L’ex Orange devant les managers de
France Télé essaie de vendre sa « réorganisation »….l’État n’a d’autre choix que de la suivre ! Et
toc.
Ce
qui se passe à France Télé est totalement aberrant. Hier, Ernotte a distribué en séance donc en toute illégalité un
doc de 11 pages sur sa vision de l’entreprise (les avocats planchent déjà sur
ladite séance pour la faire invalider).
L’ex
Orange qui s’est vu rappelé la loi et le règlement intérieur fixant à 8 jours
minimum la communication de documents a
proposé d’étudier tout de même la douzaine de pages le matin et d’en faire un
« rendu » l’après-midi. Hallucinant.
Anecdote au passage, Ernotte a du reste
perdu ses nerfs sur place sur le fait que le document réputé confidentiel
circule déjà ! Elle s’est dite « furax » – le mot trahie serait
plus juste (il semble qu’un syndicat qui visiblement l’avait eu, lui, entre
les mains en amont l’ait déjà diffusé !!!!!)….et d’ajouter « C’est dommage que les documents
confidentiels ne le restent pas jusqu’au bout de l’instruction » !!!!!
Comprenne qui pourra.
Toujours est-il qu’après avoir tenté de
monter les régions et territoires les uns contre les autres, notamment les outre-mer contre les régions qu’elle
a décidé de faire passer à 13 au lieu de 5 –
personne n’a été dupe – elle a martelé que des tout cela se ferait avec une « maitrise de la démographie
d’entreprise » et surtout « un rajeunissement des effectifs ».
Elle
a balancé des mots aussi creux qu’« employabilité » et « productivité
la collective » - attention pas productivité individuel de chacun,
non…productivité de groupe ! -… Des métiers vont disparaitre et d’autres
apparaître…le tout sur fond de non remplacement des postes supprimés (principalement
des départs en retraite.) Ben
voyons !!!!
Elle
a donc remis ça ce matin devant les « managers » de France Télé
qu’elle avait réunis pour tenter de les convaincre du bien fondé de ces 11 pages validés par personne.
Elle a dû buguer cette veille de pont « la Delphine » comme l’avait
surnommé Stéphane
Richard….elle est
résolument restée bloquée sur le troisièmement.
A
chacun des 11 points qu’elle a égrainés après les 2 premiers devant un
auditoire souvent consterné, elle a indiqué « troisième sujet »….avec
une légère hésitation au dixième point…je ne suis pas sure que ce soit le
troisième point !!!! Puis elle a continuée comme si de rien n’était.
Là
aussi elle a largement parlé des outre-mer. Ils sont biens ces collaborateurs
qui font tout « Troisième sujet : les
outre-mer. Alors les outre-mer, il faut y aller pour comprendre ce qui se
passe Outre-mer. D'abord ce que je voudrais dire c'est que les outre-mer sont
en avance par rapport à l'Hexagone. En avance sur un tas de sujets ; en
avance sur la capacité à mettre en œuvre de la poli compétence, en avance sur
la prise en compte du Média global parce que vous savez que dans les stations
ultramarines, il y a la fois de la radio de la télé et du Web... j'ai trouvé
passionnant à la fois les projets la manière dont il étaient menés,
l'engagement de l'ensemble des salariés outre-mer pour leur station. C'est vrai
que leurs chaînes c'est leur radio...c'est un peu cet esprit que je voudrais
qu'on trouve sur France 3. Les salariés de France 3 en région doivent se
réapproprier leur territoire et leur chaîne comme ceux de France O. Certes, on
ne peut pas faire exactement la même chose parce qu'on a qu'un seul canal pour
lequel il faut une coordination nationale extrêmement forte mais c'est un peu
l'esprit entrepreneurial que j'ai trouvé sur place et que je veux qu'on retrouve à France 3…Je ne sais
pas si vous imaginez, j’ai vu des audiences à 70 % sur certains JT qui font
pâlir».
C’est
tout simplement navrant d’en arriver à trouver de tels arguments et tenter de
comparer un des JT régionaux avec celui
de Wallis et Futuna par exemple dont les bassins de populations et la
couverture télévisuelle n’ont strictement rein à voir.
Elle
a même fait le coup du smartphone l’ex Orange et d’affirmer « Aujourd’hui
les outils ont changé. On peut maintenant faire un reportage avec un smartphone. »
« Si on peut… » rétorquait-elle un brin dubitative tout de même, à l’un
des participants qui visiblement n’était pas d’accord.
Un
smartphone, ça sert aussi et le cas échéant avec sa fonction dictaphone à enregistrer
des conversations.
Quant
au coût que tout ce bazar représente….la réponse de l’ex Orange à ses managers
a été claire…. "On ne sait pas...L’État
doit encore signer le COM."...ce ne serait qu’une simple formalité en somme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire