Un
calendrier législatif rallongé après l’avis du Conseil d'État sur le projet de
loi de réforme des retraites !
L'exécutif
qui avait prévu que le processus législatif s'achève à l'été 2020, fin juin ou
début juillet au plus tard, va probablement devoir revoir quelque peu sa copie
après l’avis du Conseil d'État qui étrille quelque peu le texte qui en est
semble-t-il à sa 6ème mouture.
Compte
tenu de la complexité de la réforme et de sa construction, le Parlement devrait
se préparer à un marathon qui pourrait déboucher, au final, sur un texte
lacunaire et mal ficelé que l’Instance pourrait très bien invalider.
En
effet, dans son avis, le Conseil d'État a notamment relevé le problème posé par
le grand nombre d'ordonnances prévues par l'exécutif (29). Le
constitutionnaliste Didier Maus précise que s'''il n'est pas anormal qu'un
projet aussi technique que celui-ci contienne vingt-neuf habilitations à
autoriser des ordonnances, il va falloir les regarder une par une et voir si
chacune de ces habilitations correspond au cadre constitutionnel qui découle de
la jurisprudence du Conseil constitutionnel".
Ce
dernier rappelle que aussi que certes "ce n'est pas le rôle du Conseil
d'Etat de dire que le calendrier parlementaire est trop court ou qu'il faudrait
l'allonger" mais au vu des remarques faites vendredi, il prévient : le
travail législatif "va prendre beaucoup de temps".
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