Les administrateurs de
l’État au C.A. de France Télé s’émeuvent en séance et Ajdari s’emporte.
Le Procès Verbal de la séance du 24
avril 2013 du Conseil d’Administration de France Télé risque fort d’être gratiné.
Les
échanges entre les administrateurs de l’État et Ajdari le financier du groupe ont
été tendus…. et le mot est faible.
L’actionnaire a dû avoir les oreilles qui
ont sifflé.
Lorsque Patrick Bloche qui prône
pour un nouveau patron à la tête de France Télé aussitôt la prochaine loi sur la nomination des
présidents de l’Audiovisuel Public votée – ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux
les parlementaires qui militent pour cela – a précisé que les « comptes
consolidés » présentés quasi « à l’équilibre » ne pouvaient pas
refléter la situation réelle (sinon pourquoi Pflimlin serait-il allé demander
une rallonge de 75M€ à l’Élysée !?!), Ajdari montant sur ses grands chevaux a lancé quelque
chose du style, l’État ne peut pas diminuer le budget de France Télé et venir
se plaindre ensuite.
Ambiance !
Après
quoi, la consultation sur les comptes consolidés 2012 a eu lieu très rapidement
«
qui est contre ?...personne ! Qui s’abstient ?....personne !
Les comptes sont adoptés à l’unanimité »
S’agissant de l’avenant au C.O.M. (*)
qui avait été mis à l’ordre du jour (au cas où) mais dont le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne doit pas y avoir grand monde
qui l’a vu, il n’a pas été abordé…Pflimlin
devait, du reste, indiquer que pour l’heure, rien n’était fait et repousser le
texte à un Conseil d’Administration extraordinaire.
L’avenant au C.O.M. qu’une majorité d’administrateurs
aujourd’hui à France Télé, n’entend pas valider comme une lettre à la poste
avec communication du document la veille pour le lendemain, n’a décidément pas
fini de faire parler de lui.
Après les parlementaires qui ruent dans
les brancards, les élus du CCE qui
doivent pourtant être sinon consultés informés préalablement mais ne le sont
jamais, les administrateurs qui pourraient bien mettre Pflimlin en minorité et
le contraindre au départ, c’est au tour du C.S.A. d’entrer dans la danse.
Le
CSA dans un communiqué (*) ce 23 avril
2013, « souhaite que la loi
prévoie explicitement, pour France Télévisions comme pour l’ensemble du secteur
audiovisuel public, sa saisine pour avis motivé sur le COM et ses avenants,
à l’instar du cahier des charges. Il souhaite également assurer un
contrôle annuel des engagements souscrits dans le COM et adresser son rapport
aux commissions parlementaires compétentes. »
Et il a bien raison le C.S.A. dont l’ensemble des
membres a dû lire la demi-page du « Canard
enchaîné » sur les « bons
conseils de France télé à l’heure de la moralisation de la vie politique et de
chasse aux conflits d’intérêts » .
(*) "Orientations proposées par le CSA sur la situation de France Télévisions
Communiqué du mardi 23 avril 2013
Dans la perspective des évolutions
envisagées pour France Télévisions et notamment de la discussion d’un avenant à
son contrat d’objectifs et de moyens (COM), le Conseil supérieur de
l’audiovisuel, réuni en assemblée plénière le 23 avril 2013, a procédé à un large
échange de vues sur la situation du groupe.
Soulignant le rôle spécifique du secteur
public de la communication audiovisuelle, le Conseil rappelle son attachement
aux missions de France Télévisions et préconise les orientations suivantes :
1. Pour la période 2013-2015,
correspondant à l’échéance du COM, le Conseil estime indispensable que la
société France Télévisions puisse bénéficier d’une prévisibilité et d’une
sûreté de ses moyens financiers pour atteindre les objectifs sur lesquels elle
se sera engagée. Cette garantie des ressources publiques attribuées à France Télévisions,
quelle que soit leur nature, devra s’accompagner d’efforts accentués de gestion
de la part du groupe public.
2. Le Conseil ne prend pas position
en faveur de l’extension au-delà de 20 heures de la publicité sur France
Télévisions.
3. Dès lors que le taux de
contribution au développement de la production d’œuvres audiovisuelles
patrimoniales prévu dans le cahier des charges n’est pas remis en cause, il
convient d’aménager des assouplissements pour permettre au groupe public
d’optimiser ses engagements dans la création. Ainsi, dans le cadre d’une
nécessaire négociation interprofessionnelle à laquelle l’ensemble des parties
prenantes devront être associées, pourraient être notamment examinés la faculté
de détention de parts de coproducteur, le régime des droits et la part de
production intégrée.
4. Par ailleurs, le Conseil tient à
ce que soient affirmées, tant par la voie du COM que par celle du cahier des
charges, les valeurs d’exemplarité du service public, particulièrement en
matière d’éducation, de défense des droits des femmes et de promotion de la
diversité.
5. Le Conseil souhaite que la loi
prévoie explicitement, pour France Télévisions comme pour l’ensemble du secteur
audiovisuel public, sa saisine pour avis motivé sur le COM et ses avenants, à l’instar
du cahier des charges. Il souhaite également assurer un contrôle annuel
des engagements souscrits dans le COM et adresser son rapport aux commissions
parlementaires compétentes."
Une
forme de mise sous tutelle, en quelque sorte !
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