" C'est Patrick de Carolis qui souhaitait la création de cette société unique, il l'avait demandée à l'été 2007, pas l'Etat ...Ce n'est pas l'État qui dit vous allez faire ça, ça et ça. Le rôle de l'État c'est quoi? C'est de fixer le cap, d'exprimer une ambition, des attentes et de garantir les financements c'est ça qui est important. " disait la ministre au au JT de 20h sur France 2, le 21 octobre 2008.
Aujourd'hui, alors que le nom du successeur de PdC devrait être connu après les élections régionales, c'est une fois de plus, une fin de mandat en forme de chienlit où, ni le premier responsable PdC, ni sa garde rapprochée, ni ses équipes ne maîtrisent plus rien.
Comme le disait aujourd'hui même un des dirigeants "des grèves on peut gérer, mais le bord...on ne sait pas"...Et à voir comment Carolis "gère ses grèves":
- Le syndicat ayant déposé le préavis, à la direction "Vous avez des propositions?"
- La direction répondant au syndicat: "On a rien à vous dire"....personne ne peut être étonné de la tournure que vont prendre les derniers jours de son mandat.
Une fin de mandat que PdC a essayé d'enjoliver au maximum par une communication outrancière sur fond de fronde globale des salariés et d'affaires plus mal engagées les unes que les autres.
Tout d'abord les conditions de cession de la régie publicitaire qui font couler beaucoup d'encre et suscitent de plus en plus d'interrogations. Derniers articles en date, celui de Marianne : "La face cachée de la cession de France télévissions Publicité" ou encore celui de Médiapart signé Laurent Mauduit : "France Télévisions: un scandale peut en cacher un autre" qui débute ainsi:
"La privatisation de la régie publicitaire de France Télévisions au profit de l'homme d'affaires Stéphane Courbit, allié pour la circonstance au groupe Publicis et conseillé par Alain Minc, apparaît de jour en jour plus opaque. Mediapart a déjà révélé les conflits d'intérêts d'Alain Minc dans ce dossier ou encore les documents confidentiels du conseil d'administration du groupe public faisant apparaître un prix de cession très enjolivé. Mais selon notre enquête, le groupe public pourrait, de surcroît, avoir violé la loi en ne procédant pas à un appel d'offres pour le renouvellement de son contrat de régie, le 31 juillet 2009, ce qui est impératif en cas d'ouverture de capital. Interrogée par Mediapart, la direction de France Télévisions conteste avoir dérogé à ses obligations. Ce pourrait être, toutefois, l'irrégularité de trop, ouvrant la porte à une cascade de recours devant la justice. Enquête...."
Les soi-disant négociations qui , sur les rails, seraient sur le point d'aboutir selon Carolis. Cela n'a jamais été le cas et il a fallu attendre 7 mois pour que dans la plus extrême déloyauté qui soit, un deuxième texte (après qu'un premier tellement minable, ait été retiré) "assez creux" (dixit la direction) soit remis fin janvier 2010 aux syndciats. Ce qui a eu pour effet radical de provoquer une véritable fronde et plusieurs communiqués parlant clairement de "déclaration de guerre".A ceux qui se seraient laissés attrapper par PdC, il convient de confirmer que depuis mars 2009, seules les quelques lignes (2 pages) d'introduction de la Convention "idéale" que prévoit Carolis, ont fait l'objet de réunions...
Il est on ne peut plus clair que la centaine de pages de l'avenant audiovisuel à la Convention des Journalistes et les quelques 300/400 pages que compte la Convention Collective de l'Audiovisuel avec ses avenants et protocoles que Carolis veut remettre à plat, ne peuvent en toute logique et en aucun cas faire l'objet d'un accord en moins de 2 mois.
Quant à ceux qui prétendent encore comme le dit Carolis que la date butoir est celle du 7 juin et qu'elle "serait bien l'ultime étape de la réforme" pour l'interessé, ils ne font que relayer le disours sans chercher à en vérifier le fond.
Le SNPCA-CGC, la CFDT et le SNJ qui ont saisi le TGI, le 16 février, ne l'ont pas saisi pour "réclamer l'allongement de la durée de la négociation portant sur la nouvelle convention collective"comme certains ont pu l'écrire le plus faussement qui soit mais l'application de la loi sur les dispositions conventionnelles plus favorables que celles du Code du travail sur le délai de surivance des textes en cas de leur "mise en cause ou de leur dénonciation" , si tant est que le Tribunal décide que leur application (des convnetions) ne s'imposerait plus.
Là aussi pour tordre le cou à certaines inepties lues ici et là dont certains ont l'habitude "la loi audiovisuelle du 5 mars 2009 n' a jamais fixé à 15 mois la période qui permettrait à Carolis d'achever son quinquennat sur une signature des accords au 7 juin prochain", ce n'est là que pur élucubration et celui qui écrit trouver cela dans la loi, ne l'a, à l'évidence, pas lue.
Cerise sur le gateau, aller s'interroger sur le fait que "le juge du TGI qui rendra son jugement le 7 avril, ne peut ignorer un délai fixé par une loi" , en ajoutant "en principe non, mais sait-on jamais... " c'est intellectuellement malhonnête et insultant pout le Tribunal puisque ce soi-disant délai carolisien n'est justement pas contenu dans la loi du 5 mars.
Au regard de tout ce souk (pour ne pas reprendre la formeule plus explicite du dirigeant cité plus haut) les salariés qui voient par tout cela l'image de leur entreprise se ternir chaque jour un peu plus, n'attendent qu'une chose de l'Élysée: le nom du prochain président France Télévisions qui, après validation du CSA et de la commission parlementaire ad hoc, aura en toute logique la charge de conduire à son terme cette négociation capitale pour l'avenir des sociétés publiques de programmes télé et de façonner comme il l'entendra la nouvellle entité .
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