La France croule sous la dette mais Aude Dassonville sort Rima Abdul Malak pour tenter de voler au secours d’Ernotte.
Chacun connaît le dicton « c’est dans les vieux pots qu’on fait les bonnes soupes ». C’est probablement ce qui a inspiré la pro ernotienne journaliste du Monde qui est allé chercher Rima Abdul Malak qui quittera la France pour le Liban le 10 novembre prochain, afin de tenter de défendre l’ex-Orange qui en 10 ans aura quasiment détruit la télévision publique.
L’ancienne ministre de la culture d’Emmanuel Macron (entre mai 2022 et janvier 2024) qui annonce au quotidien sa nomination officielle, jeudi 25 septembre, au poste de directrice du quotidien francophone L’Orient-Le Jour – ainsi que de sa version anglophone L’Orient Today et du supplément « L’Orient littéraire », se demande comment « trois blagues d’humoristes ou deux journalistes qui seraient perçus par certains comme étant de gauche, occulte tout ce que l’audiovisuel public permet par ailleurs. »
Puis d’ajouter « Il est incompréhensible que si peu de voix s’élèvent pour soutenir l’audiovisuel public » en n’oubliant pas au passage de taper sur Emmanuel Macron et ses gouvernements dont elle a fait partie, faut-il le rappeler. « Ce qui m’inquiète aujourd’hui, ce sont les grosses coupes budgétaires. Comment les entreprises pourront-elles déployer les moyens humains et financiers nécessaires à leurs priorités si elles sont accaparées par la recherche d’économies et la construction d’un Meccano institutionnel ? » déclare l’ex-conseillère culture et communication d'Emmanuel Macron à l'Élysée entre décembre 2019 et mai 2022.
Il faut quand même oser. En France, le seuil de pauvreté en France, est quasiment aujourd’hui de 10 millions d’âmes, selon les normes de l'INSEE mais il n'est pas question qu'Ernotte fasse "sans fromage et dessert". Il y avait voilà deux ans, environ 9,8 millions de personnes en France métropolitaine vivant sous ce seuil, en augmentation donc mais Rima Abdul Malak sans aucune retenue explique que « les entreprises publiques de l’audiovisuel ne peuvent remplir leurs missions elles sont accaparées par la recherche d’économies et la construction d’un Meccano institutionnel ? »
Il faudrait quand même que les plus fragiles de notre Société se mettent bien ça dans le crâne, tout de même.
Puis d’ajouter comme si l’indécence n’avait aucune limite « Si j’ai toujours estimé qu’il y avait des réformes à mener - j’avais d’ailleurs obtenu à l’automne 2023, qu’une part variable du budget de l’audiovisuel public (alors en hausse) soit conditionnée à des projets de transformation et de modernisation - j’ai toujours pensé, comme Roselyne Bachelot ministre de la culture de 2020 à 2022 [qui ne défend absolument pas Ernotte, ndlr], qu’il n’est pas nécessaire de changer de gouvernance. »
Là, au moins le soutien à Ernotte est clair. Sauf qu’elle n’a rien compris et que ce qu’elle fait avec cette interview est totalement hors sol mais extrêmement grave.
C'est justement à cause
des nombreuse sorties de route ernottiennes - l'un des plus échecs
étant celui de de Salto liquidé en 2 ans et demi avec 90M€ de l'argent
des Français jetés à la poubelle - que la Cour des comptes alerte sur
la situation de faillite dans laquelle se trouve France Télévisions et sur laquelle le blog CGC Média n'a
jamais cessé d'alerter depuis 10 ans articles et preuves à l'appui.
A commencer par la comptabilité analytique qu'elle s'était engagée à mettre en place dès son premier parachutage en 2015 puis en 2020 et 2025 mais qu'elle n'installera jamais, évidemment.
Pourtant Aude Dassonvillle n'hésite pas à en remette une couche et à chanter la chanson de "la dame du Majestic" (*) "Après Delphine Ernotte Cunci et le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, Mme Abdul Malak s’inquiète des économies réclamées à l’audiovisuel public."

Qui a pioché à 2 reprises dans le capital social de l’entreprise ? A tel point que l'État avait déjà du réinjecter 32M€ de l'argent des Français en 2023 dans France Télés et que le socialiste Pierre Moscovici président sortant de la Cour qui parlait déjà "d'impasse budgétaire" dans le rapport de 2016, alerte aujourd'hui dans ce nouveau le rapport: "Conformément au code du commerce, du fait même que ses capitaux propres sont inférieurs au capital social de l’entreprise, "obligeant l’Etat actionnaire à prendre, avant le 31 décembre 2026, des mesures de rétablissement des fonds propres ou de réduction du capital social", faute de quoi la possibilité d'une dissolution est bien réelle" ?
(¤) A titre d'exemple, le coût de production de l'émission "C à vous", diffusée quotidiennement sur France 5 et produite par Troisième Œil Productions (filiale de Mediawan), s'il n'est pas divulgué de manière pointue, se situerait entre 10,4 et 15,6 millions d'euros
Selon une enquête du Parisien publiée en 2015, le coût de production s'élevait déjà à environ 40 000 euros par émission (incluant les salaires, le décor, la technique et les invités). Une estimation plus récente, datant de 2018 et publiée par Capital, porte ce coût à 50 000 euros par émission, reflétant une légère augmentation liée à l'inflation et à l'évolution du format (nouveau plateau en 2019, ajouts de chroniques). Le tout pour une audience moyenne d'environ 934 000 téléspectateurs, rendant l'émission particulièrement rentable pour France Télévisions (coût de 42 euros pour 1 000 téléspectateurs).
La Cour des comptes, dans son rapport du 23 septembre 2025 sur les finances de France Télévisions, pointe des surcoûts généraux dans la production externe (10-15 % en moyenne par rapport à l'interne), avec des audits spécifiques sur des émissions phares comme C à vous. Cela suggère que le coût réel pourrait être légèrement supérieur aux estimations de 2015-2018, potentiellement autour de 55 000 euros par émission en 2025, en raison de l'inflation (environ +20 % cumulée depuis 2015)...
"Mediawan, via Troisième Œil ''créee en 2015 par Capton, Pigasse et Niel) bénéficie de marges "confortables" sur ce type de programmes, comme relevé par la Cour, mais l'émission reste l'une des plus efficientes du service public en termes de coût-audience."
Alors, une peu de décence madame Dassonville avant de défendre celle qui tente de se rattraper aux branches, en claironnant encore hier dans la presse "J'assume ce que je dis"....
Au lieu d'assumer ce qu'elle a fait de la télé publique en laissant filer toutes les dépenses mais surtout en favorisant de façon éhontée, un trio de sociétés de de productions amies : Médiawan, Banijay et Brut dont la vente estimée à 280M€ doit réjouir le vendeur qui, toutes 3 ont fait leur beurre sur le service public, en tondant la bête année après année. (¤)
(*)
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