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jeudi 14 décembre 2023

Roch- Olivier Maistre, ministre de la Culture et de la Communication !

Roch- Olivier Maistre, ministre de la Culture et de la Communication !

Il était difficile de trouver un mètre de couturière pour pouvoir mesurer le tour de tête de ROM de l'Arcom enterprise qui  visiblement  ces derniers temps, a incroyablement enflé!

 

Le remplaçant de Schrameck au CSA rebaptisé Arcom voilà près d’un an, a soutenu devant les sénateurs le retour à l’ORTF. "Dans tous les pays européens, le service public est rassemblé", a-t-il déclaré devant la commission de la Culture du Sénat, à l’occasion de la présentation du rapport d'activité

Se prenant à l’évidence  pour le Législateur voire le ministre de la Culture et de la  Communication, le toujours patron de  l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique pour quasiment un an encore, est donc venu plaider la cause de sa pote l’ex-Orange qui se verrait bien coiffer Sibyle Veil et consort pour prendre la tête d’une structure audiovisuelle rassemblée qui devrait au final coûter un fric de dingue aux Français et qui n’aura pour effet que de continuer à verser des centaiens de millions à quelques boites privées amies.

Histoire de ne pas s’arrêter là et piétinant ainsi les prérogatives du gouvernement et de la Représentation nationale, le prochain partant s’est dit "très attaché" à « un financement dédié pour le service public de l'audiovisuel qui ne serait pas lié à la taxe sur la valeur ajoutée», validant de la façon la plus hallucinante qui soit le choix de choix de l’État actionnaire de remplacer la CAP ex-redevance par la TVA : «   L'option de la pérennisation de la solution transitoire mise en œuvre via un prélèvement d'une fraction de TVA, "paraîtrait une solution de nature à répondre au besoin de garantie d'indépendance" » !

Ben voyons !

L’intéressé entonnant sa chanson ernottienne favorite sur la nécessité d’"Un service public fort donc bien financé - avec les garanties de financement qui s'y attachent - mais aussi sachant organiser les synergies éditoriales et organisationnelles qui sont nécessaires pour remplir au mieux sa mission au service des Français" !

Exit RAM avant l’heure et aux diable la vision des pouvoirs publics !

Il a ensuite lié le plus péremptoirement qui soit  l’évolution du secteur public à la fusion de Radio France et de France Télévisions  "La réussite du rapprochement des réseaux régionaux de France Télévisions et de Radio France, tout comme le développement de France Info, comme une réponse appropriée en termes de gouvernance pour piloter de manière efficace des projets structurants pour notre audiovisuel public."

Enfin le nouveau ministre affirme qu’« Il faut arriver à trouver une forme de gouvernance qui permette de porter ces projets » enfonçant le clou « Le succès de ces rapprochements ne pourra pas être laissé à la seule bonne volonté des parties. Il faut un pilote dans l'avion. Le succès de ces rapprochements ne pouvant pas être laissé à la seule bonne volonté des parties" »

et de seriner le sempiternel refrain de l’ex-Orange sur le nécessaire rajeunissement de l’audience mais mutualisé bien entendu  "La question du rajeunissement de ses publics est un enjeu majeur.  On ne peut pas se satisfaire qu'un service public qui doit s'adresser à tous les Français ne touche pas davantage les jeunes publics. ", a-t-il martelé indiquant "Il y a aujourd'hui - comme pour les acteurs privés - des enjeux décisifs pour le service public avec une offre de proximité du service public qui doit à l'évidence être rénovée, modernisée, concentrée pour être plus efficace" prônant pour "une stratégie numérique des groupes du service public, bien évidemment rassemblée et unifiée".

Le néo ministre gardant le bâton de dynamite pour la fin, crachant au passage sur la politique de l’État en matière de radio-télévision publique :   "Notre pays est singulier, c'est le seul pays - pratiquement en Europe – où le service public soit éclaté. Dans tous les pays européens, le service public est rassemblé. Cette idée du rassemblement d'efforts qui est portée du côté du secteur privé doit être considérée avec attention pour le service public aussi"

Surréaliste…Emmanuel Macron mais aussi le Parlement devraient sûrement apprécier les remarques et positions de ce nouveau membre autoproclamé du gouvernement Borne !

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