Pfimlin essuie une motion de défiance sur
l’info mais adresse aux salariés un « Je
sais pouvoir compter sur votre soutien »….Où a-t-il la tête ?
En fin de semaine
dernière, la motion de défiance soumise aux votes face au « projet
éditorial » développée par la direction de l’info recueillait 74 % des
suffrages exprimés (120 bulletins sur 201 inscrits), soit un taux atteignant 80,6
% de participation. La société des journalistes a considéré "le
résultat sans équivoque" et demander le départ de son directeur et
la nomination d'un "nouveau directeur de l'information indépendant de France 2 avec
un projet éditorial ".
Rémy Pflimlin qui vient
donc de fait, via Thierry Thuillier, de subir le désaveu d'une large majorité
des journalistes de la rédaction nationale, ne trouve rien de mieux, ce lundi
25 mai, que d’adresser un mail interne « A tous les
collaborateurs de France Télévisions »,
qu’il conclut ainsi : « Je
sais pouvoir compter sur votre soutien »….
Essuyer une défiance et venir 48 heures plus tard expliquer aux salariés « qu’on sait pouvoir compter sur le soutien », soit de l’inconscience totale, soit une basse provoc.
En tout cas c’est surréaliste.
Ajouter dans le texte aux salariés « Jamais les équipes n’ont autant coopéré et travaillé ensemble tout en cultivant leur singularité éditoriales ….» ou encore « faire résolument évoluer nos propositions éditoriales, nos moyens et nos méthodes pour nous adapter à un paysage audiovisuel infiniment plus concurrentiel.. », c’est de la langue de bois dont Pflimlin a l’habitude qui ne convainc plus personne.
S’agissant justement de « ses actions stratégiques du groupe en matière d’information et de politique éditoriale », il n’avait peut-être pas encore lu le tract CFDT de ce jour intitulé « Que nous mijote Pflimlin ? » (en bas de post) qui précise que « Sous couvert de pseudo synergies et d’une rénovation éditoriale qui n’a jamais vu le jour, ce processus n’a fait qu’accroître les dysfonctionnements en termes d’organisation, de financement et de technique », sinon Pflimlin aurait peut-être « retenu » sa vaine communication totalement décalée de la réalité.
L’incroyable avec Pflimlin c’est qu’il fait comme s’il était bien aux manettes et comme si tout se passait comme il le souhaitait, alors que :
- les comptes de France Télévisions SA sont largement déficitaires de 42,3M€,
- la trésorerie est presque totalement siphonnée,
- les prévisions financières sont catastrophiques,
- les recettes publicitaires ne sont pas au rendez-vous (il pourrait manquer jusqu’à 100M€ en 2012),
- le COM n’est pas respecté,
- des charges qui ont explosé avec, entre autres, 800 recrutements depuis l’arrivée de cette équipe,
- une désorganisation sans nom, etc….
Essuyer une défiance et venir 48 heures plus tard expliquer aux salariés « qu’on sait pouvoir compter sur le soutien », soit de l’inconscience totale, soit une basse provoc.
En tout cas c’est surréaliste.
Ajouter dans le texte aux salariés « Jamais les équipes n’ont autant coopéré et travaillé ensemble tout en cultivant leur singularité éditoriales ….» ou encore « faire résolument évoluer nos propositions éditoriales, nos moyens et nos méthodes pour nous adapter à un paysage audiovisuel infiniment plus concurrentiel.. », c’est de la langue de bois dont Pflimlin a l’habitude qui ne convainc plus personne.
S’agissant justement de « ses actions stratégiques du groupe en matière d’information et de politique éditoriale », il n’avait peut-être pas encore lu le tract CFDT de ce jour intitulé « Que nous mijote Pflimlin ? » (en bas de post) qui précise que « Sous couvert de pseudo synergies et d’une rénovation éditoriale qui n’a jamais vu le jour, ce processus n’a fait qu’accroître les dysfonctionnements en termes d’organisation, de financement et de technique », sinon Pflimlin aurait peut-être « retenu » sa vaine communication totalement décalée de la réalité.
L’incroyable avec Pflimlin c’est qu’il fait comme s’il était bien aux manettes et comme si tout se passait comme il le souhaitait, alors que :
- les comptes de France Télévisions SA sont largement déficitaires de 42,3M€,
- la trésorerie est presque totalement siphonnée,
- les prévisions financières sont catastrophiques,
- les recettes publicitaires ne sont pas au rendez-vous (il pourrait manquer jusqu’à 100M€ en 2012),
- le COM n’est pas respecté,
- des charges qui ont explosé avec, entre autres, 800 recrutements depuis l’arrivée de cette équipe,
- une désorganisation sans nom, etc….
Là encore, il n’a avait pas lu ce qu’écrivait
la CFDT : « Le nouveau bureau récemment élu [du CCE :
CFDT, SNJ & CGC] a d’ailleurs
refusé d’en signer l’ordre du jour, compte tenu de l’attitude de la Direction que nous venons de décrire [mépris et non respect de la représentation des salariés] et
de son refus de répondre aux interrogations que les salariés se posent tandis
que leur condition de travail et leur avenir professionnel se dégradent tous
les jours. »
Pour
info, voila le texte de Pflimlin aux salariés :
A tous les collaborateurs de France Télévisions,
L’information est la
mission première et la plus fondamentale de l’audiovisuel public dans notre
démocratie. C’est pourquoi je l’ai placée en tête des actions stratégiques du
groupe lorsque j’en ai pris la présidence, tant sur nos chaînes que dans
l’univers numérique.
Agir pour l’information
de France Télévisions peut se résumer en quelques mots : faire résolument
évoluer nos propositions éditoriales, nos moyens et nos méthodes pour nous
adapter à un paysage audiovisuel infiniment plus concurrentiel, et surtout
marqué par une évolution sensible des attentes de nos concitoyens et des médias
qu’ils utilisent pour s’informer.
Jamais les équipes n’ont
autant coopéré et travaillé ensemble tout en cultivant leur singularité
éditoriales, comme en atteste, par
exemple, l’implication et les réussites d’Outre-mer 1ère dans le dispositif
déployé pour la
Présidentielle. Les téléspectateurs et les internautes l’on
reconnu. Ils ne nous avaient plus accordé une telle confiance depuis longtemps.
Le succès des journaux de France 2, comme de ceux de France 3 dont les parts
d’audience en régions sont les plus fortes du groupe, les succès de nos
magazines et de nos soirées électorales, cette légitimité du service public
dans sa mission d’information des Français, confortent la direction prise par
les journalistes de France Télévisions, sous l’impulsion de Thierry Thuillier à
qui je tiens à redire la confiance que je lui fais pour guider notre action
dans ce domaine.
Cette évolution, avec
l’ensemble des membres du comité exécutif, je la crois essentielle pour
l’avenir de France Télévisions, je la crois juste pour l’avenir de chacun de
nos journalistes, et je la retrouve dans les préoccupations de nombreuses
autres organisations dédiées à l’information, de l’audiovisuel comme de la
presse écrite. Elle n’est sans doute pas partagée par tous et il ne s’agit pas
de nier les manifestations d’inquiétude de nos collaborateurs. Elles appellent
bien évidemment des réponses et chacun doit trouver sa place dans l’évolution
de nos rédactions. Faudrait-il pour autant y renoncer ?
Faudrait-il renoncer à
proposer des projets qu’avec Thierry Thuillier et ses équipes, nous croyons
être dans l’intérêt de tous ? Faudrait-il cesser de poursuivre les réformes
entreprises depuis près de deux ans pour fluidifier notre organisation et
mutualiser nos moyens au bénéfice de nos contenus ? Faudrait-il renoncer à nous
moderniser, améliorer la fabrication et la diffusion de nos offres
d’information ? Faudrait-il revenir en arrière, séparer nos démarches et nos
structures, comme il est demandé par certains, et faire comme si nous n’étions
pas tous salariés de la même maison ? Je ne le crois pas et je ne l’envisage
pas.
J’ai la conviction, au
contraire, qu’il faut poursuivre dans la voie tracée et accroître nos efforts
de modernisation et de mise en convergence de nos moyens au service
d’éditions renforcées pour mieux
répondre aux projets éditoriaux propres à chacune de nos chaînes et pour
relever les défis liés à la mutation numérique qui est au cœur de notre projet
d’entreprise.
Dans ce but, je demande
à la direction de France 3 de réaffirmer, avec les équipes rédactionnelles, le
positionnement attendu de l’information nationale dans la grille et dans
l’offre éditoriale de la chaîne.
Dans cette perspective
également, je souhaite que soit créé dès cette semaine un groupe projet, placé
sous la direction de Thierry Thuillier et animé par Jérôme Cathala, avec le
soutien actif des chaînes et des directions supports de France Télévisions. Ce
groupe aura pour objectif de proposer d’ici la rentrée prochaine les évolutions
à mettre en œuvre afin de permettre le meilleur positionnement des éditions de
chacune des chaînes en confortant la place de l’information de France Télévisions.
La mutation numérique
doit également nous conduire à définir la meilleure organisation des rédactions
propre à répondre aux nouveaux enjeux et aux nouveaux usages de nos
concitoyens.
Et nous ferons avec
Thierry Thuillier, ses équipes et ce groupe projet, tout ce qui est en notre
pouvoir pour expliquer et pour convaincre du bien-fondé de notre vision dans
l’intérêt de chacun individuellement, et dans l’intérêt général de notre
entreprise et du service public.
Je sais pouvoir compter sur votre soutien dans cette période
décisive pour l’avenir de l’information de France Télévisions.
Rémy
Pflimlin
Lundi 25
juin 2012"
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