Mathieu Gallet va-t-il enfin démissionner
comme avait dû le faire Agnès Saal ?
Ce lundi 23 mai, le rapport provisoire de la Cour des
comptes que s’est procuré Mediapart sur la
gestion de Mathieu Gallet lorsqu’il était à la tête de l'Institut national de
l'audiovisuel (INA) entre 2010 et 2014, fait le tour des rédactions.
Les frais de taxis d'Agnès Saal son éphémère remplaçante
de l’intéresse qui l’avait contrainte à démissionner
puis récemment à être condamnée après avoir plaidé coupable, ne serait rien à côtés des faits
mis en lumière par les Sages de la rue Cambon !
Marianne
qui écrit, ce jour, dans un article intitulé « Mathieu Gallet : les goûts de luxe de l’ex-patron
de l’INA épinglés par la Cour des comptes », relate les
déclarations que le comptable
de l’INA résumait ainsi à la police en 2015 : "Elle a dû faire en dix mois ce que monsieur Gallet faisait en
un mois".
Médiapart et plus
largement l’ensemble des média dénoncent « Frais de déplacement, frais de bouche… de nombreux éléments intriguent les
magistrats de la Cour des comptes qui ont enquêté sur la gestion de l’INA après
que des "irrégularités"
sont apparues dans plusieurs marchés publics passés sous sa présidence. Un peu
trop peut-être, à en croire un rapport provisoire de l’Instance…Au-delà de ces "irrégularités" - des
contrats de conseil notamment, conclus pour certains sans appel d’offre, sur
lesquels pèsent des soupçons de favoritisme - la Cour des comptes
s’est penchée sur le train de vie de l’ancien patron. Et d’abord sur
les "frais de missions" dont a bénéficié au cours de son mandat
l’intéressé, aujourd’hui PDG de Radio France. »
Le
magazine de développer dans un intertitre « La vie de palace » : « Shangri-La Dubaï, Sofitel
Washington, Tour Hassan à Rabat, etc. Il apparaît que "Monsieur Gallet a parfois séjourné
dans des hôtels de grand standing voire de luxe", lit-on en effet
dans le pré-rapport relayé par Mediapart. Des palaces fréquentés à
l’étranger aussi bien qu’en France, comme à Cannes en 2012, lorsque Mathieu
Gallet a occupé une chambre "au Carlton" pour "660 euros la
nuit".
Des séjours par ailleurs agrémentés
de "repas gastronomiques", poursuit Mediapart, à l’instar des 187 euros remboursés à Mathieu Gallet
pour un repas de deux convives au Plaza Athénée en novembre 2011. Ou encore des
614 euros là aussi remboursés au patron de l’organisme public pour un festin
qui a eu lieu, en mars 2012, au restaurant Taillevent (deux étoiles au guide
Michelin), sans que le nombre de convives présents ce jour-là n’ait été
précisé. Des montants bien supérieurs au plafonnement des remboursements,
limités en théorie à l’INA à 30 euros par personne invitée.
Au total, les frais de réception
remboursés à Mathieu Gallet ont "atteint
61.063 euros entre 2012 et avril 2014, soit une moyenne de plus de 2.300 euros
par mois, ce qui paraît très conséquent pour un établissement de la taille de
l’INA", concluent les Sages. D’autant que ce montant s’ajoute
au salaire de 185.000 euros annuels perçu à la même période par Mathieu Gallet. »
L’Express.fr d’ajouter « Selon Mediapart, 1,7
million d'euros de contrats de conseils en communication et stratégie ont été
signés, tantôt sur appel d'offres (Publicis, Roland Berger Strategy), tantôt sans mise en concurrence (Denis
Pingaud, Bernard Spitz Conseil...), pendant la présidence de Mathieu Gallet (de mai 2010 à mai
2014). Une enquête préliminaire pour "favoritisme" a été ouverte
mi-2015, après un signalement du ministère de la Culture, sur certains contrats
passés entre 2010 et 2014 "susceptibles d'être irréguliers au regard des
règles encadrant l'attribution des marchés publics", selon le parquet de
Créteil. »
Et de conclure « L'avocat de Mathieu
Gallet, Christophe Ingrain, n'a pu être joint » ; avocat qui
pour Marianne réagit ainsi "Nous réservons nos
observations à la Cour des comptes" !
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