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jeudi 25 décembre 2025

Au menu de Noël cette année, les Français ont droit à une loi spéciale aux 3 saveurs, une dette bien grasse et en dessert : la bombe glacée à la façon Patrier-Leitus. (*)

Au menu de Noël cette année, les Français ont droit à une loi spéciale aux 3 saveurs, une dette bien grasse et en dessert : la bombe glacée à la façon Patrier-Leitus. (*)

Tout ça bien évidemment sous le sapin qui cache l’immense forêt des bien-pensants avec en prime non pas la lettre au Père Noël mais celle de Patrick Cohen à la commission pour accuser faussement son rapporteur…(de quoi d’ailleurs ?)

Passons à table, il est temps…

L’entrée : La spéciale 3 saveurs

Puisque les députés et sénateurs n'ont pas réussi à adopter le projet de loi de finances (PLF) pour 2026 avant la fin de l'année 2025, en raison de l'échec de la commission mixte paritaire le 19 décembre, le gouvernement français a préparé et fait adopter une "loi spéciale" pour assurer la continuité de l'État. Cette mesure exceptionnelle, prévue par l'article 47 de la Constitution et l'article 45 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), a été présentée en Conseil des ministres le 22 décembre 2025 et votée à l'unanimité par l'Assemblée nationale et le Sénat le 23 décembre.

La Spéciale menu de fêtes est concise mais savoureuse avec ses trois saveurs qui devraient rester bien en bouche :

1.    « Perception des impôts existants »

2.    « Reconduction de certains prélèvements pour les collectivités »

3.    « Autorisation d'emprunts et gestion de la dette » (la partie la plus goûteuse de ce met de choix !)

Le plat de résistance : La dette bien grasse (ça change du chapon !)

Pour faire suite au troisième bouquet d’arôme, quoi de plus naturel qu’une dette bien grasse ?! Une belle pièce de quasiment 3.500 unités qui ne riment pas avec kilos mais avec milliards !

Le dessert : La bombe glacée à la façon Patrier-Leitus (Le meilleur pour la fin dont le blog CGC média se propose de décortiquer la consistance qui exalte les saveurs d’amertume teintées d’un flot d'émotions contradictoires ...)

En voici donc le secret de fabrication qui n’a pas encore été trop communiqué (*) et qu’il convient de ne pas mettre sur toutes tables.

(*) 

Tout d’abord, chacun pourra noter un arrière-gout qui peut traduire au fond, une volonté de contrôle excessif des papilles de certains convives voire de provoquer un certain désordre gustatif !

Attention à l’indigestion car les éléments de la recette (comminués ci-après) posent quand même de sérieuses questions :

1. Problèmes généraux de fond et d'intention

Le communiqué semble promouvoir une enquête sérieuse et équilibrée, mais plusieurs éléments suggèrent une volonté de restreindre les travaux, ce qui pourrait être vu comme une forme de subtil sabordage:

- Contrôle autoritaire sur les travaux : Le rédacteur du Communiqué se positionne comme le gardien unique des "principes clairs et essentiels", qu'il a "fixés" lui-même lors du lancement. Il annonce qu'il "veillera fermement" à leur respect et qu'il prendra "toutes les décisions utiles et nécessaires" pour éviter un "dévoiement".

Hallucinant. Cela donne l'impression d'un pouvoir personnel excessif, potentiellement au détriment du pluralisme parlementaire. En convoquant une réunion du bureau pour "définir de manière unanime" des moyens de garantir ces principes, il impose un cadre qui pourrait servir à brider les initiatives du rapporteur ou des députés plus critiques, sous couvert d'unanimité.

- Report des auditions: La décision de reporter les auditions prévues en janvier, février et mars jusqu'à "l'issue de cette réunion" (prévue le 6 janvier 2026) introduit un délai artificiel. Cela devrait ralentir l'enquête, surtout si la commission a une durée limitée (ce qui est le cas ici avec 3 mois d’auditions prévus contre 6 mois généralement pour les commissions d'enquête parlementaires). Ce report, présenté comme une mesure pour "garantir le respect", ressemble à une tactique dilatoire qui torpille l'élan des travaux, en particulier dans le cadre des auditions clés qui étaient imminentes.

-  Accent sur la "défiance" et la "fragilisation de la démocratie":

Le texte met en garde contre le risque d'alimenter la "défiances grandissante à l'égard des politiques et des médias" et de "fragiliser un peu plus notre démocratie". Cela ressemble bien à une manière de culpabiliser certains membres de la commission qui posent des questions incisives, en les accusant implicitement de nuire à l'institution.

C’est grave. Au lieu de se concentrer sur l'enquête elle-même, cela détourne l'attention vers une soi-disant défense de l'audiovisuel public, ce qui suggère une partialité protectrice plutôt qu'une neutralité.

- Absence de transparence sur les supposés "manquements" constatés :

Le communiqué affirme qu'un mois après le début, "ces principes et exigences n’ont pas toujours été respectés", mais selon les principes "fixés" par le président lui-même lors du lancement ! Cela crée un flou qui permet d'accuser sans preuve, potentiellement pour justifier des mesures restrictives. Une forme d’altération du réel qui vise à saper la crédibilité des autres membres sans débat ouvert.

- Biais en faveur de l'audiovisuel public :

Le texte décrit la commission comme un lieu pour "mettre en lumière en toute transparence les manquements et dysfonctionnements" et formuler des "propositions concrètes pour réformer, améliorer l’audiovisuel public".

Pourtant, l’insistance sur l'"amélioration" plutôt que sur une critique potentiellement destructrice (comme un démantèlement ou une remise en cause profonde) révèle une orientation positive a priori, ce qui contredit l'idée d'une enquête impartiale. Cela pourrait manifester une volonté de protéger l'institution enquêtée plutôt que de la challenger.

Globalement, ces éléments interroge sur les velléités de "torpiller" non pas en arrêtant l'enquête, mais en la domestiquant : en imposant des règles strictes qui limitent les questions agressives, en retardant les progrès et en centralisant le pouvoir.

Arrêtons-nous maintenant sur les mots et expressions problématiques qui nourrissent justement les interrogations sur ce probable torpillage de la commission (en entravant sa liberté d'action ou en biaisant le discours) :

- "Pas de détournement de la commission d’enquête pour la transformer en tribunal politique, en procès individuels ou en lieu de la politique spectacle"

Problème: Ces mots (détournement, tribunal politique, procès individuels, politique spectacle) stigmatisent toute approche critique ou incisive comme illégitime. Ils traduisent très souvent  une volonté de torpiller en disqualifiant d'avance les questions pointues, sous-entendant que critiquer l'audiovisuel public relève du "spectacle" plutôt que du contrôle parlementaire légitime.

- "Respect absolu des personnes auditionnées et dignité des échanges" / "Personne ne doit être jetée en pâture ou désignée à la vindicte publique ce qui implique de la retenue et une sémantique adaptée"

Problème : "Respect absolu", "dignité", "jetée en pâture", "vindicte publique", "retenue" et "sémantique adaptée" imposent un ton policé qui pourrait censurer les débats vifs. Cela peut donc viser à étouffer  la commission en limitant la liberté d'expression des députés, sous prétexte de civilité, et en protégeant les auditionnés de toute pression publique.

- "Partage du temps de parole entre le rapporteur et les députés [...] pour garantir un débat pluraliste" :

Problème : Bien que positif en surface, "garantir un débat pluraliste" cela pourrait bien masquer une volonté de diluer le rôle du rapporteur (souvent plus investi dans l'enquête) et de nature à imposer une égalité artificielle qui freine les investigations approfondies.

- "Pas d’instrumentalisation ni de déformation des propos [...] retranscription exacte et rigoureuse" :

Problème : "Instrumentalisation", "déformation" et "fausser la compréhension" accusent implicitement les membres de malhonnêteté à commencer par le rapporteur. Comment  ne pas y voir, là encore, une intention de torpiller en créant un climat de suspicion interne, justifiant une surveillance accrue ? 

- "Liberté de pouvoir poser toutes les questions sans aucune forme de censure de ma part, mais avec une exigence absolue : fonder les questions sur des faits et non sur des suspicions, des soupçons" / "Ne pas porter ou relayer d’accusations individuelles sans qu’elles soient étayées par des faits"

Problème : "Sans aucune forme de censure" est contredit par "exigence absolue", "faits et non sur des suspicions/soupçons" et "étayées par des faits".

Ces termes restreignent les questions exploratoires (basées sur des soupçons légitimes dans une enquête). Cela torpille en érigeant des barrières qui pourraient empêcher de creuser des pistes, sous couvert d'objectivité.

- "Je veillerai fermement au respect [...] Elles ne sont pas négociables et sont la condition sine qua none"

Problème : "Fermement", "ne sont pas négociables" et "condition sine qua none" révèlent un ton autoritaire et intransigeant. Cela montre une volonté de sape en imposant un ultimatum personnel, potentiellement pour marginaliser les dissidents.

- "Je constate que ces principes et exigences n’ont pas toujours été respectés"

Problème : "Je constate" est totalement subjectif et surtout difficile à étayer, ce qui pose un problème de partialité. Cela plombe en accusant sans preuve, créant une justification pour des sanctions ou reports.

- "J’avais prévenu de la manière la plus solennelle qui soit que je prendrai toutes les décisions utiles et nécessaires pour que cette commission d’enquête ne soit pas dévoyée" / "Vienne alimenter la défiance grandissante"

Problème : "Solennelle", "décisions utiles et nécessaires", "dévoyée" et "alimenter la défiance" dramatise à dessein afin de légitimer un interventionnisme nécessaire, en présentant toute déviation comme une menace existentielle, justifiant un contrôle accru.

- "Définir de manière unanime les moyens de garantir le respect des principes fixés conjointement"

Problème : "Unanime" et "conjointement" masquent une imposition, car la réunion est convoquée par le président seul. Cela torpille encore, en forçant un consensus qui pourrait neutraliser les oppositions.

- "Je convoquerai les personnes [...] à l’issue de cette réunion et continuerai de mener ma mission sans faillir avec indépendance et impartialité"

Problème : "Je convoquerai" et "ma mission" personnalisent l'enquête, contredisant le caractère collectif. "Sans faillir" implique une infaillibilité auto-proclamée. Un sabordage en centralisant le pouvoir et en reportant les actions !

Tous ces mots soulignent  un discours défensif et restrictif, destiné à protèger plus l'audiovisuel public et les auditionnés que l'enquête elle-même.

Enfin, il convient de noter dans cette adresse urbi et orbi, quelques incohérences et faiblesses structurelles

- Contradiction entre liberté et contraintes : Le texte promet "liberté de pouvoir poser toutes les questions" mais l'assortit de conditions strictes (faits vs suspicions). Cela rend le discours incohérent pour ne pas dire potentiellement orienté.

- Ton solennel et moralisateur : la présentation via ce communiqué du président au nom de la République française, avec le rappel de la devise du Pays « Liberté -Egalité- Fraternité » et de termes comme "solennelle" donne un air officiel qui ne l’est à l’évidence pas et masque difficilement un contenu partisan.

- Manque de concret : Ce rappel sans cesse à d’éventuels  manquements, affaiblit la crédibilité et suggère une accusation vague pour justifier des mesures.

- Enfin, la date et le calendrier: Émis le 22 décembre 2025, juste avant les fêtes, avec réunion le 6 janvier 2026 – cela pourrait être vu comme une manœuvre pour minimiser l'impact médiatique et introduire un délai.

Pour tenter de conclure : Ce communiqué pose bien des questions car il transforme un outil de contrôle parlementaire en un exercice de modération excessive, sous couvert de dignité et de démocratie.

Les problèmes cumulés – contrôle personnel, reports, restrictions langagières et accusations floues – indiquent une volonté sinon affichée, sournoise, de torpiller la commission en la rendant moins incisive et plus bureaucratique.

Au lieu d'avancer l'enquête, il la freine, protégeant potentiellement l'audiovisuel public d'un examen trop rude. Si le contexte implique des tensions (par ex., avec un rapporteur plus offensif), cela renforce l'idée d'une stratégie défensive.

Pour une analyse plus approfondie, des éléments externes (comme les auditions passées, les documents et pièces demandées, etc.. ) 

seraient utiles pour ne pas dire  indispensables mais sur la base de ce texte, il apparaît comme un outil d’endiguement plutôt que de transparence.

Surtout pointer tout autre chose du doigt pour que les vraies questions sur la faillite de la télé publique, entre autres, ne soient pas posées

Adaptons si chacun le veut bien au regard  de cette pathétique tambouille, bien que n’étant pas asiatique, le proverbe chinois et osons dire que :

Si « Certains pensent encore qu’en  montrant la lune, quelques Français naïfs vont regarder le doigt », ils se trompent.

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