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jeudi 6 novembre 2014

Pflimlin cartonne Olivier Schrameck et pilonne le CSA qu’il ne voit « ni rigoureux, ni transparent, ni compétent, ni partial…et ne respectant pas la lettre et l’esprit de la loi»

Pflimlin cartonne Olivier Schrameck et pilonne le CSA qu’il ne voit « ni rigoureux, ni transparent, ni compétent, ni partial…et ne respectant pas la lettre et l’esprit de la loi» (dixit l’intéressé- voir l’intégralité du message en fin de post)
 
Dans un message adressé en interne à tous ses sujets  À tous les collaborateurs ») Pflimlin l’ubuesque roi du PAF s’en prend vertement au CSA et à ses membres.
 
Alors que plusieurs média, notamment « L’express », « Les Echos » ou encore « BFM Business » avant-hier, ont publié des extraits du rapport extrêmement sévère et particulièrement étayé que s’apprête à rendre l’autorité de régulation sur la catastrophique mandature de Pflimlin,  ce dernier envoie donc un courriel à tous ceux qui sont sous ses ordres « chacun d'entre vous sous ma présidence »  où il s’en prend vertement à l’instance.
 
« Dans un contexte de mutation numérique des médias, dans une époque de crise où la société française est déstabilisée, nous avons besoin d'un régulateur rigoureux, transparent et compétent, qui évalue France Télévisions en toute impartialité et l'aide à progresser, ainsi que le prévoient la lettre et l'esprit de la loi de 2013 relative à l'indépendance de l'audiovisuel public. » balance Pflimlin. 
 
Comme si les phrases qu’il aligne n’étaient déjà pas assez vexatoires, il en rajoute une couche « Ce document méconnait chacune de nos antennes ainsi que nos organisations, émet des affirmations erronées ou caricaturales et relève également d'une ingérence dans l'information. ».

Autrement dit « le document » celui que Pflimlin qualifie dès le début de son mail à savoir le « document préparatoire du CSA sur le bilan de son mandat. » est  « caricatural, fait d’affirmations erronées et relève de l’ingérence…» !
 
Ils vont adorer au CSA !!!!     

Et d’ajouter «En toute hypothèse, déjà confrontée à une fusion des plus complexes et à la crise de son financement, France Télévisions n’aurait pu accepter une mise en cause aussi éloignée de la réalité et aussi peu étayée… Ces jugements de valeur sont déconnectés de la relation de nos chaînes avec les Français. »
 
Pflimlin a donc sommé le Conseil de démentir le document qui ne peut correspondre évidemment pas à son expression «J'ai pris connaissance par la presse des extraits d'un document préparatoire du CSA sur le bilan de mon mandat. Convaincu qu’il ne pouvait correspondre à ce que veut exprimer le Conseil, j'ai demandé à celui-ci un démenti. »
 
Surréaliste.

Pflimlin va même jusqu’à remettre en cause le CSA lui-même, son rôle vis-à-vis de l’Etat et des parlementaires, ses méthodes mais aussi de l’accuser d’entretenir en son sein une véritable zizanie !

Lisez plutôt ça ne s'invente pas...les bras vous en tombent : « [Ce document] S’il avait reflété, même partiellement, la position du CSA, il aurait révélé un profond déficit méthodologique et posé la question du rôle de l'instance vis-à-vis de notre entreprise relativement à celui de notre actionnaire et des élus du peuple français à qui nous avons également des comptes à rendre. »

Hallucinant !!!!

Donc, selon les propos de celui que Sarkozy nommait à FTV en 2010: Le Conseil (l’autorité de régulation ou « régulateur »), que Pflimlin aurait voulu « rigoureux, transparent, compétent » (ce qu’il ne serait donc pas selon la formulation de  l’auteur) « ne peut en aucun cas diffuser un tel document si peu étayé et aussi éloigné de la réalité  qui ne reflète en rien ce qu’il voudrait exprimer » (un CSA qui ne sait pas ce qu’il dit et qui ne travaille pas franchement ses rapports, en somme !) sauf à transgresser « la lettre et l'esprit de la loi de 2013 relative à l'indépendance de l'audiovisuel public ».

Olivier Schrameck et les membres du CSA qui osent porter des «jugements de valeur déconnectés de la relation des chaînes de France Télé avec les Français » (un peu comme si le CSA et ses membres venaient de Mars et n’avaient aucune notion de ce que les citoyens de ce Pays qui vont payer 3€ de plus de redevance peuvent espérer de leur télé publique !), apprécieront de se voir ainsi tancés par Pflimlin et surtout d’être traités de la sorte !

 
Dans quelques jours, Pflimlin verra bien si l’Instance qu’il remet en cause tout au long de sa consternante missive et ne transforme pas "ce document ne saurait préjuger ou faire préjuger de sa position collégiale" en « document final » quasiment le même à la virgule près !!!!!
 
Chacun se souvient encore, l'année dernière, de la tentative de caviardage du précédent rapport, révélée par "Le Canard enchaîné"  où "Marc El Nouchi, EX directeur général AUJOURD'HUI  auprès d'Olivier Schrameck qui  [visiblement] aurait voulu corriger en dernière minute, hors assemblée plénière le texte de 19 pages...France Télé lui ayant soufflé d'adoucir le texte." (dixit )
 
 
 
Pflimlin n’aura alors d’autre issue après avoir tant malmené, raillé et moqué l’Instance et ses travaux auprès des quelques 11.000 salariés du groupe, que de quitter l’entreprise qui dans son ensemble n’a surement jamais connu pire mandature et n’aspire en définitive qu’à une chose : qu’il s’en aille le plus rapidement possible.

(l’intégralité du message)
 
Message de Rémy Pflimlin
"À tous les collaborateurs,
J'ai pris connaissance par la presse des extraits d'un document préparatoire du CSA sur le bilan de mon mandat. Convaincu qu’il ne pouvait correspondre à ce que veut exprimer le Conseil, j'ai demandé à celui-ci un démenti.
 
Je prends acte du communiqué publié depuis par le CSA qui indique que ce document ne saurait préjuger ou faire préjuger de sa position collégiale.
 
En toute hypothèse, déjà confrontée à une fusion des plus complexes et à la crise de son financement, France Télévisions n’aurait pu accepter une mise en cause aussi éloignée de la réalité et aussi peu étayée.
 
Dans un contexte de mutation numérique des médias, dans une époque de crise où la société française est déstabilisée, nous avons besoin d'un régulateur rigoureux, transparent et compétent, qui évalue France Télévisions en toute impartialité et l'aide à progresser, ainsi que le prévoient la lettre et l'esprit de la loi de 2013 relative à l'indépendance de l'audiovisuel public.
 
À l'évidence, beaucoup de choses n'ont pas été encore faites et restent à faire pour améliorer le fonctionnement et l'exercice des missions de France Télévisions.
 
Pour autant, ce qui a été relayé dans les médias n'est en aucun cas le reflet de la réalité de notre maison, du travail de chacun d'entre vous sous ma présidence et de la transformation que nous opérons de l'entreprise, ni le reflet des réalités du secteur.
 
Ces jugements de valeur sont déconnectés de la relation de nos chaînes avec les Français.
 
Ceux-ci nous ont maintenu leur confiance ces dernières années et ont une appréciation qualitative de nos programmes incomparable avec celle qu’ils ont des chaînes privées.
 
Ce document méconnait chacune de nos antennes ainsi que nos organisations, émet des affirmations erronées ou caricaturales et relève également d'une ingérence dans l'information.
 
S’il avait reflété, même partiellement, la position du CSA, il aurait révélé un profond déficit méthodologique et posé la question du rôle de l'instance vis-à-vis de notre entreprise relativement à celui de notre actionnaire et des élus du peuple français à qui nous avons également des comptes à rendre.
 
France Télévisions est au rendez-vous des grands enjeux qui lui permettront de construire son futur : la révolution numérique, l'information, la différence et la richesse des programmes par rapport à l'offre privée, la modernisation de ses structures sociales ainsi que de sa gestion.
 
Je ne manquerai pas de vous tenir informés dans les semaines qui viennent de nos contacts avec le CSA - avec lequel au demeurant les échanges quotidiens restent tout à fait constructifs - avec le législateur qui s'apprête à voter notre budget et avec notre actionnaire dans la perspective de la définition de la feuille de route de la télévision publique pour les années qui viennent."

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