Les derniers alliés
cégétistes de Pflimlin tapent encore sur l’État et préviennent le CSA que le
choix, c’est avec eux… Compris !
Le blog
CGC Média dont le directeur de publication a reçu la semaine dernière, devant
témoins, des menaces pour ne plus publier la moindre ligne sur
le syndicat qui ne rate pas une occasion de soutenir Pflimlin, notamment contre
cet abominable État qui lui crée les pires problèmes, va une fois encore devoir
une fois encore informer ses
lecteurs.
Dans un
document lu en séance du CCE du 15 décembre dernier intitulé « Préambule au CCE des 15 et 16
décembre 2014 » (intégralité en fin de post) et énième plaidoyer pour Pflimlin sous
titré « Encore et toujours, le
sous-financement », les derniers soutiens quasiment du pédégé sortant tapent non seulement sur les Tutelles mais
aussi l’État-actionnaire et mettent en garde le CSA et son président : « La cgt fidèle [soutien de Pflimlin pourrait-on ajouter, ndlr] à son idée du service public et à ses
engagements, prendra toute sa part
dans le débat pour le renouvellement du PDG de FTV. »
A bon
entendeur, salut !
Si Olivier Schrameck et les membres du CSA n’ont
pas compris le message, il va falloir qu’ils s’y mettent : « le
renouvellement » du prochain locataire de France Télévisions se
fera avec eux. Chacun notera que le document indique bien « le
renouvellement du pdg » !!!
Une chose est claire, pour les rédacteurs dudit
préambule « Pflimlin doit être
renouvelé » !
Pourquoi ?
Parce que « L'équation budgétaire de France télévisions est toujours aussi
insoluble. Le retour à l'équilibre
des comptes en 2015, prévu dans l'avenant au COM, ne sera probablement pas atteint,
compte tenu des ressources publicitaires et des rabotages de Bercy qui ne manqueront pas de survenir comme
c'est le cas chaque année ».
Et de renchérir « L’actionnaire organise le déficit et contraint l'entreprise à
rétablir ses équilibres en taillant dans la masse salariale et en
dégradant les conditions de travail. C'est
le principal reproche que nous formulons à l'équipe dirigeante de
France télévisions au terme de son mandat. »
Pour être un peu trivial, c’est à se taper le cul
par terre ! « Le principal reproche que la cgt formule à l'équipe
dirigeante de France télévisions, c’est qu’il serait la victime de l’État-actionnaire qui organise le
déficit ».
Mais enfin qu’est-ce qu’ils foutent à l’Élysée, au
Gouvernement, à Bercy et rue de Valois à raboter systématiquement les «ressources
publiques » destinées à Pflimlin
quand même placé sous statut de témoin assisté par le juge Renaud Van Ruymbeke
dans le volet «Bygmalion» d’une plainte en instruction beaucoup
plus vaste ?
Dites donc, Mesdames, messieurs, vous qui gérez
le Pays n’est-il pas temps de pomper plus de fric aux contribuables français ?
« N'est-il pas temps de revoir la
question de l'élargissement de l'assiette de la redevance, d'acter le retour de
la publicité après 20H, de faire cesser l'incroyable spoliation de ses droits
qui prive France télévisions de toute possibilité de tirer des ressources des
programmes qu'elle finance » comme l’exige la cgt, d’augmenter le
taux d’imposition des français ?
Les auteurs du papier ardent défenseurs de
Pflimlin à qui il ne reproche que les agissements de l’État d’ajouter « Le prochain PDG de FTV nous
expliquera sans doute dans un an que c'était la faute de son prédécesseur »…Autrement
dit, pourquoi
changer Pflimlin pour que dans un an, le suivant nous serine que c’est la faute
du précédent ?
Ben voyons !!!!!
Mais que tout cela en plus d’être indécent est énorme !
Les auteurs de cette ode à Pflimlin, ne s’arrêtent
pas là. Après avoir tiré à boulet rouge
sur l’État, s’en prennent au CSA et à ses membres. « Cette question centrale [Encore et toujours, le sous-financement, c’est
le sous-titre, ndlr] n'est même pas effleurée dans le rapport
"officiel" du CSA sur les quatre ans de gestion de France
télévisions, version "soft" de celui qui avait fuité fin novembre. Au
contraire, les "sages" comme on dit, se félicitent prioritairement du
niveau des engagements dans la production privée, sans remettre en cause un système à bout de souffle qui
paupérise le groupe public et entrave la possibilité de créer une véritable
filière de production audiovisuelle en France, capable, par exemple, de
produire les séries longues qu'attendent nos publics. »
Mais enfin qu’est-ce qu’ils foutent au CSA ???
Où ont-ils les neurones pour ne pas voir et ne rien dire dans leur rapport sur
la « paupérisation du groupe public organisé avec un système de sous-financement à bout de souffle que l’État organise » ?
« Non
seulement le CSA ne remet pas en cause le système des décrets Tasca mais il
inscrit même leur logique dans le marbre, parmi ses priorités pour le prochain
PDG. "Maintenir le niveau d'engagement financier du groupe public",
"privilégier la politique de commandes ", "soutenir le secteur
audiovisuel indépendant (c'est-à-dire privé) gage de renouvellement et
d'innovation." Le ton est donné.
Plus grave
encore, le CSA assortit cette position de l'exigence de procéder à un
"audit sur la filière de production pour déterminer son avenir". En
cause, selon lui, une organisation décentralisée de la filière, des charges
de personnels trop importantes et une structure des coûts qui
aboutiraient "à un prix du service que certains professionnels du secteur
évalueraient de l'ordre de 30% supplémentaires par rapport à l'offre comparable
proposée par le privé." Et tout ça sans aucun chiffrage objectif, sans
l'ombre du début d'un commencement de preuve ».
Dites donc, Mesdames, messieurs, vous qui êtes l’instance
de régulation, comment pouvez-vous à ce point taper sur les nerfs de la cogestionnaire
cgt dans l’entreprise avec Pflimlin en sortant
tant d’énormités « tout ça sans aucun chiffrage objectif, sans l'ombre du début
d'un commencement de preuve » et sans même parler de votre « vision édulcorée » dont vous affuble les cégétistes ???
Espérons que ce coup-ci, tout le monde aura
compris qui roule pour qui et qui protège qui ?!?!
Enfin en guise
de conclusion, le blog CGC Média a choisi d’apporter sa pierre à l’édifice …enfin
sans jeu de mot parce que l’édifice il est tombé, il y a belle lurette. Pour ceux
qui ne le sauraient pas encore pas, il convient de rappeler que le « Mur
de Berlin » est tombé dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989…cela fait
donc un bail et qu’ensuite les diktats et l’économie kolkhozienne n’ont plus
le vent en poupe !
Préambule cgt au CCE des 15 et 16 décembre 2014
Encore et toujours, le sous-financement.
L'équation budgétaire de France télévisions
est toujours aussi insoluble. Le retour à l'équilibre des comptes en
2015, prévu dans l'avenant au COM, ne sera probablement pas atteint,
compte tenu des ressources publicitaires et des rabotages de Bercy qui ne
manqueront pas de survenir comme c'est le cas chaque année. Le prochain PDG de
FTV nous expliquera sans doute dans un an que c'était la faute de son
prédécesseur.
D'ici là, le plan d'économies drastiques va
se poursuivre. On connait la
méthode. L’actionnaire organise le déficit et contraint
l'entreprise à rétablir ses équilibres en taillant dans la masse salariale et
en dégradant les conditions de travail. C'est le principal reproche que nous
formulons à l'équipe dirigeante de France télévisions au terme de son mandat.
Elle ne sera pas parvenue à imposer une révision du modèle économique de France
télévisions, complètement déstabilisé par la réforme Sarkozy
qui a décidé la suppression de la publicité après 20H et que l'entreprise
traîne comme un boulet depuis 4 ans.
N'est-il pas temps de revoir la question de
l'élargissement de l'assiette de la redevance, d'acter le retour de la
publicité après 20H, de faire cesser l'incroyable spoliation de ses droits qui
prive France télévisions de toute possibilité de tirer des ressources des
programmes qu'elle finance quasi intégralement?
Cette question centrale n'est même pas
effleurée dans le rapport "officiel" du CSA sur les quatre ans de
gestion de France télévisions, version "soft" de celui qui avait
fuité fin novembre. Au contraire, les "sages" comme on dit, se
félicitent prioritairement du niveau des engagements dans la production privée,
sans remettre en cause un système à bout de souffle qui paupérise le groupe
public et entrave la possibilité de créer une véritable filière de production
audiovisuelle en France, capable, par exemple, de produire les séries longues
qu'attendent nos publics.
Non seulement le CSA ne remet pas en cause
le système des décrets Tasca mais il inscrit même leur logique dans le marbre,
parmi ses priorités pour le prochain PDG. "Maintenir le niveau
d'engagement financier du groupe public", "privilégier la politique
de commandes ", "soutenir le secteur audiovisuel indépendant
(c'est-à-dire privé) gage de renouvellement et d'innovation." Le ton est
donné.
Plus grave encore, le CSA assortit cette
position de l'exigence de procéder à un "audit sur la filière de
production pour déterminer son avenir". En cause, selon lui, une
organisation décentralisée de la filière, des charges de personnels trop
importantes et une structure des coûts qui aboutiraient "à un prix du
service que certains professionnels du secteur évalueraient de l'ordre de 30%
supplémentaires par rapport à l'offre comparable proposée par le privé."
Et tout ça sans aucun chiffrage objectif, sans l'ombre du début d'un
commencement de preuve...
Message reçu semble-t-il côté direction
financière de France télévisions qui envisage dans la construction budgétaire
2015 de redimensionner la filière de production par une réduction d'une fiction
par site soit 4 sur les 32 que France télévisions fabrique actuellement en
contradiction flagrante avec le principe du recours prioritaire aux moyens
internes.
Mais d'autres secteurs sont aussi dans le
collimateur du CSA. Les programmes régionaux de France 3 par exemple: "Les
résultats d'audience semblent démontrer que le public est attentif à l'offre
d'information régionale mais délaisse la programmation locale constituée de
magazines et de documentaires".
Autre exemple, les Outre-mer 1ère "dont
le coût de grille a représenté 185 M€ en 2013, dont 88% de frais de
personnel", et le CSA d'insister lourdement sur Saint Pierre et Miquelon,
92 personnes pour une population de 6 000 habitants.
Rien par contre sur le projet Info 2015 dont
les sages n'ont manifestement qu'une vision édulcorée "supprimer les
doublons sur le terrain" et "mutualiser certains services et certains
moyens", pas grand-chose à voir en réalité avec le projet mégalo
industriel, quasi napoléonien, qui nous est présenté aujourd'hui.
Voilà nombre de sujets de conflictualité qui
ne manqueront pas de s'exprimer dans les semaines qui viennent. La cgt fidèle à
son idée du service public et à ses engagements, prendra toute sa part dans le débat pour le renouvellement du PDG de
FTV.
Paris, le 16 décembre 2014
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