Au menu de Noël cette année, les Français ont droit à une loi spéciale aux 3 saveurs, une dette bien grasse et en dessert : la bombe glacée à la façon Patrier-Leitus. (*)
Tout ça bien évidemment
sous le sapin qui cache l’immense forêt des bien-pensants avec en prime non pas
la lettre au Père Noël mais celle de Patrick Cohen à la commission pour accuser
faussement son rapporteur…(de quoi d’ailleurs ?)
Passons à table, il est temps…
L’entrée : La spéciale 3 saveurs
Puisque les députés et
sénateurs n'ont pas réussi à adopter le projet de loi de finances (PLF) pour
2026 avant la fin de l'année 2025, en raison de l'échec de la commission mixte
paritaire le 19 décembre, le gouvernement français a préparé et fait adopter
une "loi spéciale" pour assurer la continuité de l'État. Cette
mesure exceptionnelle, prévue par l'article 47 de la Constitution et l'article
45 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), a été présentée
en Conseil des ministres le 22 décembre 2025 et votée à l'unanimité par
l'Assemblée nationale et le Sénat le 23 décembre.
La Spéciale menu de fêtes est
concise mais savoureuse avec ses trois saveurs qui devraient rester bien en
bouche :
1.
« Perception des impôts
existants »
2.
« Reconduction de
certains prélèvements pour les collectivités »
3.
« Autorisation d'emprunts
et gestion de la dette » (la partie la plus goûteuse
de ce met de choix !)
Le plat de résistance :
La dette bien grasse (ça
change du chapon !)
Pour faire suite au troisième bouquet
d’arôme, quoi de plus naturel qu’une dette bien grasse ?! Une belle pièce
de quasiment 3.500 unités qui ne riment pas avec kilos mais avec milliards !
Le dessert : La bombe glacée à la façon Patrier-Leitus (Le meilleur pour la fin dont le blog CGC média se
propose de décortiquer la consistance qui exalte les saveurs d’amertume
teintées d’un flot d'émotions contradictoires ...)
En voici donc le secret de fabrication qui n’a
pas encore été trop communiqué (*)
et qu’il convient de ne pas mettre sur toutes tables.
(*)
Tout d’abord, chacun pourra noter un arrière-gout qui peut traduire au fond, une volonté de contrôle excessif des papilles de certains convives voire de provoquer un certain désordre gustatif !
Attention à l’indigestion car
les éléments de la recette (comminués ci-après) posent quand même de sérieuses
questions :
1. Problèmes généraux de fond
et d'intention
Le communiqué semble
promouvoir une enquête sérieuse et équilibrée, mais plusieurs éléments
suggèrent une volonté de restreindre les travaux, ce qui pourrait être vu comme
une forme de subtil sabordage:
- Contrôle autoritaire sur
les travaux : Le rédacteur du Communiqué se positionne comme le gardien
unique des "principes clairs et
essentiels", qu'il a
"fixés" lui-même lors du lancement. Il annonce qu'il "veillera fermement" à leur respect et qu'il
prendra "toutes les décisions utiles et nécessaires" pour éviter un
"dévoiement".
Hallucinant. Cela donne
l'impression d'un pouvoir personnel excessif, potentiellement au détriment du
pluralisme parlementaire. En convoquant une réunion du bureau pour "définir de manière unanime" des moyens de
garantir ces principes, il impose un cadre qui pourrait servir à
brider les initiatives du rapporteur ou des députés plus critiques, sous
couvert d'unanimité.
- Report des auditions:
La décision de reporter les auditions prévues en janvier, février et mars
jusqu'à "l'issue de cette réunion" (prévue le 6 janvier 2026) introduit un délai
artificiel. Cela devrait ralentir l'enquête, surtout si la commission a une
durée limitée (ce qui est le cas ici avec 3 mois d’auditions prévus contre 6
mois généralement pour les commissions d'enquête parlementaires). Ce report,
présenté comme une mesure pour "garantir le
respect", ressemble à une tactique dilatoire qui torpille l'élan des
travaux, en particulier dans le cadre des auditions clés qui étaient
imminentes.
- Accent sur la "défiance" et la
"fragilisation de la démocratie":
Le texte met en garde contre
le risque d'alimenter la "défiances
grandissante à l'égard des politiques et des médias" et de
"fragiliser un peu plus notre démocratie". Cela ressemble
bien à une manière de culpabiliser certains membres de la commission qui
posent des questions incisives, en les accusant implicitement de nuire à
l'institution.
C’est grave. Au
lieu de se concentrer sur l'enquête elle-même, cela détourne l'attention
vers une soi-disant défense de l'audiovisuel public, ce qui suggère une
partialité protectrice plutôt qu'une neutralité.
- Absence de transparence
sur les supposés "manquements" constatés :
Le communiqué affirme qu'un
mois après le début, "ces principes et exigences n’ont pas toujours
été respectés", mais selon les principes "fixés" par le président lui-même lors du
lancement ! Cela crée un flou qui permet d'accuser
sans preuve, potentiellement pour justifier des mesures restrictives. Une
forme d’altération du réel qui vise à saper la crédibilité des autres membres
sans débat ouvert.
- Biais en faveur de
l'audiovisuel public :
Le texte décrit la commission
comme un lieu pour "mettre en lumière en
toute transparence les manquements et dysfonctionnements" et formuler des
"propositions concrètes pour réformer, améliorer l’audiovisuel
public".
Pourtant, l’insistance sur l'"amélioration" plutôt que sur une critique potentiellement
destructrice (comme un démantèlement ou une remise en cause profonde) révèle
une orientation positive a priori, ce qui contredit l'idée d'une enquête
impartiale. Cela pourrait manifester une volonté de protéger
l'institution enquêtée plutôt que de la challenger.
Globalement, ces éléments interroge
sur les velléités de "torpiller" non pas en arrêtant l'enquête, mais
en la domestiquant : en imposant des règles strictes qui limitent les
questions agressives, en retardant les progrès et en centralisant le pouvoir.
Arrêtons-nous maintenant sur les
mots et expressions problématiques qui nourrissent justement les interrogations
sur ce probable torpillage de la commission (en entravant sa liberté d'action
ou en biaisant le discours) :
- "Pas de détournement de la commission d’enquête pour
la transformer en tribunal politique, en procès individuels ou en lieu de la
politique spectacle"
Problème: Ces mots
(détournement, tribunal politique, procès individuels, politique spectacle)
stigmatisent toute approche critique ou incisive comme illégitime. Ils traduisent
très souvent une volonté de torpiller
en disqualifiant d'avance les questions pointues, sous-entendant que critiquer
l'audiovisuel public relève du "spectacle" plutôt que du contrôle parlementaire légitime.
- "Respect absolu des personnes auditionnées et
dignité des échanges" / "Personne ne doit être jetée en pâture ou
désignée à la vindicte publique ce qui implique de la retenue et une sémantique
adaptée"
Problème : "Respect absolu", "dignité",
"jetée en pâture", "vindicte publique", "retenue"
et "sémantique adaptée" imposent un ton policé qui
pourrait censurer les débats vifs. Cela peut donc viser à étouffer la commission en limitant la liberté
d'expression des députés, sous prétexte de civilité, et en protégeant les
auditionnés de toute pression publique.
- "Partage du temps de parole entre le rapporteur et
les députés [...] pour garantir un débat pluraliste" :
Problème : Bien que positif en
surface, "garantir un débat pluraliste" cela pourrait bien
masquer une volonté de diluer le rôle du rapporteur (souvent plus investi
dans l'enquête) et de nature à imposer une égalité artificielle qui
freine les investigations approfondies.
- "Pas d’instrumentalisation ni de déformation des
propos [...] retranscription exacte et rigoureuse" :
Problème : "Instrumentalisation", "déformation" et "fausser la compréhension" accusent implicitement les membres de malhonnêteté à commencer par le rapporteur. Comment ne pas y voir, là encore, une intention de torpiller en créant un climat de suspicion interne, justifiant une surveillance accrue ?
- "Liberté de pouvoir poser toutes les questions sans
aucune forme de censure de ma part, mais avec une exigence absolue : fonder les
questions sur des faits et non sur des suspicions, des soupçons" / "Ne
pas porter ou relayer d’accusations individuelles sans qu’elles soient étayées
par des faits"
Problème : "Sans aucune forme de censure" est contredit par "exigence
absolue", "faits et
non sur des suspicions/soupçons" et "étayées par des faits".
Ces termes restreignent les
questions exploratoires (basées sur des soupçons légitimes dans une enquête). Cela
torpille en érigeant des barrières qui pourraient empêcher de creuser des
pistes, sous couvert d'objectivité.
- "Je veillerai fermement au respect [...] Elles ne
sont pas négociables et sont la condition sine qua none"
Problème : "Fermement", "ne sont pas
négociables" et "condition sine qua none" révèlent un ton autoritaire et intransigeant.
Cela montre une volonté de sape en imposant un ultimatum personnel,
potentiellement pour marginaliser les dissidents.
- "Je constate que ces principes et exigences n’ont
pas toujours été respectés"
Problème : "Je constate" est totalement subjectif
et surtout difficile à étayer, ce qui pose un problème de partialité. Cela plombe
en accusant sans preuve, créant une justification pour des sanctions ou
reports.
- "J’avais prévenu de la manière la plus solennelle
qui soit que je prendrai toutes les décisions utiles et nécessaires pour que
cette commission d’enquête ne soit pas dévoyée" / "Vienne alimenter
la défiance grandissante"
Problème : "Solennelle",
"décisions utiles et nécessaires", "dévoyée" et
"alimenter la défiance" dramatise à dessein afin de légitimer
un interventionnisme nécessaire, en présentant toute déviation comme une
menace existentielle, justifiant un contrôle accru.
- "Définir de manière unanime les moyens de garantir
le respect des principes fixés conjointement"
Problème : "Unanime" et "conjointement" masquent une imposition, car la réunion est
convoquée par le président seul. Cela torpille encore, en forçant un
consensus qui pourrait neutraliser les oppositions.
- "Je convoquerai les personnes [...] à l’issue de
cette réunion et continuerai de mener ma mission sans faillir avec indépendance
et impartialité"
Problème : "Je convoquerai" et "ma mission" personnalisent
l'enquête, contredisant le caractère collectif. "Sans
faillir" implique une
infaillibilité auto-proclamée. Un sabordage en centralisant le pouvoir et en
reportant les actions !
Tous ces mots
soulignent un discours défensif et
restrictif, destiné à protèger plus l'audiovisuel public et les auditionnés que
l'enquête elle-même.
Enfin, il convient de noter dans cette adresse urbi et orbi, quelques incohérences et faiblesses structurelles
- Contradiction entre liberté
et contraintes : Le texte promet "liberté de pouvoir poser toutes
les questions" mais l'assortit de conditions strictes (faits vs suspicions).
Cela rend le discours incohérent pour ne pas dire potentiellement orienté.
- Ton solennel et moralisateur
: la présentation via ce communiqué du président au nom de la République française,
avec le rappel de la devise du Pays « Liberté -Egalité- Fraternité » et
de termes comme "solennelle" donne un air officiel qui
ne l’est à l’évidence pas et masque difficilement un contenu partisan.
- Manque de concret : Ce rappel
sans cesse à d’éventuels manquements, affaiblit
la crédibilité et suggère une accusation vague pour justifier des mesures.
- Enfin, la date et le
calendrier: Émis le 22 décembre 2025, juste avant les fêtes, avec réunion le
6 janvier 2026 – cela pourrait être vu comme une manœuvre pour minimiser
l'impact médiatique et introduire un délai.
Pour tenter de conclure :
Ce communiqué pose bien des questions car il transforme un outil de contrôle
parlementaire en un exercice de modération excessive, sous couvert de dignité
et de démocratie.
Les problèmes cumulés –
contrôle personnel, reports, restrictions langagières et accusations floues –
indiquent une volonté sinon affichée, sournoise, de torpiller la commission
en la rendant moins incisive et plus bureaucratique.
Au lieu d'avancer
l'enquête, il la freine, protégeant potentiellement l'audiovisuel public d'un examen
trop rude. Si le contexte implique des tensions (par ex., avec un rapporteur
plus offensif), cela renforce l'idée d'une stratégie défensive.
Pour une analyse plus approfondie, des éléments externes (comme les auditions passées, les documents et pièces demandées, etc.. )
Surtout
pointer tout autre chose du doigt pour que les vraies questions sur la faillite
de la télé publique, entre autres, ne soient pas posées
Adaptons si chacun
le veut bien au regard de cette pathétique tambouille, bien que n’étant pas asiatique, le proverbe
chinois et osons dire que :
Si « Certains pensent encore qu’en montrant la lune, quelques Français naïfs vont regarder le doigt », ils se trompent.


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire