La direction du « JDD » a choisi Lejeune à de nombreux journalistes !

La direction du « JDD » a choisi Lejeune à de nombreux journalistes !

Refusant, la proposition de charte éthique faite par les représentants des grévistes au JDD, d’étendre à la direction de la rédaction l’interdiction de tout propos raciste,  Lagardère  a sifflé la fin de partie: le journaliste réputé d’extrême droite Geoffroy Lejeune sera bien là dès le 1er août.

Pourtant l’intéressé est loin, très loin d’avoir fait progressé le journal dont il vient: baisse des recettes pub après que de nombreux annonceurs se sont détournés du titre de presse ainsi que les polémiques qu’il a suscitées par ses propos ou encore les titres de couverture qu’il a retenus. Exemple parmi d’autres, celui où il invitait les politiques français à chercher l’inspiration plus “à l’Est”. (*) 

(*) 

Après trente-deux jours, faisant entrer le conflit dans une zone inconnue, c’est circulez, y a rien à voir.  Ce qui  était en jeu finalement pour la direction représentée dans les négos par le DRH Stéphane Egloff, son adjointe Carole Gilioli et Pierre-Emmanuel Ferrand, directeur du numérique, se réduisait à la date d’entrée en fonction de Geoffroy Lejeune, 

Le communiqué est tombé lundi soir en deux versions. L’une interne, pour la rédaction, l’autre quelques minutes plus tard, pour l’extérieur. Dans celui en interne à destination des journalistes,  style prend ça dans les dents, Arnaud Lagardère indique  « Personne ne peut contester le droit de l’actionnaire de nommer le directeur de la rédaction. C’est la loi », une version plus agressive de la version publique « L’actionnaire qui nomme le directeur de la rédaction ne fait que respecter la loi ».

Les revendications de la rédaction étant principalement le renoncement à Geoffroy Lejeune et l’indépendance éditoriale, le premier point ne se discutant pas, chacun imagine l’ambiance ! La direction déjà rodée dans les précédents conflits opposant une rédaction à Vincent Bolloré (i-Télé, le service des sports de Canal+, Europe 1, Paris Match), n’a mis sur la table qu’une « rupture conventionnelle collective » : plutôt renoncer à des dizaines de journalistes qu’à Geoffroy Lejeune. 

La porte est là et voici le chèque qui permet de la prendre.  Les conditions de départ, iraient « Bien au-delà des obligations légales », avance la direction, à savoir de l’ordre de celles pratiquées à i-Télé (deux mois de salaire par année de travail). 

La quasi-totalité de la rédaction, rien de moins, serait prête à s’en aller…”C’est loin de chagriner Bolloré et ses troupes…au contraire” confie un de ceux qui  comme nombre de ses collègues, va quitter l’entreprise.