Comme le blog CGC Média
l’avait révélé dès le 29 octobre 2018
dans son article « L’ex
Orange devrait perdre l’oreille d’Olivier Courson donné partant de
Matignon ! » Olivier Courson (* photo bas de post) énarque et ancien patron de
StudioCanal
dont il fut membre du comité exécutif avant de devenir l’ex conseiller culture
et communication de Lionel Jospin dans les années 2000 vient enfin de laisser la place - au grand dam d’Ernotte, redisons-le
– qui perd ainsi une de ses ultimes cartes à Matignon contre le Château !
En effet, un
récent article signé Rafaël Pic pour « Le Quotidien de l’art »
confirme le replacement de Courson par Maïa
Wirgin une ex de Radio France :
« Par arrêté du 14 janvier 2019,
Maïa Wirgin, 40 ans, a été nommée conseillère culture, communication et
régulation numérique au cabinet du Premier ministre, où elle remplace Olivier Courson.
À sa sortie de l'ENA (promotion Simone Veil,
2006), elle avait été affectée à la Cour des comptes. À la troisième chambre,
elle a l'occasion de se spécialiser dans les affaires culturelles (elle est d'ailleurs
placée à la tête de ce secteur dès 2009). Secrétaire générale de la chaîne Public
Sénat en 2011, elle intègre ensuite
Radio France en juin 2014 où, en tant que directrice de cabinet de Mathieu
Gallet, elle joue un rôle central de coordination. Elle n'aura fait qu'un passage éclair au comité d'organisation des Jeux
olympiques de 2024, où elle avait été nommée directrice des affaires publiques
en juillet dernier.
Ses états de service dans l'audiovisuel indiquent
que ce lourd dossier du ministère de la Culture (dont Françoise Nyssen avait dévoilé
les lignes directrices le 4 juin) sera suivi de très près par le cabinet du
Premier ministre.
Les liens qu’elle
a forcément tissés avec Ernotte – rappelons que Maïa Wirgin intègre
Radio France en juin 2014 où, en tant que directrice de cabinet de Mathieu
Gallet - n'oublions pas que Gallet et Ernotte sont tous deux des bébés Pingaud - ne seront pas de nature à continuer la casse de l’audiovisuel public que Nyssen et quelques-uns avaient imaginé pour des raisons assez
hallucinantes !
Combien de temps
d’ailleurs cette nouvelle conseillère peut-elle rester en place surtout à la lecture du confidentiel de l’Obs « Gouvernement
Philippe : le recasage des membres de cabinet commence » signé
Vincent Jauvert et paru le 14 janvier
dernier.
Extrait :
JAUVERT CONFIDENTIEL. Ces derniers jours, trois membres de
cabinet, notamment à Matignon, ont été discrètement bombardés à de beaux
postes. Signe d'une fin de règne annoncée d’EduardoPhilippe?
Est-ce un signe de la fin d’une
époque ? Et, plus précisément, de la fin programmée du gouvernement
Philippe ? Ces derniers jours, plusieurs membres des cabinets ministériels
– notamment à Matignon – ont été discrètement recasés.
La dernière en date est Claire
Scotton, directrice adjointe du cabinet de la ministre du Travail, Muriel
Pénicaud. La jeune énarque a été bombardée directrice de la stratégie RH
d’Orange, où elle a commencé à travailler le 2 janvier. Selon le syndicat
CFE-CGC, elle triplera ainsi sa rémunération. "D’après nos sources, dit
Sébastien Crozier président du syndicat chez Orange, elle percevra tout
compris, salaires, primes, actions, retraites complémentaires…l’équivalent de
250.000 à 300.000 euros par an. Alors qu’en cabinet elle devait émarger à moins
de 100.000 euros."
"Entre-soi"
Cette nomination exaspère le
syndicaliste : "Elle relève de l’entre-soi des princes qui nous
gouvernent, s’insurge-t-il. Claire Scotton a certes fait de brillantes études,
Normale Sup, l’ENA, dont elle est sortie il y a moins de dix ans, mais elle n’a
aucune expérience à l’étranger alors que les salariés du groupe travaillent
dans leur majorité hors de France." La CFE-CGC a déposé un recours auprès
de la Commission de déontologie de la fonction publique. Contactée par l'Obs,
la direction d'Orange ne souhaite pas commenter.
A Matignon, Édouard Philippe a, lui,
voulu assurer l’avenir de sa chef de cabinet – qui a aussi été celle de
Jean-Pierre Raffarin –, Anne Clerc, qui n’est pas haut fonctionnaire et qui
n’avait donc pas de point de chute dans l’administration en cas de démission du
gouvernement – après les élections européennes par exemple… Dans un décret du
19 décembre passé inaperçu dans le grand public mais pas dans la haute fonction
publique, le Premier ministre l’a nommé préfète chargée d’une mission de
service public, autrement dit sans affectation territoriale. Un joli saut de
carrière.
Toujours à Matignon, le conseiller
territoire, l'excellent François-Antoine Mariani, qui n’est pas non plus haut
fonctionnaire de carrière, a été nommé, ce même 19 décembre, commissaire
délégué à l’égalité des territoires – un poste crucial en ces temps de troubles
dans "la France périphérique".
(*)
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