Carolis pris à son propre « jeu » devrait remettre sa démission.
Le président de France Télévisions qui a affirmé que «si l'État ne lui donnait pas les moyens financiers de mener ses réformes, il s'en irait fin septembre » (cf : ses déclarations sur RTL) n’a plus à présent qu’une issue : sa démission.
En effet, après avoir tenté de mystifier les représentants du personnels, les syndicats en les recevant les uns derrière les autres, depuis plusieurs jours pour leur livrer comme il l’écrit dans ses mails, les soi-disant « dispositions du futur projet de loi » (projet dont il n’a pas évidemment connaissance mais auquel il prétend le plus fallacieusement qui soit avoir été associé – tu parles !), il a également affirmé à qui voulait l’entendre qu’il tenait de la bouche de la ministre, la garantie de son maintien par le président de la République à la tête de France Télé. Il n’en a jamais rien été.
Comme l’indiquait dès le milieu de la semaine dernière la CGC Médias, Nicolas Sarkozy a bien reçu Christine Albanel vers 18 heures, vendredi 19 septembre, au palais de l'Élysée pour rendre les derniers arbitrages concernant le projet de loi audiovisuelle (il semble qu’il reste encore quelques flottements).
Il semble bien que les dernières déclarations intempestives et récurrentes de la presse comme de la ministre, ces dernières semaines, aient agacé au plus haut point.
Le chef de l'État a d'ailleurs émis des doutes sur la nécessité d'une entreprise unique pour France Télévisions que très curieusement Christine Albanel plaide, à présent, après que Jean-François Copé qui n’ai cessé de lui souffler à l’oreille que ce projet concocté par le cabinet d’avocats pour lequel il travaille pour Carolis, était la seule façon de moderniser le groupe public. Il y a de quoi s’interroger sur qui influence qui ?!
Le chef de l'État s’est, en conséquence, interrogé sur la structure juridique ad’ hoc qui pourrait être celle de France Télévisions… la pertinence d’une U.E.S (unité économique et sociale) qui a toute les apparences et le cadre d’une unité au sein d’un même groupe reste une véritable option pour France Télévisions.
C’est vraisemblablement pourquoi, le président de la République a manifesté le désir de scinder la loi audiovisuelle en deux lois :
- Un volet serait bien consacré à la suppression progressive de la publicité avec ses mécanismes de la publicité et prévoit les compensations financières.
- Un autre volet serait dévolu au type de structure juridique que privilégierait l’État et à la nomination du pdg de cette structure, aujourd’hui le holding France Télévisions.
Cette indispensable distinction, la CGC Médias l’a toujours faite et ce depuis le 2ème semestre 2007.
En effet, si la suppression progressive de la publicité est clairement une volonté du Chef de l'État, la future structure, la gouvernance et la charte organisationnelle du concept d’entreprise unique, c’est depuis 2007 totalement et entièrement P.de Carolis.
Ce que le Président de la République ne connaissent pas, ce que ni la ministre, ni ses conseillers et autres proches du dossier ne connaissent, c’est le montant exorbitant de la facture en milliers d’euros payés en consultations et autres scénaris que France Télévisions a réglé aux divers cabinets d’avocats qui ont planché sur le sujet sans que l'Élysée n’ait formellement demandé quoi que ce soit.
Ce qui prouve, une fois encore et si besoin était, que Carolis n’est plus depuis bien longtemps en phase avec son « employeur » qui repousse maintenant l’examen des 2 volets de cette loi au 15 octobre en Conseil des ministres.
La fin septembre arrivant à grands pas et les négociations avec Bercy qualifiées "d'horribles" et de "vaste fumisterie" relayées régulièrement par quelques fidèles (de moins en moins nombreux d’ailleurs), ne permettent plus à Carolis de se maintenir; il n'a qu'un choix celui de démissionner comme il l'a dit.
L'argent qu'il réclame depuis l’été dernier, notamment après être allé plaider pour une 2ème coupure du pub, (souvenez-vous) n’étant pas au rendez-vous, il l’a dit et il fera donc comme il l’a dit : il démissionnera fin septembre.
Il n’y a donc pour Carolis qu’une seule issue, celle de la crédibilité.
Point n’est besoin des avis moins tranchés de certains qui prédisent encore que : "s’il est vrai que pour l'instant ses positions et celles de Bercy sont assez éloignées, elles finiront bien par se rapprocher et que ce faisant ce serait dans l'intérêt de tout le monde."
NON…Ce ne serait un bien pour personne que celui qui tente de cacher sa réforme derrière celle du Chef de l'État, reste après toutes ses déclarations belliqueuses envers lui l’accusant au final d’être LE RESPONSABLE du grand chaos social qui pourrait résulter de ce que Carolis, et lui seul, est en train de mettre en place.
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