Le 21 mai
dernier, « Arrêt sur Images » publiait un article intitulé « Canal+ :
les syndicats de la chaîne "haussent le ton" »
Le
site web y relayait la décision du Comité d’Entreprise de Canal + d’engager une
procédure prévue par le Code du Travail, dite droit d’alerte.
Le
"droit d'alerte" est
notamment utilisé "lorsque le comité d’entreprise a connaissance de
faits de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique de
l’entreprise", et ce dans le but de "demander
à l’employeur de fournir des explications".
Il est à noter que sous le tandem
Meheut-Guieysse (respectivement pédégé de Canal + et directrice
des Ressources Humaines du groupe, cette dernière avait été remerciée en séance de CE) pourtant bien responsable de telles
dégradations n’avait jamais
essuyé une telle procédure….mais bon !
Il semble du reste que la Sophie en question bien qu'ayant quitté l'entreprise mais toujours sans emploi, s'agite toujours en coulisses!
« Arrêt sur images » reprend les infos
diffusées sur un autre site internet « Les Jours » coprésidé
et cofondé par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts (ex Libé)
Le blog CGC vous propose de découvrir le texte
signé Maxime Jaglin :
« Les élus du Comité d'entreprise (CE) de
Canal+ ont engagé cette semaine une procédure d'alerte à destination de la
direction de la chaîne.
Pertes financières, détails sur les contrats
d'Hanouna et Ardisson, activités africaines de Bolloré : les élus
formulent une série de questions portant sur la gestion et la stratégie du
groupe.
"Une
grande inquiétude tant au niveau des élus que des salariés".
C'est ce qu'expriment, dans une lettre envoyée lundi à la présidente du CE de
Canal+ les syndicats de la chaîne qui
entament une procédure de "droit
d'alerte". Prévu par le code du travail, le "droit d'alerte" peut-être invoqué
"lorsque le comité d’entreprise a
connaissance de faits de nature à affecter de manière préoccupante la situation
économique de l’entreprise", et ce dans le but de "demander à l’employeur de fournir des
explications". Selon une information du site Les Jours,
les élus de la chaine ont donc communiqué à la direction une liste de neuf
interrogations dans un document intitulé "Questions
posées par le CE dans le cadre de la procédure de droit d'alerte".
"Des chiffres inquiétants"
"Des
explications et précisions sur les chiffres inquiétants rendus publics".
La première demande formulée par les élus du Comité d'entreprise fait référence
aux pertes financières du groupe Canal+, qui s'élèveraient à 400 millions d'euros selon les chiffres communiqués par Bolloré.
Les syndicats exigent également des informations sur les recettes publicitaires
liées à la diffusion en clair, la communication du nombre exact d'abonnements
en cours (dont Les Jours annonçaient une baisse importante)
et des enquêtes de satisfaction réalisées récemment auprès des abonnés de la chaîne. Le but étant
bien sûr d'analyser la variation de ces données depuis la reprise en main de la
chaîne par Bolloré.
Au delà des résultats économiques du groupe, et
spécifiquement de la
chaîne Canal+, le CE exige une clarification de la politique
de ressources humaines menée chez Canal. Il demande particulièrement "des détails sur les contrats signés par Vincent
Bolloré avec plusieurs animateurs producteurs, dont Cyril Hanouna et Thierry
Ardisson".
Les syndicats aimeraient donc pouvoir établir un
premier bilan objectif de l'action de Vincent Bolloré, mais ils interrogent
également avec insistance sa stratégie future pour le groupe. Ce dernier serait
donc appelé à jouer franc jeu sur son "plan
B" en cas de refus par l'Autorité de la concurrence de
l'accord prévu avec la
chaîne BeIn Sports d'une part, et sur la destinée de la
chaîne d'info en continu I-Télé d'autre part. "Quel
est le projet de développement et le plan d’actions ?",
insistent les élus dans leur courrier.
Les liens avec les activités africaines
de Bolloré en question
Enfin, dernier motif d'interrogation pour les élus du
CE, les "royalties versés à Canal+
dans le nouveau sigle CanalOlympia", du nom du réseau de
salles de concerts qu'est en train de construire Bolloré sur le continent
africain. Les répercussions sur le groupe Canal+ des activités africaines de Bolloré semblent préoccuper les
syndicats. Ces derniers lui demandent par exemple de s'expliquer sur le
financement d'un concert (diffusé sur D17, propriété du groupe Canal) à Conakry
en septembre dernier - soit juste avant la victoire d'Alpha Condé, un proche
partenaire économique de Bolloré, à la présidentielle dans ce pays.
"Commencer
à hausser le ton", c'est donc la ligne de conduite derrière laquelle
se sont rangés tous les syndicats de la chaine qui défendent ce droit d'alerte,
rapportent Les Jours. "Tous", c'est à dire la CGT Canal+, minoritaire,
+Libres, syndicat autonome majoritaire, ainsi que la CGC qui s'est associée à
la démarche et dénonce par ailleurs la situation actuelle de la chaîne dans un
tract intitulé "#stopcanalbashing".
Selon la procédure du droit d'alerte, la direction du groupe doit désormais
organiser un Conseil d'entreprise extraordinaire pour apporter des réponses
précises à ces questions. Faute de quoi les syndicats pourront saisir les
conseils de surveillance et d'administration de Canal+. »
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