Ernotte use jusqu’à la corde les téléspectateurs-contribuables comme les programmes.

Ernotte use jusqu’à la corde les téléspectateurs-contribuables comme les programmes.

"Nous n'avons pas touché à la création, nous cherchons à l'augmenter. Cette année, nous allons être à 420 millions d'euros en dépit des coupes budgétaires qui ont eu lieu au dernier moment. Ce sera la même chose l'année prochaine, malgré les économies. Les économies ne porteront pas sur la création" était allé chanter Ernotte devant la ministre de l’époque que sa copine Nyssen, les journalistes et les professionnels réunis là dans le cadre des Rencontres Cinématographiques de Dijon de l'ARP, la société des auteurs, réalisateurs et producteurs, juste avant de se faire publiquement et factuellement contredire par Frédérique Dumas.

Le blog CGC Média avait d’ailleurs écrit deux articles sur le sujet notamment celui du 22 novembre 2018 sur la cinglante réponse de la députée à l’origine d’un très pertinent rapport parlementaire sur l’audiovisuel « Ces chiffres sont faux…en effet, au printemps 2018, "France Télévisions nous a répondu 400 millions. Les économies demandées [par le gouvernement, ndlr] ont donc bien atterri sur la création".

Chacun imagine aisément la tête de l’ex-Orange prise en flagrant délit car début 2017, dans son plan création, elle avait promis que « 435 millions d'euros iraient bien à la création en 2018 à France Télés selon le contrat d'objectifs et de moyens passé entre l'État et France Télévisions et que cet investissement devait de toute façon se situer à au moins 420 millions d'euros chaque année entre 2017 et 2020. »

C’est aussi ce qu’elle est allée fourguer aux politiques et plus particulièrement à la représentation nationale qui n’en peut plus de telles sornettes.

Plus les faits sont têtus plus les mensonges sont gros.

Ce mercredi 29 janvier 2020 – somme toute, une journée comme les autres, faite de rediffs – France Télés ne créera rien mais rediffusera, rediffusera et rediffusera encore à sa bonne habitude des téléfilms vus et revus qui font de moins en moins d’audience.

A 21h05 « Flic tout simplement » téléfilm français réalisé par Yves Rénier, diffusé le 20 janvier 2016 sur France 2 puis rediffusé le 16 mai 2018 toujours sur la même chaîne et encore ce 29 janvier 2020.

Ensuite, à 22h45 « La disparition » première diffusion en 2012 puis le 3 avril 2019 et ce 29 janvier 2020.

« Le Parisien » dans son article signé Carine Didier du 26 janvier « Télévision : le bon filon des rediffusions », ne s’y est pas trompé et ne s’est bien évidemment pas laissé abuser par de pathétiques incantations ernottiennes.

Ce sont plus de 125 rediffusions pour ne parler que de La Deux et de La Trois que dénombre le titre de presse quand TF1 n’en compte que 14 et M6 juste 3 :

Extrait

« Alors que France 3 propose mardi de redécouvrir «Meurtres en pays d’Oléron» lancé en 2018, la chaîne cumule les succès avec ses fictions déjà vues et revues. Championne, la chaîne publique a proposé quelque 70 soirées de fictions en rediffusion en prime time depuis septembre 2018 devant France 2 (56), TF 1 (14) et M 6 (3). Elles ont fédéré en moyenne 4 millions de téléspectateurs, pas si loin des inédits (4,6 millions). »

Combien de temps celle qui revendique une nécessaire et évidente prolongation jusqu’à fin 2022 – hors cadre légal, bien entendu  – croit-elle pouvoir tenir à embobiner les uns et les autres sans que cela se voit ?