Martine Martinel avait bien raison…Aurélie Filippetti le confirme au JDD
Ce dimanche 21 avril, la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, répondait aux questions du JDD concernant, entre autres, l’avenant au C.O.M. que l’État a semble-t-il signé avec France Télé après avoir rendu ses arbitrages.
Rien de l’avenant au C.O.M. « nouvelle mouture » qui devrait être présenté aux Administrateurs de France Télé au CA du 24 avril et non préalablement comme Pflimlin en a pris l’habitude aux élus du CCE alors que c’est pourtant la loi, ne filtre réellement.
Cela devrait apporter de l’eau au moulin de
Christophe BAUX PDG de « La Monnaie de
Paris » et administrateur de France Télévisions qui s’était
déjà illustré l’année dernière avec sa phrase choc "Les comptes sont mauvais…si France Télévisions
continue comme ça, dans six mois, les caisses seront vides et
qui lors d’un dernier Conseil indiquait que non seulement « il
ne s’abstiendra pas pour le prochain COM mais votera « CONTRE »
en militant auprès d'autres
administrateurs pour qu'il y ait un vote « CONTRE » assez large. ».
Christophe
BAUX avait aussi déclaré que: « Cela s'est déjà vu
dans ce Conseil, il y a quelques mois, que l'État soit mis en minorité. Ce
qui a été fait peut se refaire ».
Il avait enfin regretté que « Le Conseil d'administration ne soit pas impliqué dans la
stratégie et donc dans la définition du COM. Cela ne peut pas être un document qui arrive en conseil comme cela,
tout ficelé et discuté dans les couloirs ministériels. », tout en faisant de son vote « un
avertissement solennel »
Quant
à savoir pourquoi ce C.O.M. été signé et qu’elle en est, justement, la
stratégie….les administrateurs de France Télé, Christophe BAUX en tête, le
liront donc dans les colonnes du JDD avec les propos de la Ministre: « Si le but n’est pas de faire table rase du passé. », le C.A. de France Télévisions ne peut pas être
qu’une chambre d’enregistrement et les nouvelles dispositions de l’avenant
destinées à dédouaner Pflimlin des quelques 3 ans catastrophiques qu’il a fait
subir à l’entreprise.
Les
termes du C.O.M. 2011-2015 signé entre Pflimlin et l’État, ont
été dévoyés – ce que
Martine Martinel députée de la majorité qualifiait
dans son rapport parlementaire de « trajectoire insincère et
hypocrite » - comment ne pas en tirer les
conséquences.
L’exemplarité des dirigeants d’entreprises publiques
qu’exige François Hollande, passe aussi et surtout par le respect des
engagements qu’ils ont pris !
Il y a des lois, des
décrets, des ordonnances, des règles, des principes, des accords auquel tout
responsable public se doit de souscrire…S’en exonérer, c’est
s’exposer à d’inévitables sanctions.
A titre d’exemple et pour en revenir à
Martine Martinel, s’il ne fallait en citer qu’un parmi tant d’autres, celui des
E.T.P. (Equivalents Temps Plein).
Martine Martinel a toujours eu raison s’agissant
de leur « volume » et Pflimlin qui a tenté de la discréditer dans
un communiqué intitulé « Pour en finir avec certaines contre-vérités sur la
gestion de l’emploi à France Télévisions » mettant en cause le travail des parlementaires et des
commissions Assemblée Nationale/Sénat dont ils sont issus, en est aujourd’hui pour
ses frais !
Dans
le COM, Pflimlin s’était engagé à les stabiliser dès son arrivée, les infléchir
pour les réduire progressivement et significativement. Il a fait tout le
contraire en s’asseyant sur les dispositions du COM en explosant la masse salariale et en recrutant massivement.
Aurélie
Filippetti le confirme d’ailleurs au JDD lorsqu’elle déclare : « Nous convenons avec le président de France
Télévisions qu'il faudra revoir les échelons de direction qui se sont
additionnés. » mais qui a recruté et additionné tous ces
échelons de direction sinon Pflimlin ?
Les chiffres ont toujours été là. Deux ans après l’arrivé de Pflimlin, ils ont fait un bon à
quasiment 10.581 pour une masse salariale de 931M€…chiffre qui devrait encore augmenter et passer à 10.757 en 2013 pour
atteindre une masse salariale de 945 M€ que Pflimlin a fait passer à
quasiment d’1 milliard d’euros pour le groupe France Télévisions fin 2012
Cela
malgré les -650 départs annoncés d'Ajdari en décembre 2011.
Ainsi lorsque " La ministre souligne que parmi les autres pistes d'économies,le groupe
devra "revoir les échelons de direction qui se sont additionnés". Le
contrat d'objectifs et de moyens (COM) prévoit en effet une réduction
d'effectifs de 5% entre 2013 et 2015, via des départs naturels et une
réduction des emplois non permanents. France Télévisions devrait ainsi alléger les effectifs du groupe de 650 équivalents temps plein pour ramener le groupe à 10.700 salariés.", c'est le très pertinent rapport de Martine Martinel qu'elle valide.
"ramener le groupe à 10.700 salariés avec une réduction des effectifs de 650 équivalents temps plein" cela signifie sans aucun doute qu'aujourd'hui les ETP sont de 10.700 + 650 soit 11.350 !
Sinon
pourquoi avec des ETP qui auraient soi-disant baissé d'au moins 650 avec le
PSE Pflimlin/Ajadri/Papet pourquoi la masse salariale serait passée
de 848M€ à l'arrivée de Pflimlin en 2010
à quasiment 1 Milliard en 2012 ???
( 972.9M€ pour être précis)
Et la Ministre qui déclare paradoxalement
à la question « Un rapport
parlementaire pointe les recours abusif aux intermittents, allez-vous y mettre
un terme? » : «Il faudra dans l’audiovisuel public
requalifier en CDI des contrats d’intermittents, de pigistes quasi permanents
ou de CDD éternellement renouvelés», en s’empressant
d’ajouter parallèlement « Le COM
prévoit en effet une réduction d’effectifs de 3 à 5 % d’ici à 2015, mais « sans départ contraint ».
Comment
réduire les effectifs permanents, sans départ contraints qu’avec des « départs
naturels » [donc ceux qui sont entre 65 et 70 ans (il n’y en a plus !!!!!)] en requalifiant en CDI des
contrats d’intermittents, de pigistes quasi permanents ou de CDD éternellement renouvelés» [ils sont des milliers !!!!!)] en
revenant à l'équilibre
financier dans les deux ans à venir ??????
De Brest à Bordeaux, de Toulouse à Nancy, de Lille à Marseille, etc…partout
en régions les milliers de CDD dans ce que décrit le Ministres sont jetés comme
des malpropres et contraints de saisir les Prud’hommes.
Ils se retrouvent dans une telle situation, tout d’abord
parce que la direction qui a explosé la masse salariale et ses ETP, a organisé
en sous emploi massif dans les régions et tous les territoires, en externalisant
tout ce qui peut l’être pour basculer ces coûts sur les frais généraux en constante et
vertigineuse progression.
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