A France Télés, l’ex-Orange fait mine de découvrir l’eau chaude et réunit ¼ seulement du "top management", las de la propagande ernottienne, pour supporter jusqu’où le bourrage de crâne pouvait aller !
Dans le cade des webinaires
internes que l’infirmière TV organise tous les mois, celui
de mercredi que l’intéressée voudrait faire passer pour les prémices d’une
co-construction entrepreneuriale – Tu parles Charles – fut un véritable FLOP.
La Lettre A peut bien
titrer aujourd’hui « Delphine Ernotte cherche
à embarquer son top management sur la stratégie » et ajouter que cette dernière « a proposé hier [jeudi, ndlr] aux 200 cadres qui constituent son "top
management" de consacrer cinq
vendredis des deux mois à venir pour définir et rédiger le plan stratégique
du groupe audiovisuel public », la réalité est factuellement
tout autre.
Sur les 200 cadres du
"top management" [notion très vague d’ailleurs, ndlr] 64
seulement étaient là au début de l’exercice imposé pour finir a 50 et des
poussières à la fin de l’ennuyeuse et mensongère logorrhée. C’est-à-dire
¼ seulement des potentiels auditeurs.
La première des sanctions c’est
bien celle-là. L’encadrement, qu’on l’appelle « top management »,
directeurs, hauts cadres, cadres sup…qui en a ras le bol de tant de bobards.
Il
l’a montré hier.
« Sur
la base du volontariat, les directeurs, directeurs adjoints, chefs de service
sont sollicités pour un brainstorming général avec notamment pour visée des
gains de productivité, de transformation numérique et de polyvalence »
précise
le titre de presse qui poursuit « L'objectif est de proposer le plan mi-décembre
en conseil d'administration, avant une présentation aux syndicats représentatifs
en janvier ou février (2024) »
L’ex-Orange demanderait à une
cinquantaine de personne qui ne seront qu’une poignée au bout du compte, un brainstorming général visant à une polyvalence de tous
les instants et des gains de productivité sans la moindre stratégie et en ignorant la
trajectoire comme elle leur a dit elle-même (*)… mais elle rêve.
(*) Verbatim du baratin servi
la veille :
« Les projets de gain de productivité qu’on réinvestira d’ailleurs pour une part dans des projets stratégiques, ils vont perdurer. Donc la trajectoire effective, moi j’la connais pas .
En revanche, je sais que être plus efficace, moderniser les outils de production, changer la façon dans ton travail, pour être sûr quand on regarde un français dans les yeux que l’argent qu’il met chez nous - parce que c’est quand même son argent à la fin - il est employé au mieux pour le servir en matière d’information et de programmes. Ça je crois que c’est une ardente obligation quoi qu’il arrive. »
Quel mépris de
l’interne mais aussi des pouvoirs publics, de politiques et de la Représentation
nationale qui l’on pourtant entendu dérouler stratégie de groupe et trajectoire
dont elle dit aujourd’hui moi j’la connais pas !
Comme si une telle gaffe ne suffisait, la voilà qui consacre par cette grotesques adresse, le plan de départs massifs qui devrait intervenir après les JO que le blog CGC Média révélait il y a peu.
Découvrez là aussi le verbatim chanté au webinaire.
« À ce stade, on n’a pas de demande de
baisser les effectifs mais je préfère corriger tout de suite: en revanche on a
une obligation de moderniser, l’entreprise et d’être le plus efficace et
productif possible. Pourquoi ? Parce qu’on vit avec l’impôt de tout le monde.
Donc, la question de savoir est-ce qu’il faut continuer à se moderniser ?
Est-ce qu’il faut continuer à faire à 10 ce
qu’on peut faire à 2 ? La réponse est évidemment NON. »
Puis d’enchérir « Contrairement à la dernière fois, il n’ a pas une demande stricte de baisser les effectifs car on les a beaucoup baissé depuis. Il faut dire qu’on a beaucoup bossé depuis. Moi j’ai passé mon temps à courir les auditions en disant STOP. Donc ça a été entendu quand même et je pense que tous les efforts ont été fait.
Donc pour être claire, on va pas discuter avec les organisations syndicale d’un plan social.
En revanche est-ce qu’on discute organisation du travail ?
Est-ce qu’on discute temps de travail ?
Est-ce qu’il y a des bouts de l’accord collectif de de 2013 dont on va rediscuter ?
Bah ça oui, bien sûr que oui !
Autrement dit, selon l’ex-Orange « Il n’ a(urait) pas une demande stricte de baisser les effectifs » mais il va falloir « faire à 2 ce qui d’habitude est fait à 10 » avec une couverture sociale annonce celle qui affirme qu’il faut « revoir des pans de l’accord d’entreprise signé en 2013 » ! Alors, soi-dit en passant, qu’elle a raconté aux parlementaires lors de tout ce temps passé à courir les auditions, que la baisse allait se poursuivre et pour cause, il suffit de lire ce qui suit.
Le "top
management" médusé
n’a pas cru ce qu’il entendait.
« Comment est-ce que ça s’appelle, supprimer 8 postes pour
faire avec 2 ce qu’on faisait avec 10 en rognant sur les dispositions
conventionnelles et développant la polyvalence à outrance ? » fulmine un de ceux qui
ont subi jusqu’au bout ce flot de paroles totalement incongru : « Un plan évidemment…elle croit tromper qui avec
son blablabla? »
Enfin
cerise sur la gâteau, l’ex-Orange vient de découvrir que sur les presque 200
millions supplémentaires que lui signait RAM - « L'opération de management participatif intervient après
l'annonce de Rima Abdul-Malak, d'un budget de 2,568 milliards d'euros, en
augmentation de 137 millions par rapport à 2023, avec une part variable de
50 millions d'euros pour France Télévisions » - une
bonne partie donc « étaient "conditionnée
pour la première fois à la réalisation d'objectifs "»
200
millions, 137 millions, 50 millions, 2,568 milliards tout ça c’est l’argent du
contribuable…et
Delphine qui découvre l’eau chaude !
Verbatim encore :
« Il faut que l’État ait confiance aux missions qui nous oblige. Mais il faut aussi mettre en avant la coopération. Évidemment, on en a déjà engrangé beaucoup des coopérations avec nos entreprises sœurs de l’audiovisuel public mais la puissance publique nous engage à aller plus loin, à maximiser tout ce qu’on peut faire ensemble.
Par exemple, on sait sur la proximité qu’il y a France Bleu la radio, France 3 la télévision. On a déjà décidé de faire un numérique commun mais on peut aller plus loin, comme on a déjà commencé à l’écrire avec la présidente de Radio France, pour s’accorder sur une ligne éditoriale commune, sur une marque unique, tous ces points qu’on s’attachera dans les prochains semaines, à détailler de façon plus précise… »
Surréaliste : « On s’attachera dans les prochains semaines, à détailler de façon plus précise les coopérations une ligne éditoriale commune, une marque unique, comme on a déjà commencé à l’écrire avec la présidente de Radio France » ! Dingue…on va le détailler mais on l’a déjà écrit !
C’est clairement se moquer du
monde et par-dessus tout de ce « top management »
de circonstance (hormis les ventripotents
grassement payés, justement sur le dos des Français) convoqué mensuellement
pour faire croire à une consultation alors que toutes ces inepties viennent des
hautes sphères.
Un profonde pensée pour eux
mais aussi pour l’ensemble des collaborateurs qui subissent depuis 8 ans, la
descente aux enfers d’une télé publique en voie de perdition que quelques-uns continuent de dynamiter !
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