Le Conseil d’Administration de France Télés valide une 10ème année à l’équilibre ou comment se moquer des Français !
Alors que la Cour des comptes pointe du doigt une situation critique pour France Télés pouvant conduire à sa dissolution et souligne un déficit cumulé de -81 millions d’euros entre 2017 et 2024 auquel il faudra rajouter probablement 50 millions supplémentaires pour 2026, une trésorerie négative et des fonds propres qui ont fondu comme neige au soleil et risquent en 2026 d’être divisés par six, en passant de presque 300 millions d’euros à 50 millions simplement (ce qui est contre toutes les règles et principalement les dispositions légales du Code du commerce), les administrateurs indiquent : « Réuni le 18 décembre 2025, le Conseil d’administration de France Télévisions à approuvé le budget 2026 à l’équilibre dans le cadre de ressources extrêmement contraint »
Totalement hallucinant. Alors que depuis 2016, Ernotte communique chaque année sur une situation à l’équilibre - ce que conteste dans son rapport la rue Cambon - le CA pour une dixième fois, adopte un budget à l’équilibre !
C’est vraiment se moquer du monde et prendre les Français pour les abrutis et surtout d’éternelles vaches à lait.
Ernotte et sa troupe de tout mettre une nouvelle fois sur le dos de l’État : « L’entreprise doit par ailleurs combler un déficit prévisionnel 2025 - avec des concours publics réduits en cours d’année, de plus de 200 millions par rapport au budget - et les effets de l’inflation et des glissement mécaniques de ses charges ».
Puis d’enfoncer le clou « Les ressources publiques prévisionnelles sont en diminution de 65,2 millions d’euros par rapport à 2025 et de plus de 200 millions par rapport à la trajectoire prévue par le projet de contrat d’objectifs et de moyens 2024-2028».
Tout ce petit monde du « tout va bien » a par ailleurs dénoncé le fait que «FTV ne dispose plus de COM (contrat d’objectifs et de moyens) depuis près de deux ans » - aucun des précédents n’a quasiment jamais été respecté - pour de nouveau « rappeler la nécessité pour l’entreprise d’inscrire son pilotage budgétaire dans une trajectoire plus réaliste, articulant pré visibilité des moyens et ambition stratégique pour la télévision publique.»
Comme si les COM successifs auraient éviter toutes gabegies d'une décénnie !!
« Pour y faire face et retrouver l’équilibre de son compte d’exploitation, l’ensemble des leviers sera activé en 2026 » affirme la C.A - C'est donc bien constater que l’entreprise n’était pas à l’équilibre et ce depuis 10 ans - avant de se lancer dan un inventaire à la Prévert.
Les solutions ! Une quarantaine de films et autres créations gelées pour l’heure, un maximum de rediffusions, la vente d’évènements sportifs et de biens immobiliers alors qu’il n’y a quasiment plus rien à vendre.
Sont prévus:
- Une nouvelle baisse du coût de la grille du programme national, notamment grâce aux effets en année pleine de la baisse de 5 % du coût des programmes de flux engagée en septembre 2025 (donc pas pour la poignée de grosses sociétés de productions amies qui trustent quasiment tout ce qui est programmes !)
- Une augmentation du taux de rediffusion des programmes de création,
- L’arrêt de certaines émissions et d’une hypothèse de revente d’un ou plusieurs événements sportifs identitaires du service public.
- France Télévisions renonce également à organiser l’Eurovision junior sur le territoire national en 2026.
- Une diminution des engagements dans la création audiovisuelle ( pourtant clairement fixée) avec une langue de bois sans égal « en vue de les rapprocher des capacités budgétaires actuelles de l’entreprise à la demande du conseil d’administration, une discussion sera engagé avec les organisations professionnelles sur les modifications à apporter à l’accord conclu en 2024. »
- La maîtrise de la masse salariale avec une nouvelle baisse significative du niveau des effectif (-112 ETP au budget: - 1277 depuis 2015) et des efforts drastiques sur l’ensemble des coûts de fonctionnement et de structure pour contrarier l’évolution naturelle des charges liées à l’inflation.
- La cession d’actifs immobiliers sera engagée. En lien avec l’Arcom et dans le respect de ses obligations légales réglementaires, l’entreprise réévaluera par ailleurs les modalités de la couverture TNT de ces chaînes.
- Un objectif qualifié de « volontariste » visant une progression de toutes les ressources commerciales (+27 millions d’euros) porté par l’augmentation du chiffre d’affaire publicitaires sur le numérique. Inatteignable selon toute vraisemblance.
enfinbudget 2026 s’attache par ailleurs à préserver les investissements indispensables à la transformation technologique du groupe, gage de sa capacité à accompagner, anticiper la bascule des usages et le renouvellement de ses outils et processus de production.
En conclusion, « le conseil d’administration a salué les efforts majeurs opérés par l’entreprise pour recouvrer l’équilibre de son résultat d’exploitation dès 2026. »
On pourrait donc s’attendre avec tout ces satisfaits que le C.A. accorda les 78 000 € de primes de performance, tant la situation économique est éclatante !!
Au global, le Conseil d’Administration précise que « l’effort s’établit à 140 millions d’euros: un niveau historique dans l’histoire de France Télévisions. »
Ces quatorze là ne comprennent pas que les Français en ont plus que ras-le-bol de payer pour une telle incurie et ces bobards en pagailles sur l’air de leur slogan répété en boucle : « On a besoin d’un audiovisuel public fort afin de contrer les médias l’extrême droite » !!!
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