L’ex-Orange disjoncte dans son titre de Droite traditionnel !
Il n’y a plus d'adjectifs pour qualifier l’hallucinante propagande à laquelle se livre depuis l’été 2015, l’infirmière TV qui annonce dans Le Figaro – sa courroie de transmission attitrée, à Droite toute ! – avoir fait « des efforts financiers drastiques depuis dix ans » (sic)
Parachutée à l’été 2015 dans les conditions invraisemblables que tout un chacun connait à présent, elle raconte au titre de presse que « La baisse des coûts ne peut pas être le seul horizon de France Télévisions » après « les efforts financiers drastiques qu’elle fait depuis dix ans »…
et ce alors même que
nous sommes en 2022, soit 7 ans de calvaire seulement que subissent au quotidien
les salariés consternés (c’est déjà énorme) et non 10 ans comme elle
le chante !
A partir de là, chacun imagine aisément la teneur du pathétique exercice d’autosatisfaction auquel se livre « la dame de chez Suez » mais aussi au dézingage de l’État actionnaire auquel elle revient perpétuellement, donnant entre autres systématiquement des cours d’économie au gouvernement « Rapporté au PIB ou à la population, le coût du service public français se classe plutôt dans la moyenne basse en Europe, au quatorzième rang pour être précise. La BBC a un budget de 50 % supérieur au nôtre. L’audiovisuel public allemand est deux fois mieux financé. En réalité, la vraie question est politique : avons-nous besoin d’un audiovisuel public fort ? Oui ou non »…Allez, répondez Emmanuel Macron !!
Après avoir tenté le vain enfumage
de la Représentation nationale avec ses lamentations devant la commission des affaires
culturelles de l'Assemblée nationale, mercredi 26 octobre, expliquant
sans rire qu’il manquait 45M€ au budget 2023 pour France Télés, elle
continue de s’envoyer des fleurs (1) et de s’inventer un monde totalement
déconnecté de la réalité, ressassant à l’envi la nécessité de contrer les
Gafam (probablement avec Salto, son méga fiasco) (2) ou
encore sa supposée mobilisation contre la désinformation (3), sans
oublier son offre de service visant
la tête d’un audiovisuel public fusionné. (4)
Extraits
(1)
« Un rapport de
l’IGF paru cet été a démontré que l’entreprise « coûtait » 560 millions d’euros
de moins à la collectivité qu’en 2009. Sur ces quatre dernières années,
ce sont 400 millions d’euros que nous avons économisés. Nous avons tenu
tous nos engagements, réformé l’entreprise, tout en faisant de France
Télévisions le premier média de France en audience. Au global, l’effort de
productivité est majeur. De l’ordre de 20 % en dix ans : 15 % liés à la baisse
des effectifs et 5 % à la réallocation de budgets pour de nouveaux projets,
comme le lancement de France info ou le doublement de nos investissements sur
le numérique. Je connais peu d’entreprises publiques à qui il aura été demandé
autant d’efforts. Il y a dix ans, France Télévisions comptait 10 500 collaborateurs.
Nous passerons cette année sous la barre des 9 000. Je pense sincèrement qu’à
mission et périmètre constants, nous sommes arrivés à la limite. La baisse des
coûts ne peut pas être le seul horizon de France Télévisions. » tartine
Ernotte.
(2)
« Salto atteindra
bientôt le million d’abonnés, deux ans seulement après son lancement. Il a fait
la démonstration qu’il avait de la valeur. Salto a un avenir, mais pas avec
l’actionnariat tel qu’il est aujourd’hui. Si demain il trouve un acquéreur, je
n’aurai aucun problème à y laisser nos contenus. » débite-elle
encore alors que la messe est visiblement dite pour l’arrêt de la plateforme.
(3)
« Le monde a
beaucoup changé. Il y a cinq ans, on pensait que les vieux médias allaient
mourir, que nous allions tous être « netflixés » ou « twitterisés ». On se
disait aussi que les Gafam, nés sous le soleil de la côte ouest des États-Unis
étaient dirigés par des progressistes. Que les réseaux sociaux étaient
synonymes de liberté et de démocratie. Regardez ce qui se passe aujourd’hui. La
bascule est complète. Elon Musk dit placer sur un même plan l’information d’un
journaliste que n’importe quel tweet. Le réseau social chinois TikTok collecte
à grande échelle les données personnelles de nos enfants. Cela pose même la
question de rester sur ces réseaux… » professe-t-elle.
(4)
« Demain, l’audiovisuel public sera beaucoup plus fort s’il est
regroupé au sein d’une même appli. Nous pourrions aussi aller plus loin sur
Franceinfo, ou en proximité entre France 3 et France Bleu. Le lancement de
notre plateforme commune « ICI » est une première étape importante…La fusion
permettrait d’être plus fort, mais aussi plus économe de l’argent public ? »
raconte-t-elle,
enchainant « Six entreprises, six directeurs financiers et DRH, six
investissements numériques identiques… oui, assurément je pense que l’on peut
faire plus et mieux pour redéployer des moyens sur le cœur du réacteur…Je ne
connais pas un pays européen avec six services audiovisuels publics. », affirme-t-elle encore!
Le
reste est du même tonneau, lénifiant, incantatoire et totalement hors-sol !
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