Ce ne sont pas 50 postes qu’Ernotte devrait supprimer à France Télés mais de 30 à 40 fois plus.
(*)
Dans un récent article intitulé « France Télévisions envisagerait de supprimer une cinquantaine d'équivalents temps plein » (*), La Correspondance de la Presse indique que « La direction de France Télévisions aurait pour volonté de supprimer une cinquantaine d'équivalents temps plein (ETP) au sein des directions du siège.. » et de poursuivre « Il ne serait cependant pas question de suppressions de postes mais de CDD et de non remplacements de départs naturels ».
Le titre de presse entre même dans le détail « En interne, les rumeurs bruissent depuis le début de la semaine, anticipant même l'annonce d'une suppression d'une trentaine d'ETP au sein de la direction de l'information, qui porterait l'essentiel de la mesure. »
Au risque de jeter à nouveau un énorme pavé dans la marre, ce n’est pas d’une cinquantaine de postes dont il est question – fussent-ils seulement répertoriés au sein de la Rédaction du siège – mais de 30 à 40 fois plus dans tout France Télévisions.
L’effort – c’est en tout cas le vocable utilisé par « la dame du Majestic » (¤) et ses lieutenants – devrait effectivement porter sur une bonne trentaine de postes effectivement supprimées (entre 30 et 38 selon ,nos dernières informations)…mais il portera sur tous les secteurs de France Télévisions qu’il s’agisse tous territoires et établissements confondus.
Au total, ce seront des centaines et des centaines de postes supprimés tous azimuts qui pourraient atteindre le niveau du précédent plan de départ volontaires (2000 prévus) qui fut un véritable fiasco avec moins de la moitié de départs dont plus des trois quarts qui, éligibles à la retraite, partaient dans ce cadre afin d’éviter la fiscalisation induite.
Seulement voilà l’ex-Orange ne peut guère en faire état avant le printemps 2025 (date d’ouverture du processus pour la présidence de FTV) - elle qui a dit à ses 200 Top managers qu’elle allait rester en place « La question de la présidence de France Télés ne se pose pas, moi "Je suis là FOR EVER" » (sic) - car si elle le faisait, elle risquerait justement de ne pas pouvoir continuer de chanter Magnolias !
Il faut ensuite qu’elle continue de faire croire aux sénateurs – certains béats d’admiration devant ce qu’elle aurait accompli [A part la ruine de la télévisions public à tous niveaux, de quoi d’autre pourrait-il être question ?? ] – mais aussi aux députés que les COM auraient été respectés et les engagements tenus ! Tu parles Charles.
Une fois les bijoux de famille vendus, c’est-à-dire, la vente de tout bien immobilier possible et imaginable, donnant l’impression d’un budget bien tenu alors que structurellement l’entreprise s’est appauvrie comme jamais – l’État a même dû discrètement la recapitaliser avec presque 32M€ d’argent public, en juin 2023 – il n’y a que la masse salariale sur laquelle elle pourrait se vanter d’avoir justement fait des efforts !
Pourtant, là-aussi c’est concert de pipeau en hors-sol majeur !
Le dernier rapport de l’inspection général des finances donc Bercy, est formel.
Ernotte peut bien chanter avoir réduit sa masse salariale, se vantant de l’avoir fait passer de 11.000 salariés à 8.900 (8 980 équivalents temps plein dans le budget 2024 pour être précis et ce, après 4 ou 5 plans de licenciements collectifs d’ailleurs), cette dernière qui était de 894,2M€ à son premier parachutage puis atteignait 910M€ au second, passera de 984 M€ en 2024 à 1 045 M€ en 2028.
Plus d’un milliard d’euros soit une augmentation stratosphérique de près de 17%
Chacun comprend mieux pourquoi certains de ses relais parlementaires pressent la Représentation nationale de recréer l’ORTF, rebaptisée pour faire mieux par Rachida Dati, Aurore Bergé et quelques autres « BBC à la française » mais surtout pour planquer la poussière sous le tapis et faire supporter aux autres sociétés de l’usine à gaz, le poids des turpitudes multiples et autre fautes de gestion à commencer par Salto par exemple, sans parler d'ICI, de Franceinfo: (toujours à Zéro virgule quelque chose après une décennie de TNT)...
Ils sont du reste montés en boucle, les supporters ernottiens avec leur ridicule propagande qu'ils continue de colporter en chantant que leur "number one" incarnerait la stabilité, la paix sociale ou encore les soi-disant bonnes audiences (toujours aussi mauvaises chez les publics éloignés).
Enfin et s’il devait y avoir encore quelques doutes sur cette nouvelle réduction drastique d’effectifs, La Correspondance de la presse qui cite un dirigeant de France Télés dans son papier et écrit « A date, aucun plan détaillant les modalités et la ventilation n'a été officiellement présenté par la direction. "Nous n'avons même pas de budget", tempère un dirigeant du groupe …mais des pistes d'économies sont à trouver dans un contexte budgétaire en baisse. »
Quant à Ernotte qui défie l’État et que cite la CP, reprenant ses propos devant les députés de la commission de la Culture et de l'Education, début novembre "Le niveau de ressource a été revu à plusieurs reprises, déjà 33 millions en 2024, 86 millions en 2025. Nous avions déjà une trajectoire exigeante(...). Demander 100 millions en 2025, c'est un effort qu'on ne sait pas faire au 1er janvier, c'est impossible à réaliser sans toucher à nos missions", certaine d’être maintenue – de l’Elysée à l’Arcom, en passant par les chambres, le Conseil de surveillance d’Arte (tiens donc ! ) et quelques séculaires relations comme certains frangins ou frangines politico-médiatiques – il n’y a pas grand-chose à dire que : Circulez, y a rien à voir !
Ah si, peut-être ….Vive la République (« exemplaire » évidemment) et Vive la France (de la transparence mais aussi de l’entre soi…et par-dessus tout des petits arrangements entre amis qui gangrènent chaque jour un peu plus notre Pays et sont, en plein, la cause de cette crise politique et de confiance qu’il connait aujourd’hui avec de plus en plus de Français qui sont en colère).
(¤)
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