De nombreux députés de la
majorité veulent un texte qui permet au CSA, sitôt la loi votée, de
nommer les nouveaux présidents de l’audiovisuel public…Patrick Bloche est l’un
d’eux.
Mardi 17 avril au
matin, des sénateurs et députés qui participaient à un petit-déjeuner avec la
ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, venant visiblement
d’apprendre que l’avenant au COM était « bouclé », se sont étonnés de
ne pas en avoir été plus associés à un texte visiblement loin de leurs
attentes.
Patrick Bloche,
président (PS) de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée, », indiquait
d’ailleurs à « Libération » : « Les parlementaires ont montré leur déception quant au périmètre du
projet de loi » et d’ajouter « Les mandats des présidents actuels,
Rémy Pflimlin à France Télévisions et Jean-Luc Hees à Radio France, désignés
tous deux par Sarkozy, doivent prendre fin une fois la loi votée, afin
de procéder à de nouvelles nominations selon le nouveau mode, vertueux cette
fois. »
Beaucoup considèrent comme évidente cette
disposition et réclament une application immédiate.
Elle n’est peut-être pas
prévue pour l’heure dans le texte qui devrait être présenté en conseil des ministres
mi-mai mais une fois le texte promulgué,
il n’est pas pensable que des responsables publics deviennent des « hors
la loi » en ne s’y soumettant pas.
Patrick Bloche a
confirmé si besoin était, au cas où
cette disposition devrait ne pas y figurer (ce qui redisons-le, irait à
contre-sens des promesses de campagne du candidat Hollande), elle ferait l’objet d’un amendement
déposé par lui pour le P.S.
Ce projet de loi qui
avait été dans un premier temps, annoncé pour la fin de l’année 2012 avant d’être
repoussé à l’été 2013, avait d’ailleurs
il y a quelques mois, provoqué les mêmes réactions.
Le premier
texte était une proposition de loi ordinaire attribuant à « l’autorité de
régulation de l’audiovisuel », actuellement le CSA, la charge de nommer les
présidents de l’audiovisuel public. Le second texte est une proposition de loi
organique visant à abroger la loi organique n° 2009-257 du 5 mars 2009 qui confiait cette mission au
Président de la République.
Patrick
Bloche et ses collègues, n’auront donc pas à déposer un tel amendement si le
Gouvernement, écrit dans son projet initial quelques mots du genre « les
mandats en cours prendront fin de plein droit dès la loi promulguée ; le
CSA sera chargé…etc »
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