La CGC de France Télés
continue en appel de demander à la Justice de « faire
interdiction à France Télévisions de transférer les contrats de travail vers le
Studio ».
Le 8 juillet dernier, le Tribunal
judiciaire de Paris dans une procédure en référé portée par les CSE Central et
CSE Siège de FTV mais également plusieurs organisations syndicales de France Télés,
indiquait que "Cette saisine n'avait pas pour effet de prolonger le délai dont
dispose le comité pour rendre son avis."
Si la Justice « DÉCLARAIT
IRRECEVABLE l’ensemble des demandes formées par les syndicats [intervenant de façon volontaire dans l’action, ndlr] de France Télévisons :
CGC, SNJ, CFDT, CGT, UNSA- SRCTA à l’encontre de la S.A. France Télévisions
», elle accédait aux seules demandes des deux CSE, à savoir :
- une courte
prolongation du délai de mise en œuvre des transferts
- et l’obligation d’accès
aux documents liés à ces transferts ILLEGAUX, faut-il le rappeler.
A cet effet, le Tribunal judiciaire « PROROGEAIT au
13 septembre 2021 (inclus) le délai d’information-consultation
susmentionné » est-il écrit dans le jugement…C’est-à-dire
dans quelques jours !
Lundi en quinze, tout
serait donc terminé comme l’imagine la direction qui a d’ailleurs convoqué les instances
de représentation en session extraordinaire pour le leur dire ! Entre
temps, le rapport commandé à Sécafi-Alfa – la boite d’où vient Jacques
Denoyelle le Directeur des Relations Sociales de France Télés – sur la viabilité
du Projet d’apport de l’activité de
production d’émissions en gestion directe, a été rendu.
Si dès le
sommaire et à la page 50, le cabinet indique que « le cadre légal et les éléments de mise application du projet sont potentiellement contestables – le mot contestable figure tout
de même 18 fois dans ledit rapport – au regard notamment de l’article
L.1224-1 du code du travail », il faudra
attendre la page 75 pour y trouver justement, le « rappel des règles légales sur le transfert de l’article L.1224-1 ».
Pour autant, ce
cher rapport qui parle simplement de « la différence culturelle entre FTV SA et FTV Studio » (page 66), s’il
admet que « Des
interrogations existent sur les perspectives futures pour les salariés qui
seraient transférés chez FTV Studio, en termes de mobilité intra-entité,
intra-groupe et garantie de l’emploi » ne va jamais qualifier d’ILLEGAUX
ces transferts qui les ont sans aucun doute.
Pire, il va même jusqu’à
les rendre possible avec les préconisations faites à la direction à savoir « Un
accord de groupe qui définirait les
modalités générales de mobilité entre les entités du Groupe FTV, de même
qu’une certaine harmonisation des statuts sociaux (ce qui reviendrait à étendre
au niveau groupe des dispositions de la convention actuelle FTV SA) qui pourraient
y trouver leur place via cette négociation ».
Chacun constatera également les circonvolutions utilisées dans les
126 pages du document, pour tenter de justifier
la supposée existence d’entité économiques qui comme le blog CGC Média l’a souligné
précédemment serait ainsi une « garantie d’emploi, en termes de
mobilité intra-entité, intra-groupe ».
Foutaise que tout cela…et ce n’est
pas parce que Secafi-Alfa agite le mot entité – 50 fois dans
le texte – pour aller finalement dans le sens de la direction que la démarche
du trio Sitbon-Gomez/Denoyelle/Ernotte qui a dû se frotter les mains à la lecture du rapport, n’en est pas moins ILLEGALE.
C’est bien pourquoi comme le blog CGC Média l’avait indiqué, la
CGC à France Télévisions est la seule organisation syndicale à avoir non seulement
fait appel du jugement mais surtout à
demander par la voix des avocats du SNPCA-CGC maître Camille
Grosshans et Pierre-Olivier Lambert de « faire
interdiction à France Télévisions de transférer les contrats de travail vers le
Studio » entre autres par application
du Droit européen qui
prévaut en la matière, notamment « la
directive 77/187/CEE du 14 février 1977 relative au maintien des droits des
travailleurs en cas de transfert d'entreprises, d'établissements ou de parties
d'établissements, reprise par la Directive 2001/23/CE du 12 mars 2001, qui
garantit au salarié la possibilité choisir son employeur ».
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