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vendredi 26 décembre 2025

Cachez cette gabegie télé que je ne saurais voir !

Cachez cette gabegie télé (publique) que je ne saurais voir !

Tous les Tartuffe du Répertoire connaissent bien le sens de cette métaphore où la dame cache son sein ou pour être exacte le couvre avec un mouchoir, afin qu’on n’en parlât plus !

L’image prend tout son sens ici avec la décision du député de la 3ème du Calvados, de cacher cette commission d’enquête que certains Tartuffe veulent voir disparaître ou pour le moins, ne servir à rien au final !

Il n’est pas question que les Français voient les chiffres:

Près de 30 milliards  d’euros depuis le primo parachutage ernottien  (de 2015 à 2025) soit 2,481 milliards en 2015 et 2,567 milliards en 2025. 

(¤)

Peur qu’ils découvrent qu’une poignée de très grosses boîtes de production amies  (¤ ci-contre) se sont partagés sur la période, la coquette somme estimée à près de 2,5 milliards d’euros ! 

Quant à la situation catastrophique que dénonçait dès mars 2024 l’IGF (Inspection Générale des Finances) confirmée par la Cour des comptes et son récent rapport, il ne faut plus en parler.

Pas plus que des caisses qui sont vides, du déficit abyssal en 2025 et de la fonte de quasiment ¾ des fonds propres

- Les capitaux propres (fonds propres) du groupe ont fortement diminué : ils sont passés de 294 millions d'euros en 2017 à 179 millions d'euros en 2024 et vont  donc mathématiquement descendre radicalement et perdre près de ¾ de leur valeur !

Il ne faut pas que non plus que les citoyens de ce Pays se rappellent  qu'’en juin 2023, l’État a déjà refilé 32M€ à France Télévisions, histoire de recapitaliser le groupe qui avait déjà failli.

Il ne faut surtout pas qu’ils comprennent que l’État s’apprête à tirer un trait sur tout ce fric de dingue foutu en l’air mais pas perdu pour tout le monde visiblement et par conséquent, à valider une décennies de manquements et d’erreurs en tous genres qui ont conduit à la possible dissolution de l’entreprise publique !

OUI, la situation est critique et des discussions avec Bercy sont bel et bien en cours pour éviter une crise majeure.

En décembre 2025, le directeur financier de France Télévisions, Christian Vion, a sollicité le ministère des finances pour une "solution financière" (notamment une opération comptable) afin d'éviter la dissolution.

Bercy privilégierait bien une future réduction du capital social pour rétablir l'équilibre (c’est-à-dire, l'abaisser pour qu'il soit à nouveau supérieur à deux fois les capitaux propres restants). Autrement dit passer sous silence les violations répétées de la loi puisque depuis près de 5 ans .

En effet, depuis 2021 les capitaux propres sont inférieurs à la moitié du ‘capital social’ (qui est d'environ 393 à 424 millions d'euros selon les données registres commerciales récentes). Cela aurait déjà dû déclencher l’obligation légale (Code de commerce) dans les 4 mois du Conseil d’Administration de FTV où l'État actionnaire unique, est forcément majoritaire. Ce qui à l’évidence n’a pas été fait puisque le même C.A. vient de valider pour la 10ème fois des comptes à l’équilibre en 2026.

C’est pourquoi la Cour des comptes relayés par quelques médias toujours indépendants comme, insistent sur la nécessité d'une décision rapide de l'État : recapitalisation (injection d'argent public) ou réduction du capital. À ce jour, l'option privilégiée par la direction semble être une "parade comptable" avec l'appui de Bercy qui préférerait sûrement que les détails précis ne soient pas publics.

Non, sérieux ?!


Rien d’étonnant à ce que certains n’aient trouvé comme artifice la suspension de la commission, si...Si le rapporteur continue de pointer du doigt cet inadmissible accumulation de dérives en tous genres.

D’où les appels à défendre le Service Public  ces dernières semaines, sous la bannière d’une croisade de posture contre l’extrême droite - il fallait bien détourner les regards -  et comme cela ne suffisait pas à tomber a bras raccourcis sur le rapporteur - il fallait bien un bouc émissaire – avec, cerise sur le gâteau comme cela ne suffisait pas, la suspension de la commission dont les questions dérangent de plus en plus ce petit monde de l’entre soi qui se tient les coudes mais pas les Français qui veulent savoir et ne se laisseront pas plumer cette fois de trop !  

Ce qui a inspiré à un de nos nombreux lecteurs – celui-ci est membre de la CGC Audiovisuel – qui a bien compris le besoin d’habiller ces manips.

Voici son texte, intitulé « COMMISSION D’ENQUÊTE SUR L’AUDIOVISUEL PUBLIC : UNE ENQUÊTE SOUS CONTRÔLE »

« Une commission d’enquête parlementaire n’est pas censée rassurer le Pouvoir. Elle est censée le mettre à l’épreuve.

Quand son président commence à expliquer comment poser les questions, c’est souvent qu’elle redoute les réponses.

Comme on dit, quand on entoure la vérité de trop de précautions, ce n’est généralement pas pour l’aider à sortir.

Officiellement, la commission porte sur « la neutralité, le fonctionnement et le financement de l’audiovisuel public. Dans les faits, c’est bien France Télévisions qui concentre les difficultés les plus graves : situation financière critique, tensions sociales, choix stratégiques contestés, interrogations sur l’indépendance éditoriale, etc…

Il ne s’agit pas ici de contester le principe même de la commission mais de s’interroger sur les conditions réelles dans lesquelles elle peut exercer pleinement sa mission de contrôle. C’est précisément à ce moment-là que le cadre se resserre.

À mesure que le rapporteur et certains députés posent des questions précises, documentées et dérangeantes — sur la gouvernance, les responsabilités, les circuits d’influence — un mécanisme se met en place.

Pas une interdiction frontale. Ce serait trop voyant. Un balisage progressif, policé, comme un devoir au regard d’une soi-disant situation montée en épingle: le genre de procédé qui n’interdit rien mais qui rend tout impossible.

Le communiqué du 22 décembre 2025 n’est pas un rappel méthodologique innocent. Il redéfinit les règles du jeu en cours de partie. Sous couvert de dignité, de pluralisme et de responsabilité, il trace une frontière implicite entre les questions jugées acceptables et celles qui commencent à déranger sérieusement.

Quand il faut demander l’autorisation pour poser une question, ce n’est plus une enquête, c’est un filtrage. On ne contrôle plus les faits, on canalise les esprits.

Exiger que toute question repose exclusivement sur des faits déjà établis n’est pas une exigence de rigueur. C’est une absurdité commode.

Une enquête commence toujours là où les faits manquent. Exiger des preuves avant l’enquête, c’est demander le résultat avant le match.

Une enquête sans hypothèses, c’est une enquête en pantoufles : elle ne va nulle part et ne dérange personne.

Les mises en garde répétées contre un « tribunal politique », une « politique spectacle » ou unes supposée  « vindicte publique » ne protègent pas le débat. Elles servent surtout à discréditer par avance certaines lignes de questionnement, en particulier celles qui mettent en cause des décisions passées ou des responsabilités actuelles.

Ce n’est pas le ton qui inquiète, c’est la cible. Les questions ne sont plus jugées sur leur pertinence, mais sur leur capacité à faire transpirer celles et ceux qui sont en place.

Peu à peu, le débat glisse. La vraie question n’est plus ce qu’il faut examiner, mais jusqu’où on peut aller sans se faire rappeler à l’ordre.

À force de rappeler ce qu’il ne faut surtout pas dire, on finit par oublier ce qu’il faudrait absolument savoir. L’autocensure arrive toujours bien habillée, au nom de la responsabilité et du sérieux.

La personnalisation croissante de la conduite des travaux achève de verrouiller l’ensemble. Quand un seul arbitrage décide du ton, du rythme et des limites acceptables, la commission cesse d’être un espace de confrontation démocratique.

Le contrôle parlementaire ne se conjugue pas à la première personne du singulier. Une commission d’enquête n’est pas un one-man-show, c’est un travail collectif. Le calendrier fait le reste. Dans une commission à durée limitée, reporter ou annuler certaines auditions de personnages clés revient à neutraliser des paroles attendues.

Reporter une audition pour de fallacieux prétextes, c’est parfois l’annuler sans se salir les mains. Le temps devient alors l’outil le plus discret de l’évitement : ça ne fait pas de bruit, mais ça enterre très bien. Tout cela intervient alors que la situation de France Télévisions exige exactement l’inverse.

Contraintes budgétaires majeures, projets abandonnés et créations mises en pause, (une quarantaine stoppées pour l’heure, selon nos informations) pression sur l’emploi, fragilisation des métiers : autant de signaux d’alerte.

À cela s’ajoutent la vente de droits d’événements sportifs, la réduction des achats de programmes culturels et de création, le sous-investissement dans le renouvellement d’un matériel audiovisuel vieillissant, les ventes bradées de l’immobilier [de toute façon il ne reste guère que Malakoff qui n’est pas vendable en l’état, ndlr] et les interrogations croissantes sur l’indépendance de l’information.

Plus la situation est grave, plus les questions devraient être franches or ici,  plus ça va mal, plus on marche sur des œufs.

Quand l’argent public manque, la transparence devrait être la dernière chose qu’on rationne.

Les conflits d’intérêts potentiels, le mode de nomination de la présidence, le rôle des autorités de régulation, les relations de favoritisme entre décideurs et acteurs du secteur ne sont pas des sujets périphériques. Ce sont les nœuds du problème.

Les éviter, les diluer ou les repousser revient à organiser une enquête sans révélations. Un peu comme une autopsie où l’on demanderait de ne surtout pas toucher aux organes sensibles.

Une commission d’enquête qui commence à encadrer le rapporteur n’encadre pas la méthode. Elle encadre d’avance  le résultat.

Une commission qui fixe les limites du questionnement fixe aussi les limites de la vérité. Ce n’est plus une commission d’enquête sous tension. C’est une enquête sous contrôle.

On peut tout demander…tant que ça ne sert à rien et que ça n'a pas d'effets !!!! » 

Et si, toute cette tambouille infecte que s’apprêtait à servir le Pouvoir à ces bœufs de Français (de Gaulle disait des veaux) était la goutte d’eau qui fait déborder le vase et sa suspension voire sa suppression, l’étincelle qui va déclencher la révolte ?

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