La mystification n’a que trop duré à France
Télévisions... Le coup du message de la cgt à la direction "si vous ne retirez pas votre Plan, on suspend notre participation aux instances" [auxquelles elle ne s'est pas privée, du reste, de participer seule comme pour les négociations électorales par exemple], ça ne prend plus.
Dans les jours prochains, la cgt devrait signer avec la direction comme elle signe d'ailleurs la quasi totalité des accords qu'elle lui présente [encore dernièrement comme l'avait anticipé le blog CGC Média, « le contrat de génération » qu'elle est la seule à avoir parafé] l'accord de méthode entérinant le plan de licenciements collectif.
Rappel:
Le 15 octobre dernier, les élus du CCE étaient réunis par la direction de FTV, en séance ordinaire de l’instance afin d'être informé et consulté:
Rappel:
Le 15 octobre dernier, les élus du CCE étaient réunis par la direction de FTV, en séance ordinaire de l’instance afin d'être informé et consulté:
- sur les raisons économiques
conduisant une adaptation de l'organisation de France Télévisions et ses
modalités d'application, au titre de l'article L.2323–30 du Code du travail (Livre
II)
- sur le projet de départs volontaires (PDV)
accompagnant l'évolution d'organisation envisagée à France télévisions qui de
l'article L.1233–30 du Code du travail (Livre I).
Cette
première réunion a fixé le point de départ du délai maximal de la procédure
visée à l'article 1233–30 du Code du travail…à savoir 4
mois lorsque le nombre des licenciements est au moins égal à deux cent
cinquante...C’est le cas à France Télévisions avec 361
suppressions de postes.
A cette séance du
CCE la cgt s’est dite opposée au plan, elle a interpellé la direction en
exigeant son retrait et comme à sa bonne habitude, a fait mine de le contrer…la
direction a pris la posture de ne pas céder et
au regard de son « intransigeance », la cgt a quitté la salle, entraînant la sortie de tous les élus sur l’air
d'un avertissement à son habituel cosignataire « si vous le maintenez, vous allez voir ce que vous
allez voir ».
Le tour était joué…chacun a pu croire que la cgt avait
réussi son obstruction au plan de licenciements et avait fait reculé la direction qui
annonçait opportunément quelques jours plus tard avoir soi-disant « gelé
le plan » !
Il n’en était rien.
La direction n’a donc rien gelé du tout, bien au contraire…son avocat est même allé dire devant le TGI, il y a quelques jours seulement, exactement l'inverse ! Le processus est lancé et c'est le 14 février 2014 (dans 10 jours qu'ils s'achève normalement)
Pire la loi précise « qu’en l'absence d'avis du comité d'entreprise dans ces délais, l’instance est réputée avoir été consultée. »
Quant aux articles auxquels se référent Pflimlin et Papet, ils sont assez clairs… « 4 mois depuis le 15 octobre pour un nombre des licenciements supérieur à deux cent cinquante ».
Il n’en était rien.
La direction n’a donc rien gelé du tout, bien au contraire…son avocat est même allé dire devant le TGI, il y a quelques jours seulement, exactement l'inverse ! Le processus est lancé et c'est le 14 février 2014 (dans 10 jours qu'ils s'achève normalement)
Pire la loi précise « qu’en l'absence d'avis du comité d'entreprise dans ces délais, l’instance est réputée avoir été consultée. »
Quant aux articles auxquels se référent Pflimlin et Papet, ils sont assez clairs… « 4 mois depuis le 15 octobre pour un nombre des licenciements supérieur à deux cent cinquante ».
C'est-à-dire qu’avant le 15 février 2014 (donc demain puisqu’il est juridiquement trop tard
pour convoquer une autre réunion), « le comité d'entreprise devra rendre
ses deux avis dans un délai qui ne peut être supérieur, à compter de la date
de sa première réunion au cours de laquelle il est consulté sur les 1° et
2° du I, à savoir les 4 mois ».
Le texte ajoute « Une
convention ou un accord collectif de travail peut prévoir des délais différents ».
D’où l’accord de méthode que va signer la cgt et le blog CGC Média est près à le parier ses alliés fo entérinant le Plan de licenciements.
D’où l’accord de méthode que va signer la cgt et le blog CGC Média est près à le parier ses alliés fo entérinant le Plan de licenciements.
Pour donner la change, la direction voudrait faire gober qu’elle “privilégierait la voie du dialogue social” ...Foutaise.
Elle écrit dans son projet d’accord “Sans préjuger des résultats de cette négociation, les parties ont
souhaité par le présent accord de méthode:
- rallonger le délai
prévu l'article L.1233-30 précité
- fixer un calendrier
de la procédure d'information-consultation et de la négociation menée
parallèlement avec les organisations syndicales.
Par conséquent, il est
convenu un allongement du délai prévu à l'article L.1233-30 du Code du travail allant jusqu’au 14 avril 2014 [
la direction se donne 2 mois en plus, ÉNORME, NDLR!!!!!] ; la société
souhaitant privilégier du dialogue social...
La direction accepte que par dérogation aux dispositions de
l'article L.1233–34 alinéa premier du Code du travail, le CCE puisse désigner
un expert-comptable dès la deuxième réunion d'Information/Consultation” [la loi précise "dès la première", ndlr]
C’est
d’ailleurs bien ce qui s’est passé dès la 1ère réunion du CE Siège. La
direction avait mis comme la loi l'y contraint, un point à l'ordre du jour sur
son soi-disant PDV (Plan de Départs Volontaires)...lors de cette première réunion, les
élus du CE Siège sur le sujet ont voté à l'unanimité une
résolution mandatant le cabinet Sextant Expertise pour l'examen détaillé
et précis de ce plan de licenciement collectifs.
La
résolution indiquant clairement que "la direction devra transmettre au
cabinet Sextant Expertise les documents et informations que lui demandera
ce dernier. Ce, dans les plus brefs délais" afin que le
cabinet Sextant [qui avait déjà été mandaté dans le cadre du droit d'alerte
voté" par le CCE] puisse mener à bien et en temps utile, les
missions qui lui sont confiées. Les élus "mandatant leur Secrétaire pour négocier et signer toutes
conventions d’assistance avec un Cabinet d’avocat."
Ce
vote n'a effectivement été, ni du goût de Pflimlin, ni du goût de Papet
le DRH/DGA de FTV, qui a déclaré "en prendre
acte" en ajoutant " Concernant la nomination
d'un expert dans le cadre du PDV, l'article 1233-36 de la loi de
sécurisation de l'emploi prévoit dans une configuration comme France
Télévisions que la désignation d'une expert se fait au niveau du CCE.
France Télé a prévu d'accorder au CCE cette possibilité lors de la deuxième
réunion de l'instance - ce qui est passage plus favorable que la
loi- il apparait que si le CCE devait utiliser cette possibilité, cela
rendrait caduque cette désignation d'un expert par le CE sur le même sujet"
Foutaises encore ! La ficelle est un peu grosse.
La loi ne prévoit nullement que le vote d'un CE de recourir dans les règles, à un cabinet d'expertises, soit caduque au cas où le CCE voterait autrement .
La loi ne prévoit nullement que le vote d'un CE de recourir dans les règles, à un cabinet d'expertises, soit caduque au cas où le CCE voterait autrement .
Voici le scénario plus que probable.
Suite à
deux élections dans les départements et territoires d’Outremer qui font chacune
l’objet de contestations, la direction a convoqué un CCE extraordinaire avant
la séance ordinaire ce 4/02/14 (c’était l’inverse
dans une configuration défavorable à la direction: ordinaire avant extraordinaire)…le but faire
que l’instance soit reprise par la cgt.
Dans la foulée, la cgt et fo (très vraisemblablement) signent l’accord de méthode qui entérine le
plan et qui ne fait que repousser de 2 mois ses effets (15/04/14).
La cgt
nomme le cabinet Secafi à la 2ème réunion (relire ci-après, l'article du "Canard enchaîné", il y a 3 semaines) donc hors la loi, espérant
faire que la direction déclare péremptoirement l’expertise du cabinet Sextant
nommé, lui, en toute légalité dès la 1ère
réunion du CE Siège inopérante. Ben voyons!
Quelques jours avant le 14 avril 2014, la cgt rendra un avis négatif comme elle le fait à chaque fois avec une communication de circonstance « c’est scandaleux, le syndicat s’oppose au Plan, etc, etc..» qui ne trompe plus personne !
Quelques jours avant le 14 avril 2014, la cgt rendra un avis négatif comme elle le fait à chaque fois avec une communication de circonstance « c’est scandaleux, le syndicat s’oppose au Plan, etc, etc..» qui ne trompe plus personne !
L’avis étant rendu, si «négatif » fut-il, la
direction indiquera en prendre acte et annoncera qu'après l'avis ainsi rendu, le PDV peut être mis en œuvre.
Certains scenarii vous reviennent parfois, dans la réalité, comme un boomerang en pleine figure...surtout les plus alambiqués !!
Certains scenarii vous reviennent parfois, dans la réalité, comme un boomerang en pleine figure...surtout les plus alambiqués !!
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