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mardi 7 octobre 2014

Pflimlin n'a plus rien à faire à France Télé...la valse des millions ça suffit !

Ce lundi 6 octobre 2014, France Culture a mis en ligne un nouvel article signé Abdelhak El Idrissi "Bygmalion / France Télévisions : ce qu'a dit le PDG au juge" (*)
Le journaliste revient sur la convocation le 3 juillet dernier par le juge Renaud Van Ruymbeke de Pflimlin toujours placé sous statut de témoin assisté.

Le journaliste y souligne diverses contradictions... preuves à l'appui précisant également "avoir contacté Rémy Pflimlin et lui avoir proposé à plusieurs reprises de répondre aux questions de France Culture questions mais qui n'a pas souhaité s'exprimer." 

Le blog CGC Média vous propose de découvrir cet article où Pflimlin indique "Avoir prolongé plusieurs contrats dans différents secteurs pour que l’entreprise continue à tourner...C’est pourquoi nous avons prolongé pour un an, le temps de nous organiser, le contrat de conseil stratégique avec BM Consulting alors qu'il a fallu deux ans pour que, peu à peu, ces contrats soient remis en appel d’offres...".


Le problème c'est qu'il n'y a jamais eu de contrat avec BM Consulting avant l'arrivée de Pflimlin nommé à France Télé par Nicolas Sarkozy à l'été 2010 ....quant aux autres, il avaient été stoppés en septembre 2009 par Camille Pascal comme le prouve le courrier de Camille Pascal ex Secrétaire Général de FTV que publie  France Culture....Comment prétendre avoir prorogé des contrats qui ont été stoppés près d'un an auparavant ?????

(*) "En juillet dernier, face au juge, Rémy Pflimlin, placé sous le statut de témoin assisté, a expliqué comment et pourquoi après son arrivée à la tête du groupe, des contrats étaient toujours signés avec Bygmalion, souvent sans appel d’offres. France Culture a eu accès au compte-rendu de cette audition.

Nous avons contacté Rémy Pflimlin et nous lui avons proposé à plusieurs reprises de répondre à nos questions, mais il n'a pas souhaité s'exprimer.

 

Au sujet de l’affaire Bygmalion / France Télévisions, Rémy Pflimlin ne s’est exprimé qu’à une seule occasion, sous la forme d’une interview accordée au journal "Le Monde" en juin 2014. Mais le 3 juillet dernier, c’est au juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke, chargé de l’affaire, que l’actuel PDG de France Télévisions a dû répondre.

Après s'être intéressé aux contrats passés sous la présidence de Patrick de Carolis, le juge a mené des auditions concernant les contrats signés après l'arrivée de Rémy Pflimlin en septembre 2010. Dans cette affaire, trois personnes physiques sont mises en examen :

Patrick de Carolis, ancien PDG  
& Camille Pascal, ancien secrétaire général du groupe pour favoritisme.
Bastien Millot, co-fondateur de la société Bygmalion pour recel de favoritisme

Le juge avait d'ailleurs convoqué les trois mis en examen pour une confrontation le 27 mai 2014.

[Bygmalion est mise en examen en tant que société donc personne morale, ndlr]

Lors de son audition, Rémy Pflimlin a pu décrire ses liens avec Bastien Millot, ancien cadre de la télévision publique et fondateur de la société Bygmalion, soupçonnée d’avoir profité de plus de deux millions d’euros de contrats avec le groupe public depuis 2008, la plupart du temps sans appel d’offres préalables. 

Rémy Pflimlin précise qu’il a reçu Bastien Millot « fin septembre 2010, un mois après la prise de [ses] fonctions ».

Le patron de France Télévisions explique n’avoir aucun lien avec Bastien Millot :
« Je ne connaissais pas les dirigeants de Bygmalion, mais je savais évidemment que Bastien Millot avait été directeur de la communication de France Télévisions. De plus, il était une personnalité des médias ».


Bastien Millot a été engagé comme directeur général délégué à la communication le 1er septembre 2005 par Patrick de Carolis, le PDG de l’époque.

Devant le juge, Rémy Pflimlin raconte comment il a géré la question des contrats entre Bygmalion et France Télévisions, alors que Bastien Millot était encore officiellement salarié de la télévision publique : « J’ai découvert les prestations qu’il fournissait à l’entreprise et le fait qu’il était toujours dans nos effectifs (…). J’ai considéré qu’il y avait là une incompatibilité. J’ai donc demandé à Patrice Papet, DRH, de régler ce cas (…). Il fallait qu’il démissionne pour continuer à travailler avec France Télévisions ».
Bastien Millot démissionne le 1er octobre 2010. Le même jour, il signe trois contrats avec France Télévisions, dont un porte sur de « l'accompagnement stratégique ». (Lire ci-dessous)

Accompagnement stratégique


« Il existait un contrat Bygmalion pour le conseil stratégique en communication et en lobbying. En arrivant, j’ai souhaité redonner une personnalité à chaque chaîne en termes de programmes et d’image. C’est la raison pour laquelle, pendant la première année, nous nous sommes concentrés sur les questions d’organisation sans avoir une direction de la communication externe... »

Les « conseils stratégiques » ont démarré fin 2008, sous la présidence Carolis. Cette prestation est alors la première confiée à Bygmalion, sous la responsabilité de Bastien Millot. Elle est facturée 19.674,2 euros TTC par mois en novembre et décembre. A partir de janvier 2009, la prestation est « réduite » à 17.940 euros TTC jusqu’en avril 2010, date à laquelle France Télévisions cesse de recourir aux « conseils stratégiques ».

« ...C’est pourquoi nous avons prolongé pour un an, le temps de nous organiser, le contrat de conseil stratégique avec BM Consulting. En effet, Bastien Millot disposait de l’expérience ayant été directeur de la communication de France Télévisions et bénéficiant de connexions externes et d’une excellente connaissance du monde des médias. Au bout d’un an, nous n’avons pas reconduit ce contrat car la communication interne était mise en place ».
A son arrivée en septembre 2010, Rémy Pflimlin explique avoir « prolongé pour un an (…) le contrat de conseil stratégique avec BM Consulting ». Effectivement, la prestation souscrite est la même qu'auparavant et est facturée pour le même montant.
Cette prestation a été initiée et stoppée sous la présidence Carolis : de novembre 2008 à avril 2010. Six mois ce sont donc écoulés avant que l'actuelle direction ne décide de recourir de nouveau à la prestation.

Ensuite, cette prestation ne faisait pas l’objet d’un contrat annuel à l'époque de Patrick de Carolis, mais d’un bon de commande mensuel. Ce service « à la pièce », comme nous l’a confirmé un ancien cadre de l’entreprise, pouvait théoriquement prendre fin à n’importe quel moment.

Enfin, il y a le choix du prestataire : Rémy Pflimlin décide de signer le contrat avec l'entreprise BM Consulting et non plus Bygmalion. Pourtant, on retrouve la même personne derrière les deux sociétés : Bastien Millot. En effet, ce dernier est le cofondateur de Bygmalion, mais il est également l'actionnaire unique de BM Consulting. Dans les deux cas, c'est donc le même Bastien Millot qui a fourni les fameux conseils stratégiques aux deux PDG de France Télévisions, au titre de sa « connaissance de l'entreprise ».

Veille internet, réponse aux courriers des téléspectateurs

« Mes équipes considéraient les contrats veille-internet, e-réputation et réponse aux téléspectateurs comme utiles et ces prestations seront donc "prolongés" (à partir d’octobre 2010, ndlr) » sous la forme de « contrats d’un an sans clause de reconduction tacite ».

A l’arrivée de Rémy Pflimlin à la présidence de France Télévisions, seules deux prestations font l’objet de contrats annuels : l’un pour la réponse « personnalisée » aux courriers des téléspectateurs et l’autre pour  la veille internet et la surveillance de la réputation en ligne de l’entreprise. Mais la nouvelle équipe dirigeante a la liberté de dénoncer ces contrats sans aucun préjudice financier.

En effet, environ un an avant la fin du mandat de Patrick de Carolis, le secrétaire général de France Télévisions Camille Pascal, mise en examen pour favoritisme dans cette affaire, envoie un courrier à Guy Alvès, président de Bygmalion. Dans cette lettre datée du 30 septembre 2009, il écrit :

« En raison de l'échéance du mandat du Président de France télévisions courant 2010, je souhaite que les contrats puissent, à la demande de France télévisions, être interrompus avec un préavis de deux mois, sans que cela ne puisse faire l'objet d'un quelconque recours ou d'une indemnité au bénéfice de Bygmalion. Si vous acceptez cette disposition, je vous remercie de bien vouloir me retourner une copie du présent courrier avec la mention manuscrite ‘bon pour accord’ et revêtu de votre signature.»


La nouvelle direction de France Télévisions fera le choix le 1er octobre 2010 de continuer à travailler avec Bygmalion. Martin Ajdari, alors directeur général délégué chargé de la gestion des finances, renouvelle les deux contrats, et en signe un troisième (accompagnement stratégique). Le contrat concernant la réponse aux courriers des téléspectateurs prendra fin le 30 septembre 2013 et la veille internet et l’e-réputation en fin d’année 2012.

Rémy Pflimlin a expliqué au juge pourquoi il avait poursuivi ces deux contrats avec Bygmalion : « Je venais d’arriver à la tête de France Télévisions. Il fallait continuer à faire tourner l’entreprise et je m’attachais par priorité à réviser, si nécessaire, les contrats les plus importants, notamment les contrats de consultants en organisation liés à la fusion des sociétés et à la restructuration du Groupe. C’était la priorité. Par exemple, le contrat BAIN [le cabinet de conseil Bain était chargé de réfléchir au remaniement de l’organigramme, ndlr] représentait de mémoire, plusieurs millions d’euros [11,3 millions d’euros, ndlr]. Les autres contrats, on les a prolongés dans différents secteurs pour que l’entreprise continue à tourner. Il a fallu deux ans pour que, peu à peu, les contrats soient remis en appel d’offres ».

De novembre 2008 à septembre 2013, sous les deux dernières présidences, France Télévisions et ses filiales ont payé plus de deux millions d'euros dans le cadre de contrats avec des entreprises de Bastien Millot (Bygmalion et BM Consulting)....

Presque 2,5 millions d'euros comme le révélait Charlie Hebdo récemment (découvrez l'intégralité de l'article en cliquant ici)


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