui a souvent contesté la tonalité "libérale" du journal de 20 heures voulait imposer des invités, pas toujours avec succès.

Rupture entre un Michel Field affaibli et la Rédaction 

Il s'est aussi opposé à David Pujadas lors de la mise en place de L'Émission politique, ce rendez-vous que le journaliste a été contraint de partager avec Léa Salamé. La goutte d'eau, c'est cette motion de défiance votée à 65% le 19 avril 2016. Ce jour-là, la Rédaction reproche au directeur de l'information "le mépris, la désinvolture et parfois la grossièreté qu'il affiche". Un blâme jamais digéré, qui a scellé la rupture entre un Michel Field affaibli et le noyau le plus dur d'une rédaction incarnée par "Puj".

Soucieuse d'éteindre l'incendie, Delphine Ernotte a, dès le 18 mai au matin, annoncé le maintien d'Agnès Vahramian dans ses fonctions mais pour combien de temps, s'interroge l'équipe du 20 heures? Anne-­Sophie Lapix, qui succédera à David Pujadas en septembre, aura son mot à dire.

Une assemblée générale de la rédaction de France 2 doit se tenir en début de semaine…[mardi 23 mai donc, ndlr]

(*) Compte-rendu   

Cher tous,



L’AG extraordinaire d’hier, à laquelle la rédaction a massivement participé, a permis à toutes les sensibilités de s’exprimer et a abouti à la décision de procéder à un vote de défiance

Nous souhaitions ici synthétiser ce qui a été dit, pour tous ceux qui n’ont pas pu y assister. 

Nous l’avons d’emblée souligné, l’enjeu de cette AG n’était pas de s’exprimer sur le sort de David Pujadas, mais de s’interroger sur la méthode, le timing, et la forme de son éviction, et dans le même temps, sur la publication de la tribune de Michel Field dans Libération le même jour, ce qui pose la question de la légitimité de Michel Field au poste de Directeur de l’Information, un an après le vote d’une motion de défiance à son encontre.   

Nous étions environ 200 journalistes, et Michel Field était également présent.

Le premier point qui lui a été reproché concerne cette tribune publiée dans Libération mercredi, dans laquelle beaucoup ont vu un dénigrement du travail des journalistes de la rédaction, en particulier l’enquête et l’investigation. Pourquoi cette discussion de fond sur le contenu de nos JT et magazines a-t-elle été tenue dans les colonnes d’un journal et non en interne, au sein de la rédaction ? 

Cette méthode avait déjà été reprochée à Michel Field et marquait, selon beaucoup, l’absence de communication, de compréhension entre lui et nous, voire pour certains «  le signe d’un mépris absolu ».


La SDJ a tenu d’ailleurs à rappeler qu’elle devait rencontrer Michel Field ce jour pour aborder justement les questions qui traversent depuis longtemps la rédaction : sa tribune dans Libération est venue court-circuiter cette démarche car le débat reste urgent sur les conditions de réalisation et de fabrication du 20H et des autres éditions, sur la brutalité, le respect des journalistes et la ligne éditoriale.

Michel Field a répondu que cette tribune n’était « en aucun cas un dénigrement de la rédaction »  « Je me suis exprimé en responsabilité. Il y a 4 lignes sur des pratiques journalistiques que j'ai envie d'interroger » a-t-il dit. 

Certains journalistes présents ont défendu l’idée que ce dénigrement public pouvait être examiné voire sanctionné par une commission de conciliation, comme cela s’est déjà produit par le passé pour certains journalistes de France 2 qui avaient signé une tribune dans le Monde.


Plus globalement, M. Field explique: « Je ne dirige pas l'info comme mes prédécesseurs. Je le fais à ma main. Il n'y a pas que le 20h. J'y passe mais j'ai surtout un directeur de la rédaction qui est là en permanence. 
C'est un CODIR collectif. Ce n'est pas parce que je ne suis pas là que je ne sais pas ce qui se passe. J'ai trouvé injuste que vous compariez ce qui s'est passé l'an dernier à cette année. »

Il a reproché à Manuel Tissier, président de la SDJ, d’avoir mené depuis un an un combat personnel contre lui et l’a accusé d’être « en embuscade pour le faire partir ». Manuel Tissier a rappelé qu’il avait été élu par les journalistes de la rédaction pour en être le porte-parole et défendre leur indépendance.

Michel Field a également tenu à préciser : « Ce qui se joue c'est la nouvelle écriture du journal. (...)

Je suis là pour que l'année prochaine ce ne soit pas seulement 4 fois dans l'année, mais tout le temps que le 20h soit devant celui de TF1. Ne dites pas que je n'aime pas cette boite ! »  Il explique que des choses ont changé depuis l'an dernier : « naissance d'une chaine info, séquence politique avec des tensions... ». La dernière séquence (bonnes audiences, spéciales politiques à succès) a « explosé comme un feu d'artifice ».

Le deuxième point concernait le timing choisi par Delphine Ernotte et Michel Field pour annoncer l’éviction de David Pujadas, le jour même de la nomination du nouveau gouvernement et alors qu’une édition spéciale avait lieu quelques heures plus tard. 

Une déstabilisation pour la rédaction et pour l’extérieur, un signal perçu comme une allégeance au nouveau pouvoir voire une reprise en main…. Pour la rédaction, cette suspicion est insupportable. 

D’autant que cette crise intervient après l’épisode de « la bise » de Delphine Ernotte à Brigitte Macron, perçue là encore comme un signe de connivence avec le pouvoir politique.  
C’est pourquoi un certain nombre d’intéressés a considéré qu’il fallait signifier le position [de le Rédaction, ndlr] à la fois à Michel Field et à Delphine Ernotte. 

En conclusion, après avoir demandé aux membres de la direction de quitter la pièce,  l’AG souveraine s’est prononcée en faveur d’une consultation à bulletin secret en début de semaine prochaine.  

A la demande de l’AG, qui a voté à main levée, deux questions doivent être soumises au vote, mais leur formulation reste à préciser pour mettre tout le monde d’accord.   

La première fait l’unanimité : elle concernera la légitimité de Michel Field à être maintenu à la tête de l’info. 
La seconde concernera Delphine Ernotte, autour des garanties d’indépendance qu’elle est en mesure de nous apporter.   


CE VOTE AURA LIEU MARDI. LES DEUX QUESTIONS POSÉES SERONT SOUMISES EN AMONT.

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