Aux représentants des syndicats qui réclament: dialogue et respect, Carolis qui avoue ne pas pouvoir tenir le calendrier, répond : Justice.
Ce jeudi 22 octobre 2009, après qu’unanimement les syndicats aient refusé voila une dizaine de jours de poursuivre quelque discussion que ce soit (discussion qui n’ont pas commencé contrairement à ce que est prétendu partout) tant que Carolis ne viendrait pas s’expliquer, la séance qui a duré de 15h30 à environ 18h30, fut la preuve si besoin était de ce que la CGC Médias affirme depuis des mois, le calendrier n’est pas tenable, il ne l’a jamais été.
Après plusieurs déclarations faites par les uns et les autres, un des représentants du SNJ précise que ne serait-ce que pour les accords d’entreprises, "il manque beaucoup de protocoles dans les documents fournis par la direction". Cela commence bien.
Après quoi, Carolis entonne (sans répondre) la rengaine habituelle « je souhaite un dialogue social loyal, franc, respectueux et transparent et ce de façon pérenne »…Et hop, en route pour le grand voyage au pays des contes de fée !
Et d’ajouter avec un cynisme sans borne : « la méthode de travail que j’ai proposée le 17/06 a permis de faire un état des lieux comparatif des accords dans les sociétés et élaborer un certain nombre de principes qu’il va falloir préciser». (méthode validée par le tandem CGT/FO)
Pour la transparence et le respect, chacun appréciera notamment le délégué SNJ qui venait juste de dire qu’il manquait « beaucoup de protocoles dans les documents fournis par la direction ».
Quant au dialogue et au respect des textes comme de ceux qui les défendent, le délégué CGC qui rappelle que « comme il est écrit dans la Convention Collective de l’Audiovisuel, le délai de survivance est de 3 ans », Carolis répond « La Justice parlera » et de maintenir que « la lecture juridique et humaine de ce dossier c’est 15 mois, point ! ».
Bel exemple de dialogue, au syndicat qui parle respect des textes et des dispositions du Code du travail, Carolis oppose la Justice qu’il n’a qu’à saisir !
Comble du cynisme et du mépris qui transpire en permanence, Carolis va même jusqu’à ironiser en lançant : « on ne peut pas mettre trois ans à négocier la convention sociale de notre entreprise, ce n’est pas humain»….Parce que Carolis, lui, il sait ce qui est humain lorsqu’il met en avant son plan social à bas coût avec lequel il espère bien dégager, au seul motif de leur âge, près d’un millier de salariés justement les plus âgés !
Mais de projet de texte, il n’est jamais question. Lorsqu’une fois encore plusieurs délégués syndicaux, entre autres ceux de la CGC, revendiquent le cas échéant de partir des textes conventionnels, Carolis cassant assène « On ne sera peut-être plus aussi nombreux autour de la table suite à la loi du 20 août 2008 ». Encore un bel exemple de dialogue loyal, franc et respectueux !
Et pour enfoncer le clou et moquer définitivement l’auditoire, il avance: « Il faut partir de 4 textes qui seront proposés au fur et à mesure (contrat de travail, classifications et rémunérations, GRH - gestion des ressources humaines - et dialogue social) et qu’on pourra comparer point par point à la convention collective [la référence au point abordé sera faite par la direction] ».
Que de vains mots, tout particulièrement lorsque le directeur des relations sociales dit « de toute façon, ce que nous voulons ou ne voulons pas, rassurez-vous, on vous le dira ».
Cerise sur le gâteau, lorsqu’à la quasi unanimité (la déléguée FO, elle, est sur autre chose, elle affirme que « tous les salariés ne sont pas contents du paritarisme mais qu’on n’a pas trouvé mieux » !...comprenne qui pourra) les syndicats doutent de la faisabilité de ce processus en 6 ou 7 mois, Carolis avoue devant une vingtaine de délégués syndicaux : « il est certain que le 7 juin nous n’aurons pas fini mais il faudra faire vivre l’accord ». CQFD.
Face à une telle mise en scène, il est évident que Le SNPCA-CGC n’est pas dupe et ne le sera jamais.
Si quelques uns – toujours les mêmes – croient encore faire prendre des vessies pour des lanternes aux salariés, en sortant tel ou tel ignoble papier « leur assurant que le plan est bon pour eux… » ou bien en leur martelant « que la réorganisation est une véritable chance pour nos entreprises », ils se mettent le doigt dans l’œil et ils verront au finish comment ces mêmes salariés leur feront payer cet enfumage permanent !
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