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mardi 27 mars 2018

La lettre au vitriol du « gwadloupéyen » Reinette à l’ex Orange comme à ses collègues et confrères.


La lettre au vitriol du « gwadloupéyen » Reinette à l’ex Orange comme à ses collègues et confrères. 

Il y a quelques semaines,  Michel Reinette transféré en avril 2017 comme rédacteur en chef  de la métropole vers Guadeloupe 1ère où il espérait probablement couler quelques jours heureux avant la retraite, a vite déchanté.

Dans un courrier adressé à ses confrères et collègues, il dénonce l’hypocrisie  de certains, la parano  ou l’immobilisme d’autres qui l’auraient « décidé de fuir ce media  télé où il ne faut surtout pas  déranger l’ordre établi » !


Le blog CGC Média vous propose de découvrir cette lettre au vitriol de Reinette à l’ex Orange de facto comme à ses collègues et confrères : 

"La Lettre de Michel Reinette à ses  ex-confrères de Guadeloupe 1ère la Télé !

Morne Bernard à Baie-Mahault le mercredi 31 janvier 2018,

Chers collègues et confrères,

En exergue de ce mot de départ, je voudrais d’abord vous dire ma conviction du devoir accompli à vos côtés.

Vous me donnerez peut-être acte que bien qu’elle se conjugue nécessairement à l’imparfait, cette conviction sanctifie, pour le moins, l’énergie proactive, l’ouverture et la disponibilité, et plus encore la volonté du toujours mieux, jamais marchandée, que j’ai partagée avec les journalistes, les techniciens et l’ensemble de la machine Guadeloupe 1ère .

Sitôt embarqué avec vous fin avril dernier, entre émissions et débats calendaire, élections législatives et présidentielle, rages de cyclones en septembre la francophonie, incendie du CHU, histoires d’eau et tutti quanti, j’ai eu à cœur d’impulser un JT ancré dans la réalité du pays-Guadeloupe et réconcilié avec son environnement caribéen. 

Le rythme imposé par cette actualité trépidante et les contraintes subséquentes, ont pu indisposer certains d’entre vous et bousculer de manière inusitée l’ordonnancement, sur mesure, de leur zone de confort.

Je croyais naïvement bien faire en servant sans complaisance le devoir d’informer, comme le ferait tout professionnel, sous toutes les latitudes.

Je m’avise de mon erreur d’appréciation, sans pour autant m’en mortifier et sans renier rien des méthodes que j’ai appliquées ici et pour lesquelles je croyais avoir été appelé, parce qu’elles avaient été éprouvées et validées ailleurs dans les espaces les plus électifs et les plus sélectifs.

Je suis donc effaré qu’on puisse un seul instant, pour de ténébreuses et inavouables raisons, m’imputer des velléités d’ambition de gouvernance que je pourrais avoir aujourd’hui, alors même que certains d’entre vous savent parfaitement que je déclinais tantôt, des propositions récurrentes, autrement plus édifiantes au national.

Je suis revenu ici par choix optionnel et racinaire sur des fonctions longuement débattues avec la Direction régionale et les instances nationales.

Le cahier des charges était clair et je me suis attaché à le respecter tout en confessant, à l’heure de vérité, que je m’accommodais mal du confortable conformisme qui parasitait nos audaces tant techniques qu’éditoriales. 

Quoi qu’il en soit, comment imaginer qu’à 6 mois de la retraite, je m’aventure à grenouiller pour tenter d’évincer une Direction, incontestable de rigueur et de talent, exemplaire dans sa gestion et parfaitement intégrée dans une fonction conquise de haute lutte et par ses seuls mérites signalés ?

Ce serait folie et inconséquence, alors même que mes intimes d’ici, savent combien mes impératifs familiaux et mes devoirs paternels exigent de lucidité et de clairvoyance et n’autorisent ni errements ni manquements rédhibitoires.

Alors cherchez l’erreur, et suivez le guide ! 

« Chercheur de vérité, ne prends pas cet (écrit) pour le signe d’un imaginatif. Seul le souci d’amour a conduit ma main droite ». Ainsi parlaient les soufis persans de « La conférence des oiseaux » qui m’inspirent et gouvernent mon propos.

Je pars sur la pointe des pieds pour ne point troubler votre quiétude ni déranger davantage vos coutumes.

Sans inféodation ni coteries et n’ayant ni dieu ni maître, je quitte des frontières où j’ai tout donné sans compter, comptant en revanche sur votre adhésion à une aventure professionnelle que j’avais rêvée jubilatoire. Comme un challenge à relever ensemble.

« Travailler c’est trop dur » disait Henri Salvador ou Julien Clerc, je ne sais plus…

Que la théorie du complot se donne donc licence et à loisir -quel beau mot !- mais vous savez comme moi, qu’il n’y a pas de secret que le temps ne révèle !

Toi ma chère amie avec qui, au fil de nos « carrières », j’ai fomenté tant de connivences et de complicités, jusqu’à mon retour au pays natal, tu me diras un jour à qui profite le crime qui justifie de tels dénis, retournements et reniements.

Toi mon vieux camarade des jours difficiles, tu vois la lumière alors que la flamme de ton « chaltouné » s’est éteinte avec le vent du nord. 

A vous tous mes chers collègues, mes amis comme mes « frères contraires » (Paul Eluard) et autres bifrons parfois myrmidons, sachez qu’à l’heure de vous quitter et au soir de ma longue « carrière », je continue encore à m’inquiéter quand je me regarde, mais rassurez-vous, je me rassure en me comparant.

Au surplus et comme le disait superbement une poétesse sud-américaine anonyme, « je vole au-dessus des querelles, car j’ai longtemps fréquenté les oiseaux », …même de mauvais augure.

La saison de vœux touche à sa fin, mais le carnaval bat son plein. Alors, bon carnaval à tous, avec ou sans masques ; et que votre station soit toujours La Première…en Guadeloupe !

Soyez tous heureux.

Good bye and Good Luck !
Michel Reinette"


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