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dimanche 13 mars 2022

L’ex-Orange pilonne le Service des Sports de France Télés avec l’aide d’Idalgo !

L’ex-Orange pilonne le Service des Sports de France Télés avec l’aide d’Idalgo !

Le 19 février dernier, le blog CGC Média dans son article « JO de Pékin : "La direction de France Télés, médaille d'or de la précarité, ou de la honte"» relayait le tweet de plusieurs journalistes, affirmant : "Nous, journalistes au service des sports de France Info, alertons sur la précarité de notre rédaction où 90% du contenu est assuré par des pigistes, stagiaires/alternants sans opportunité d'embauche et dont la présence épisodique empêche d'assurer une continuité éditoriale." (¤)

(¤)

Il était également question d’un autre tweet qui e disait long sur l’état de déliquescence dans lequel se trouvent « Les journalistes du service des sports numérique de France Télévisions » qui signalent dans leur post « leurs conditions de travail précaires » :

📝1 embauche en CDI depuis 2005

🧑🎓 19 alternants cumulés, 0 titularisé

🗓️ 78% de journalistes en contrat précaire au planning de février 2022 (28/36) »… et un journaliste qui travaille pour TF1 faisant office de rédacteur en chef.

 

Pour le service numérique des Sports de France Télévisions le monde se divise en 2 catégories.

- D’un côté, il y a l'offre édito Franceinfo Sports dont 80% des articles sont écrits par des CDD, pigistes et stagiaires ;

- De l'autre il y a l'offre vidéo où 99% du personnel sont des prestataires et des stagiaires !

Quel mépris des salariés de France Télévisions qui espèrent, désirent, et demandent à leur hiérarchie une reconversion pour aller vers le numérique, alors que la direction use et abuse de prestataires à tout va ! 

Quel manque de considération pour l’ensemble des permanents qui lisent en permanence sur les réseaux sociaux (Facebook, LinkedIn...) les annonces postées par TV pour embaucher plus de prestataires ? 

 

 Allez donc faire un tour dans le service au 2ème étage du Siège de FTV et vous devriez avoir assez des doigts d’une seule main pour compter les salariés en CDI.

Niveau embauches, ça pique les yeux étant donné qu’il n'y a que 2 recrutements en 18 ans : une rédactrice du côté édito et un rédacteur en chef adjoint du côté vidéo. 

Les supposées millions de vues dont la direction de France Télévisions fait des gorges chaudes, sont gérées par un « turn over » de prestataires qui sont, en effet, salariés chez Idalgo. 

Cette société envoie ses troupes (chefs de projet, responsables vidéo, éditeurs vidéo, front page editor, etc.…) à France Télévisions en mission pendant 3 ans…Trois années pendant lesquelles ces prestataires apprennent la philosophie de l’entreprise, créent des liens, caressant l'espoir de pouvoir peut-être décrocher enfin un CDI... Pour finalement plier bagage au terme du contrat. 

Idalgo renvoie ensuite une armada de nouveaux prestataires à qui il faut réapprendre comment fonctionne le service...

 À ceux-là s'ajoutent les prestataires occasionnels. Dans d'autres services ce seraient des CDD payés par France Télévisions, mais là, il n'en est rien puisque tout passe par Idalgo qui met tout ce petit monde à disposition.  

La manip : Blouser les Tutelles et l’État actionnaire pour faire croire à la réduction des effectifs demandée afin d’afficher une masse salariale artificiellement réduite qui n’a fait que croitre depuis, en dépit du processus de RCC qui s’avère être un véritable fiasco.

L'intérêt de la direction dans cette histoire, est bien de masquer la masse salariale de l'entreprise ! Cette même direction qui disait pourtant vouloir développer le numérique. 

Le leurre ne s'arrête pas là, non ! Plus c'est gros plus ça passe paraît-il... 

 

Certains de ces prestataires occasionnels multiplient les postes dans une seule et même journée mais ne sont payés que pour une vacation !

A titre d’exemple, ce prestataire qui travaille sur les Jeux Paralympiques officie la nuit comme découpeur vidéo, puis enchaîne en toute illégalité une nouvelle tâche dans la foulée comme journaliste.

Ou encore cet autre prestataire qui travaille de 4h en journée  puis revient pour une vacation complète la nuit (où sont les 11h de pause obligatoire ?)

Allez, un dernier pour la route. Cet autre prestataire, journaliste en début de matinée jusqu'en milieu d'après-midi puis fabricant de replay à la suite jusqu'au JT de 20H !

A liste est tellement longue mais le blog CGC Média préfère ne citer que des quelques cas pour éviter à ses lecteurs d'en avoir la nausée. 

Il convient d’ajouter que tous ces jeunes – car dans l’immense majorité des cas la jeunesse semble plus malléable !  – sont multi-compétents, pluridisciplinaires (très souvent formés en 1/4h sur le tas), et pluri-contraints ! 

 Lorsque les chefs sont alertés de la situation, ils rejettent la responsabilité sur Idalgo et évidemment, tous ces jeunes ne disent rien par peur de perdre du boulot... Quelle considération pour ces collaborateurs "déguisés" qui n’apparaissent pas comme des salaires mais bien comme le montant global enveloppe de prestations, imputée donc sur un autre centre de coût.

Pour l’anecdote, sur les Jeux olympiques et paralympiques, la production n'a même pas daigné les informer qu'il existait un catering avec café, fruits et plateaux repas afin qu'ils puissent se restaurer convenablement comme le personnel de régie a pu le faire. 

N'allez pas croire que ces collaborateurs aient pu aller à la cantine ! Ils n'avaient tout simplement pas le temps avec les centaines d'heures de directs à suivre et couvrir ! Ils avaient tout juste le droit de manger des sandwiches "triangles" (assez rebutants à force de manger les mêmes tous les jours) et n'avaient en revanche même pas le droit à une bouteille d'eau…un minimum quoi ! 

Quelle considération aussi pour la poignée de salariés CDI de France Télévisions qui subissaient la même surcharge de travail et ont dû manger les mêmes sandwiches ?

Chacun comprend pourquoi, certains salariés des Sports craquent complètement. Deux d’entre eux sont déjà, selon nos informations, en dépression aiguë : le premier a envoyé une lettre très alarmante et inquiétante à la direction et l'autre ne peut tout simplement plus revenir aux Sports. 

D'un point de vue général, ce qui se passe aux Sports de France Télés peut facilement trouver écho dans de très nombreux autres services. 

Il n’y a qu’à voir le processus des transferts illégaux que combat le SNPCA-CGC que le tandem Sitbon-Gomez/Ernotte avait engagé ! 

 

France Télés peut bien se vanter du nombre de vidéos vues à chaque gros événement sportif, le service des Sports, champion olympique de la mascarade à Tokyo cet été, champion olympique à Pékin cet hiver et probablement déjà champion olympique à Paris en 2024, est bien malmené par la direction qui fait comme si tout se passait dans la joie et la bonne humeur mais qui en réalité camoufle tout ça sous le paillasson avec comme consigne « motus et bouche cousue ».

Le 19 mars prochain les journalistes de France Info Sports sont appelé à faire grève...il est peu probable côté Offre vidéo que ces prestataires puissent s'y associer !

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