La suspension de la commission d’enquête sur l’Audiovisuel public par le député Horizon du Calvados pro Ernotte, finira certainement d’enflammer le Pays début 2026 !
Les Français qui veulent savoir où passent leurs milliards engloutis chaque année dans l’Audiovisuel public et dont les réactions sur la toile sont de plus en plus indignées après les révélations au quotidien que leur livre la commission d’enquête emmenée par son rapporteur Charles Alloncle, n’ont pas l’intention de voir se reproduire ce qui s’est passé dans le cadre de la commission d’enquête Benalla.
Nous sommes en 2018. Yaël Braun-Pivet, toute auréole de vertu républicaine et de sérieux institutionnel, a été nommée rapporteure de la commission d’enquête Benalla.
Méthodiquement il va falloir, asphyxier
les travaux, limiter les auditions qui fâchent, dire que la politique spectacle
n'a pas sa place au sein de l’Assemblée, enterrer les pièces
compromettantes, harceler les intervenants gênants, verrouiller l’accès aux
documents et livrer un rapport final si édulcoré qu’il aurait pu être cosigné
par le service communication de l’Élysée.
Mission accomplie : la
République a été sauvée… des investigations. Cela dit, apràès le Sénat à pris le reali...et là ce fut une autre affaire !
Aujourd’hui, même scénario,
même cynisme, même roublardise, mais avec un nouveau comédien : le très
pro ernottien : Jérémie Patrier-Leitus
reprend le flambeau…avec l’aide tout de même de Yaël Braun-Pivet qui veille
au grain.
Nommé président
de la commission d’enquête sur l’audiovisuel public, il applique le même manuel
du parfait enterreur de première classe :
-
calendrier volontairement étriqué,
-
auditions triées sur le volet (les trop gênants sont soit annulés, soit
relégués en fin de liste quand tout le monde sera épuisé…et encore),
-
interventions permanentes pour soi-disant « recentrer » les débats dès que ça devient
vraiment intéressant,
- interruptions
systématiques du député rapporteur
- et
cerise sur l’opération de com’ : le grand numéro de la neutralité outragée
quand on ose lui faire remarquer qu’il protège davantage France Télévisions que
la vérité.
Braun-Pivet hier,
Patrier-Leitus aujourd’hui : même rôle, même partition, même mépris pour la
mission qui leur a été confiée à l’une et à l’autre. On ne leur
demande même pas d’être des procureurs impitoyables amis on leur demande juste
de ne pas être les fossoyeurs professionnels de la commission qu’on leur a
confiée.
Cela, visiblement, c’est déjà trop demander à ces « grands serviteurs de l’État » quand l’État en question est touché et lorsque les révélations qui touchent celles et ceux pourtant qualifié de « Honte de la République » se prennent les pieds dans le tapis au quotidien et risquent d’écorner encore plus l’image de l’actuel Pouvoir… Si tant est que ce soit possible !
C’est toujours la même blague triste : quand une commission d’enquête commence à sentir vraiment le soufre, il y a toujours un lanceur-de-torpilles prêt à la saborder de l’intérieur et excuser du peu, sur l’air du « respect des institutions ». Respect ?
Respect ? Vous avez dit, respect. Il
y a bien longtemps que ce petit monde de l’entre-soi prend les Français pour
des buses…Depuis si longtemps qu’ils ont fini par oublier le sens du mot !
La
tactique toujours la même est minable : tenter de décrédibiliser le gêneur,
l’empêcheur de tourner en rond, lui aboyer dessus en permanence, le rappeler systématiquement
à l’ordre, le ridiculiser le plus souvent possible et monter une campagne de dénigrement
systématique contre lui avec l’aide d’une
certaine presse et par-dessus tout, les gesticulations de bienpensants qui
disent au monde ce qui est bien ou pas !
Haro sur la baudet
crient certains quand ce n’est pas sur « le nabot » comme les
murs de la chambre basse en ont été les témoins...bien que le petit mesure tout de même, il convient de le répéter :
1,75m !
Principaux griefs qu’il met en
avant :
- Biais
systématique pro-gouvernemental :
l’audiovisuel public serait devenu un « porte-voix du gouvernement »
- Manque
criant de pluralisme : sur-représentation de certains chroniqueurs (Salamé,
Cohen, Enthoven, Duhamel, etc.) et quasi-invisibilisation des voix dissonantes ou
critiques du pouvoir
- Entre-soi
et copinage : nominations douteuses, conflits d’intérêts (cas BHL/Arte qu’il a
contribué à faire enquêter)
- Dérives
déontologiques graves : couverture biaisée du génocide à Gaza (les nombre des fiascos récents de France TV)
- Gaspillage
et inertie : même s’il défend globalement le principe du service public, il
fustige régulièrement les gaspillages et l’absence de réforme profonde
En résumé, pour Aymeric Caron,
l’audiovisuel public est « à la fois trop cher, mal géré et
idéologiquement verrouillé » au profit du pouvoir en place et d’un courant
atlantiste/libéral, ce qui le rend illégitime à recevoir autant d’argent public
dans son état actuel.
Autrement dit des analyses qui
sont autant d’échos, à l’IGF et son rapport de mars 2024 sur la situation catastrophique
de France Télévisions, à la Cour des comptes même si Pierre Moscovici est
proche d’Ernotte et ces premières auditions de la commission d’enquête où les interventions d’Aymeric Caron ont
été particulièrement virulentes, au point de provoquer des suspensions de
séance et des clashs justement avec le président de la commission.
Ce président qui dit donc avoir
entendu les râles de la Gauche, lors des auditions des journalistes Thomas
Legrand et Patrick Cohen, et notamment ceux des plusieurs élus socialités
qui avaient réclamé d'«arrêter (le) spectacle», dénonçant une «tentative
d'humiliation» de la part du RN et de l’UDR. »
Il a aussi regardé l’intervention
sur France Inter la radio de Radio France là où il a été administrateur de 2022
à 2024 – ce qui en soit, aurait déjà suffit à ce qu’il se déportât – de Yaël
Braun-Pivet qui a annoncé à l’antenne qu’elle allait rappeler à l’ordre, le rapporteur !
(*)
https://youtu.be/f2LFkpxaZKI?si=KAZR9KcKEVurvhp8
(*)
https://youtu.be/f2LFkpxaZKI?si=OpGZarEU8ea0TsKs
Enfin, Jérémie Patrier-Leitus
a indiqué ce mardi 23 décembre avoir suspendu l'envoi des convocations aux
auditions après une multiplication d'incidents, dans l'attente d'une
réunion après les fêtes, destinée à retrouver un «cadre digne, sérieux et
respectueux».
«Il ne s'agit pas d'une
suspension de la commission ou de ses travaux, qui reprendront. Mais nous
avions fixé des règles et celles-ci ne sont pas toujours respectées», a
déclaré notre censeur Horizons, confirmant une information du Monde.
«J’ai convoqué une réunion du bureau le mardi 6 janvier à 16 heures
à laquelle le rapporteur, les membres du bureau et un représentant par
groupe politique participeront», a-t- il ajouté dans un communiqué précisant que les
convocations reprendraient ensuite. «Il faut un socle minimal de règles partagé par tous pour que ces
travaux se déroulent dans un cadre digne, sérieux et respectueux»,
a-t-il ajouté.
Mais le spectacle indigne qu’il
évoque, c’est lui qui le donne et personne d’autres. Lui qui appelait dès le lendemain
du 1er tour où il n’était pas en bonne position, « au
dépassement des partis » et revendiquait au soir de son élection
au 2ème tour grâce aux voix du Front républicain, appelant à une coalition à l’allemande « seule façon
que le pays puisse être gouverné », dire – on peut l’imaginer - au revoir à 2027 !
Il entraînera dans sa chute
nombre de celles et ceux qui croient encore que le Pays va aller mieux sans que
rien ne change et surtout pas cette tambouille de tous les instants dont les Français
ont soupé.
C'est une
trahison pure et simple envers les contribuables qui financent ce barnum
médiatique !
Pendant
que c’est tout un peuple qui attend des réponses sur les gaspillages et les
propagandes déguisées, la commission se met en hibernation pour ne pas froisser
les susceptibilités progressistes. Et après ? On reprendra en janvier avec des
gants de velours, des auditions édulcorées, et probablement zéro sanction.
Patrier-Leitus, en bon opportuniste, protège ses arrières pour de futures
alliances – ou pire, pour ne pas se faire blacklister par des élites
médiatiques dites de Gauche qui contrôlent le récit.
Franchement,
c'est pathétique. Cette suspension n'est pas un geste d'apaisement, c'est une
capitulation honteuse devant la pression de Hollandistes et d’autres. Il
convient de rappeler que si Ernotte est là, c’est à cause de son adresse à
Schrameck !
Si c'est
ça, la démocratie parlementaire, autant dissoudre la commission tout de suite
et avouer que l'audiovisuel public reste le jouet intouchable des
bien-pensants.
Réveillez-vous,
les Français : votre argent sert à financer un système verrouillé, et des élus
comme Patrier-Leitus s'assurent que rien ne change !
Oui, la grogne est bien réelle
et elle ne faiblit pas vraiment en ce moment, à commencer par les agriculteurs
français. Depuis mi-décembre 2025, une nouvelle vague de colère s'est levée,
surtout dans le Sud-Ouest, autour de deux gros dossiers : - La gestion de la dermatose
nodulaire contagieuse (DNC) chez les bovins (abattage systématique de
troupeaux entiers quand un cas est détecté, gazages, confrontations parfois
violentes avec les forces de l'ordre) qui a mis le feu aux poudres et la - La
menace persistante de l’accord UE-Mercosur (même si la signature a été reportée
à janvier 2026 grâce à la pression française et italienne, beaucoup n’y croient
pas et craignent une concurrence déloyale massive).
Plusieurs éléments convergent
vers un risque d’embrasement plus large. La colère agricole certes en pointe depuis 2024 - elle s’était juste
calmée temporairement – mais d’autres secteurs sont aussi dans le viseur. Avec
une tentative d’établir une budget 2026 très tendu, la grogne chez les
taxis (qui rejoignent déjà certains barrages), les enseignants, l’énergie, les
hôpitaux pourrait bien avec cette gabegie dans l’Audiovisuel plus
particulièrement à France Télévisions, dessiner un nouveau « front
social » très difficile, cette fois, ci à calmer !
(¤)





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