Cachez cette gabegie télé (publique) que je ne saurais voir !
L’image prend tout son sens ici
avec la décision du député de la 3ème du Calvados, de
cacher cette commission d’enquête que certains Tartuffe veulent voir disparaître ou pour le moins, ne servir à rien au final !
Il n’est pas question
que les Français voient les chiffres:
Près de 30 milliards d’euros depuis le primo parachutage ernottien (de 2015 à 2025) soit 2,481 milliards en 2015 et 2,567 milliards en 2025.
(¤)
Peur qu’ils
découvrent qu’une poignée de très grosses boîtes de production amies (¤ ci-contre) se sont partagés sur la période, la coquette
somme estimée à près de 2,5 milliards d’euros !
Quant à la
situation catastrophique que dénonçait dès mars 2024 l’IGF (Inspection Générale des Finances) confirmée par la Cour des
comptes et son récent rapport, il ne faut plus en parler.
Pas plus que
des caisses qui sont vides, du déficit abyssal en 2025 et de la fonte de quasiment
¾ des fonds propres
- Les capitaux
propres (fonds propres) du groupe ont fortement
diminué : ils sont passés de 294 millions d'euros en 2017 à 179 millions
d'euros en 2024 et vont donc mathématiquement
descendre radicalement et perdre près de ¾ de leur valeur !
Il ne faut pas
que non plus que les citoyens de ce Pays se rappellent qu'’en juin 2023, l’État a déjà refilé 32M€ à France
Télévisions, histoire de recapitaliser le groupe qui avait déjà failli.
Il ne faut surtout pas qu’ils
comprennent que l’État s’apprête à tirer un
trait sur tout ce fric de dingue foutu en l’air mais pas perdu pour tout
le monde visiblement et par
conséquent, à valider une décennies de manquements et d’erreurs en tous
genres qui ont conduit à la possible dissolution de l’entreprise publique !
OUI, la situation
est critique et des discussions avec Bercy
sont bel et bien en cours pour éviter une crise majeure.
En
décembre 2025, le directeur financier de France Télévisions, Christian Vion, a
sollicité le ministère des finances pour une "solution
financière" (notamment une opération comptable) afin
d'éviter la dissolution.
Bercy privilégierait bien une future réduction du capital social pour
rétablir l'équilibre (c’est-à-dire,
l'abaisser pour qu'il soit à nouveau supérieur à deux fois les capitaux
propres restants). Autrement dit passer sous silence les
violations répétées de la loi puisque depuis près de 5 ans .
En effet, depuis 2021 les capitaux propres sont inférieurs à la moitié du ‘capital social’ (qui est d'environ 393 à 424 millions d'euros selon les données registres commerciales récentes). Cela aurait déjà dû déclencher l’obligation légale (Code de commerce) dans les 4 mois du Conseil d’Administration de FTV où l'État actionnaire unique, est forcément majoritaire. Ce qui à l’évidence n’a pas été fait puisque le même C.A. vient de valider pour la 10ème fois des comptes à l’équilibre en 2026.
C’est pourquoi la Cour
des comptes relayés par quelques médias toujours indépendants comme, insistent
sur la nécessité d'une décision rapide de l'État : recapitalisation (injection
d'argent public) ou réduction du capital. À ce jour, l'option privilégiée par
la direction semble être une "parade
comptable" avec l'appui de
Bercy qui préférerait sûrement que les détails précis ne soient pas publics.
Non, sérieux ?!
D’où les appels à
défendre le Service Public ces dernières
semaines, sous la bannière d’une croisade de posture contre l’extrême droite - il fallait bien détourner les regards - et comme cela ne suffisait pas à tomber a bras
raccourcis sur le rapporteur - il fallait bien un
bouc émissaire – avec, cerise sur le gâteau comme cela ne suffisait pas,
la suspension de la commission dont les questions
dérangent de plus en plus ce petit monde de l’entre soi qui se tient les coudes
mais pas les Français qui veulent savoir et ne se laisseront pas plumer cette
fois de trop !
Ce qui a inspiré à un de nos
nombreux lecteurs – celui-ci est membre de la CGC Audiovisuel – qui a bien
compris le besoin d’habiller ces manips.
Voici son texte, intitulé « COMMISSION D’ENQUÊTE SUR L’AUDIOVISUEL PUBLIC : UNE
ENQUÊTE SOUS CONTRÔLE »
« Une
commission d’enquête parlementaire n’est pas censée rassurer le Pouvoir. Elle
est censée le mettre à l’épreuve.
Quand son président
commence à expliquer comment poser les questions, c’est souvent qu’elle
redoute les réponses.
Comme on dit, quand on entoure la vérité de trop de précautions, ce n’est généralement pas pour l’aider à sortir.
Officiellement, la commission porte sur « la neutralité, le fonctionnement et le financement de l’audiovisuel public. Dans les faits, c’est bien France Télévisions qui concentre les difficultés les plus graves : situation financière critique, tensions sociales, choix stratégiques contestés, interrogations sur l’indépendance éditoriale, etc…
Il ne s’agit
pas ici de contester le principe même de la commission mais de s’interroger sur
les conditions réelles dans lesquelles elle peut exercer pleinement sa mission
de contrôle. C’est précisément à ce moment-là que
le cadre se resserre.
À mesure que
le rapporteur et certains députés posent des questions précises, documentées et
dérangeantes — sur la gouvernance, les responsabilités, les circuits
d’influence — un mécanisme se met en place.
Pas une
interdiction frontale. Ce serait trop voyant. Un balisage progressif, policé, comme
un devoir au regard d’une soi-disant situation montée en épingle: le genre
de procédé qui n’interdit rien mais qui rend tout impossible.
Le communiqué du 22
décembre 2025 n’est pas un rappel méthodologique innocent. Il redéfinit les
règles du jeu en cours de partie. Sous couvert de dignité, de pluralisme et
de responsabilité, il trace une frontière implicite entre les questions jugées
acceptables et celles qui commencent à déranger sérieusement.
Quand il
faut demander l’autorisation pour poser une question, ce n’est plus une
enquête, c’est un filtrage. On ne contrôle plus
les faits, on canalise les esprits.
Exiger que
toute question repose exclusivement sur des faits déjà établis n’est pas une
exigence de rigueur. C’est une absurdité commode.
Une enquête
commence toujours là où les faits manquent. Exiger des preuves avant l’enquête,
c’est demander le résultat avant le match.
Une enquête
sans hypothèses, c’est une enquête en pantoufles : elle ne va nulle part et ne
dérange personne.
Les mises en
garde répétées contre un « tribunal politique », une « politique spectacle » ou
unes supposée « vindicte publique » ne
protègent pas le débat. Elles servent surtout à discréditer par avance
certaines lignes de questionnement, en particulier celles qui mettent en cause
des décisions passées ou des responsabilités actuelles.
Ce n’est pas
le ton qui inquiète, c’est la cible. Les questions ne sont plus jugées sur leur
pertinence, mais sur leur capacité à faire transpirer celles et ceux qui sont
en place.
Peu à peu,
le débat glisse. La vraie question n’est plus ce qu’il faut examiner, mais
jusqu’où on peut aller sans se faire rappeler à l’ordre.
À force de rappeler ce qu’il ne faut surtout pas dire, on finit par oublier ce qu’il faudrait absolument savoir. L’autocensure arrive toujours bien habillée, au nom de la responsabilité et du sérieux.
La
personnalisation croissante de la conduite des travaux achève de verrouiller
l’ensemble. Quand un seul arbitrage décide du ton, du rythme et des limites
acceptables, la commission cesse d’être un espace de confrontation
démocratique.
Le contrôle
parlementaire ne se conjugue pas à la première personne du singulier. Une
commission d’enquête n’est pas un one-man-show, c’est un travail collectif. Le
calendrier fait le reste. Dans une commission à durée limitée, reporter ou
annuler certaines auditions de personnages clés revient à neutraliser des
paroles attendues.
Reporter une
audition pour de fallacieux prétextes, c’est parfois l’annuler sans se salir
les mains. Le temps devient alors l’outil le
plus discret de l’évitement : ça ne fait pas de bruit, mais ça enterre très
bien. Tout cela intervient alors que la situation de France Télévisions
exige exactement l’inverse.
Contraintes
budgétaires majeures, projets abandonnés et créations mises en pause, (une quarantaine
stoppées pour l’heure, selon nos informations) pression sur l’emploi,
fragilisation des métiers : autant de signaux d’alerte.
À cela s’ajoutent
la vente de droits d’événements sportifs, la réduction des achats de programmes
culturels et de création, le sous-investissement dans le renouvellement d’un
matériel audiovisuel vieillissant, les ventes bradées de l’immobilier [de
toute façon il ne reste guère que Malakoff qui n’est pas vendable en l’état,
ndlr] et les interrogations croissantes sur
l’indépendance de l’information.
Plus la
situation est grave, plus les questions devraient être franches or ici, plus ça va mal, plus on marche sur des œufs.
Quand
l’argent public manque, la transparence devrait être la dernière chose qu’on
rationne.
Les conflits
d’intérêts potentiels, le mode de nomination de la présidence, le rôle des
autorités de régulation, les relations de favoritisme entre décideurs et
acteurs du secteur ne sont pas des sujets périphériques. Ce sont les nœuds du
problème.
Les éviter, les
diluer ou les repousser revient à organiser une enquête sans révélations. Un
peu comme une autopsie où l’on demanderait de ne surtout pas toucher aux
organes sensibles.
Une
commission d’enquête qui commence à encadrer le rapporteur n’encadre pas la
méthode. Elle encadre d’avance le résultat.
Une commission qui fixe les limites du questionnement fixe aussi les limites de la vérité. Ce n’est plus une commission d’enquête sous tension. C’est une enquête sous contrôle.
On peut tout demander…tant que ça ne sert à rien et que ça n'a pas d'effets !!!! »
Et si, toute cette tambouille
infecte que s’apprêtait à servir le Pouvoir à ces bœufs de Français (de
Gaulle disait des veaux) était la goutte d’eau qui fait déborder le
vase et sa suspension voire sa suppression, l’étincelle qui va déclencher la révolte ?



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