La cgt dénonce le « contexte syndical perturbé » et donne des leçons d’arithmétique.
A la première séance du Comité d’Entreprise de France Télévisions Siège, la cgt déclare « représenter à elle seule près de 30% des salariés ». Puis elle vante « la reconnaissance du travail effectué par la cgt et ses élus auxquels les salariés ont renouvelé leur confiance » (dixit).
Après quoi la cgt a tenu à faire une déclaration : « la cgt fidèle à ses engagements, en dépit d’un contexte syndical perturbé est prête à travailler dans le cadre d’une large unité condition indispensable dans la situation dans laquelle se trouve l’entreprise tant du point de vue économique, que du point de vue de l’activité de production et de fabrication ».
La cgt s’est ensuite hissée en porte-étendard de la défense de l’intérêt collectif « La cgt pose comme condition indispensable, les rapports de force que NOUS serons [tous ensemble, tous ensemble, yep, yep…] collectivement capables de créer pour être à la hauteur prioritairement des négos de qualité concernant la nouvelle Convention Collective ».
Le SNJ a tenu après ce procès d’intention en règle de la cgt, à réaffirmer que « les organisations syndicales SNJ, CFDT et CGC qui avaient gagné la procédure d’Appel pour faire reconnaître les délais de survie des Conventions collectives représentaient, elles, plus de la moitié de l’entreprise et qu’elles sauraient [que la cgt se rassure] faire face à tout ce que leurs mandats implique ».
Le vote a donc eu lieu pour le poste de Secrétaire du CE. Le nombre d’élus votant était maximum, soit 25 membres du Comité à voter. FO a demandé un vote à bulletin secret.
Le candidat cgt qui se présentait Luc Deléglise, a obtenu 11 votes [le vote a beau être secret lorsqu’on additionne les voix de fo à celles de la cgt, on trouve sans surprise 11 voix]
L’autre candidat au poste de Secrétaire, élu de la liste commune CFDT-CGC Salim Larfa, a lui obtenu 14 suffrages [le vote a beau être secret lorsqu’on additionne les voix de la CFDT, du SNJ, de la CGC mais aussi celle de la CFTC on arrive à 14 voix…]
Salim Larfa est donc élu Secrétaire du CE France Télévisions Siège. Dans la foulée, le bureau CFDT, SNJ et CGC a été adopté intégralement.
N.B :
1°) Le SNPCA-CGC ne peut laisser dire comme le clame la cgt que « le contexte syndical serait perturbé » car, une fois encore, la démonstration est très claire, fo et la cgt sont ensemble et ne font plus mystère de leur alliance…et cela ne perturbe plus les autres syndicats qui s’y sont malheureusement habitués.
2°) Le SNPCA-CGC rappelle pour la cgt et fo qui voudraient faire prendre des vessies pour des lanternes aux salariés, que le lendemain du jugement de première instance, la cgt sortait un tract intitulé « jugement défavorable » indiquant au salariés qu’il ne restait que quelques semaines avant la fin. Que fin décembre 2009, la cgt rendait un avis-passeport à la réorganisation Carolis....d'où "la situation dans laquelle se trouve l’entreprise tant du point de vue économique, que du point de vue de l’activité de production et de fabrication" qu'ils dénoncent aujourd'hui.
Le SNPCA-CGC rappelle également qu’avant le jugement de la Cour d’Appel sur la survivance des Conventions Collectives, fo et le cgt prônaient la signature d’un accord de substitution qui aurait entraîné leur mort prématurée purement et simplement. Alors venir ensuite raconter dans des propos « moralisateurs » que la cgt « sera à la hauteur des négos de qualité concernant la nouvelle Convention Collective », c’est mieux que le 2ème effet Kiss-Cool.
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