Eric Vial se ridiculise une fois de plus à déclamer publiquement pour l’ex Orange, pendant que se poursuivent les démissions de représentants dégoûtés de Fo à FTV.
L’ex candidat UDI aux législatives 2017 Eric Vial qui s’est pris une méga claque dans la 9ème circonscription du Bas-Rhin (4 et quelques % au premier et seul tour pour lui), accessoirement FO à France Télés
vient une fois encore de se ridiculiser devant des élus interdits, à lire une
énième et coutumière déclaration
liminaire pro Ernotte qu’il s’est empressé dans la foulée de publier sur le blog du syndicat qui soit dit en passant se vide petit à
petit.
Les démissions s’enchaînent
en effet et pas des moindres…ceux qui avaient été élus sur les listes où il figurait mais également
nombre de ceux qui ont voté pour le syndicat proche de la direction, ne supportent
plus ces envolées lyriques à l’adresse de l’ex Orange dont le sort semble à
présent scellé.
Le blog CGC Média vous propose de découvrir le texte ultra révérencieux qu’il a mis en ligne cet après-midi et où
il ne cesse passer encore et encore la brosse à reluire tout en faisant mine
de taper sur « Emmanuel Macron et Edouard Philippe qui
– les méchants, en
profiteraient – pour amenuiser son "trop grand désir
d’indépendance" managériale vis-à-vis de l’État (* Ernotte donc) » (sic)
Attention nous recommandons: pour les âmes sensibles de passer
outre et pour ceux qui sont enclins aux nausées de prendre un comprimé ou une cuiller à
soupe de PRIMPÉRAN.
Extrait :
« Ce sera encore plus dur que ce
qu’elle croit » : c’est Rémy Pflimlin qui nous avait fait cette confidence. Vous
veniez à peine d’être nommée [parachutée est plus juste, ndlr] et
déjà des articles de presse fleurissaient un peu partout à votre sujet : le
début du Ernotte bashing. Et il avait ajouté, « plus les années passent, plus
les articles sont durs ».
Rassurez-vous, cette discipline ne
vous est pas uniquement réservée. Avant vous tous ont tous eu droit à leurs
heures de gloire dans les journaux, les magazines, les blogs…avec pour chacun
des rumeurs, des attaques personnelles, des mensonges, des procès, bref toute
la panoplie, pour paraphraser Jacques Chirac, «d’emmerdes».
« La femme qui fait grincer les dents
», « la tata flingueuse », « le croiseur qui tire sur le paquebot France
Télévisions », nous allons arrêter là pour les gentils qualitatifs que l’on
vous sert en ce moment, sinon nous y passerions des heures…
En dehors de la compassion bien
légitime que n’importe quelle personne pourrait avoir intimement pour vous dans
cette situation, il n’est pas dans le rôle d’une organisation syndicale d’avoir
du ressentiment dans ces moment-là. Après tout (et peut-être que cela peut
choquer certains collègues de travail), vous êtes la patronne, et nous, les
ouvriers, nous n’avons pas les mêmes intérêts que vous dans cette entreprise,
chacun défendant sa « classe ».
Néanmoins, nous ne sommes pas dupes,
les pratiques sont toujours les mêmes. En s’attaquant personnellement à nos
mandataires sociaux, c’est bien l’entreprise qui est visée…et donc ceux qui y
travaillent. La rengaine est toujours la même : France Télévisions est « trop
grand », « trop cher », « trop gras », « trop tout ». Il faut «
réformer », « couper », « réorganiser », « tailler », « mutualiser ».
Combien de fois les salariés de
l’entreprise ont-ils vécu ces phases-là ? On distille du poison sur la
situation financière de l’entreprise, on décrédibilise la direction, on accuse
les syndicats d’immobilisme…et finalement, on réorganise avec tout ce que le
mot « réorganisation » veut dire dans une entreprise comme la nôtre ; au bout
du compte, ce sont toujours les salariés qui paient les pots cassés.
L’erreur qu’ont sans doute fait toutes
les directions avant vous, c’est d’avoir négligé ces pressions, d’avoir voulu «
laisser faire » et « laisser dire ». Car, il faut bien l’admettre, nous pouvons
collectivement nous faire le reproche de ne pas entendre suffisamment les
critiques, et de ne pas savoir y répondre : cela met en danger l’image de
France Télévisions.
Ainsi le développement de nouvelles
marques comme France.tv, ou le fait que les logos de France télévisions aient
disparu de la présentation des programmes de rentrée sans information
préalable, a suscité…et suscite encore beaucoup de questionnements bien
légitimes.
Alors, que vous désiriez protéger les
intérêts de l’entreprise à l’extérieur, soit…mais que vous ne communiquiez pas
suffisamment avec vos collaborateurs, cela n’est pas acceptable. Car oui, dans
bien des domaines, les salariés ont le sentiment qu’on leur cache la vérité.
C’est pourquoi nous voulons vous
interpeller aujourd’hui au CCE, instance politique par excellence de nos
institutions représentatives du personnel, sur quatre sujets qui font
l’actualité dans notre entreprise.
Des sujets dont les salariés parlent.
Des sujets qui provoquent des tensions, une mauvaise ambiance, auxquelles nous
voulons mettre fin par des réponses concrètes de votre part.
Le premier concerne la tragédie de
Mossoul qui a coûté la vie, il y a quelques jours, à 3 journalistes, Stephan
Villeneuve, Véronique Robert et Bakhtiyar Haddad. Ils avaient pour mission de
réaliser un reportage sur la reconquête de Mossoul par la « Golden Division »,
une unité d’élite irakienne. « Il a fallu faire vite, l’offensive était
imminente ».
La question que nous osons vous poser
(car elle est sur toutes les lèvres des collaborateurs, et parce que c’est
aussi du devoir d’une organisation syndicale de pointer des responsabilités
dans de telles circonstances) est : France 2 a-t-elle failli dans la
préparation du reportage d’Envoyé spécial ?
Notre entreprise est vilipendée et
accusée de négligence dans cette affaire. Dans la presse, des éditorialistes
parlent de « dysfonctionnements coupables » et de « responsabilités
affligeantes de l’encadrement de France Télévisions ».
Nous sommes terriblement troublés par
la douleur des familles et par le sentiment d’un grand gâchis. Alors, nous
voulons savoir ce qu’il s’est vraiment passé. Est-il vrai que la direction de
l’information n’avait pas connaissance que des journalistes se trouvaient sur
un front de guerre particulièrement dangereux ? Les procédures pour la
réalisation de ce reportage ont-elles été respectées ?
Bien sûr, nous sommes conscients que
le métier de journaliste comporte des risques [¤ il doit probablement savoir
de quoi il parle, celui qui s’est présenté comme journaliste alors qu’il
ne l’est absolument pas, aux dernières municipales à Brumath où là aussi il a
été battu ! ndlr], surtout sur de tels terrains
d’actualité. Nous savons qu’il ne peut pas y avoir de risque zéro, mais nous ne
pouvons pas nous résoudre à entendre comme seule réponse « ce sont les risques
du métier ». Il n’est pas normal, ni acceptable que des salariés perdent la vie
en exerçant leurs fonctions.
¤
C’est pourquoi nous vous demandons
d’effectuer une enquête interne, de rendre compte devant les salariés, afin que
ce genre d’événements ne se reproduise plus jamais. Nous voulons tout savoir du
début jusqu’à la fin, jusqu’à la prise en charge des familles des victimes.
Qu’est-ce que vous avez fait ? Qu’est-ce que nous aurions pu mieux faire ?
Qu’est-ce qu’il ne faudra plus jamais faire ? Avons-nous des responsabilités ?
Il faut tout mettre sur la table.
Le
deuxième sujet concerne les relations entre notre entreprise, L’Élysée et
Matignon. Cela peut vous paraitre anecdotique,
voire idiot, mais de nombreux salariés en parlent et sont décontenancés par ce
projet.
Emmanuel Macron et Edouard Philippe
envisageraient un projet de loi sur l’audiovisuel d’ici à la fin 2017 ou
courant 2018, qui vise à fusionner l’ensemble des entreprises de l’Audiovisuel
Public. Nous serions fusionnés avec Radio France, France Media Monde et l’INA,
avec évidemment des économies de structures à trouver. Pour parfaire ce projet,
et pour amenuiser votre « trop grand désir d’indépendance » managériale
vis-à-vis de l’État (*), le Gouvernement
envisagerait «votre mise sous surveillance ou sous tutelle». Une hypothèse qui
serait avancée par l’entourage du Premier ministre, où l’on met en avant
l’extrême fragilité des comptes de France Télévisions et une absence de cap de
votre part.
Ce serrage de vis, encouragé par
l’Élysée devrait intervenir avec la nomination ces prochains mois d’un nouveau
Directeur Général à vos côtés, plus ou moins piloté par le ministère de
l’Économie et des Finances.
Évidemment, pour Force Ouvrière cette
pseudo reconstitution de l’ORTF avec une mainmise de l’État sur notre stratégie
ou sur les contenus n’est absolument pas envisageable. Il en va de
l’indépendance de l’information et des valeurs républicaines portées par le service
public.
Le troisième sujet concerne
l’établissement de France 3 Paris Île-de-France. Il faut croire qu’on a jeté un
sort sur cet établissement : après deux incendies, des inondations, voilà
maintenant que se pose la question du maintien ou pas de France 3 à Vanves. Les
salariés vous ont adressé unanimement une pétition demandant leur retour sur ce
site (146 signatures). Ils regrettent que vous ne leur ayez pas encore
formellement répondu. Avez-vous au moins reçu cette pétition ?
Malgré des situations de travail
difficiles, dues à ces catastrophes, les collègues de France 3 Vanves sont
restés professionnels et soudés. Ils ont assuré leurs missions d’information de
proximité et de programmes sans que cela n’engendre de désagréments pour les
téléspectateurs. Chacun a pu constater la formidable énergie de ce collectif de
travail qui force le respect. Ce collectif ne demande pas grand-chose, juste
des réponses à leurs questions.
En 2022, le bail des locaux de France
3 Vanves s’arrête ; vont-ils réintégrer ou pas leurs locaux ? Dans le cas
contraire, une solution alternative est-elle possible sur un autre site ?
France 3 Île-de-France est-il menacé ? Quels impacts pour l’activité et
l’emploi ? Là encore, vous devez dire la vérité. Il n’y a pas pire pour les personnels
que d’être dans l’incertitude.
Enfin, le dernier sujet que nous
voulions aborder avec vous concerne le périmètre du CE du réseau de France 3.
Autant être sincère avec vous, Force Ouvrière est très inquiet de l’avenir
réservé aux IRP par le nouveau gouvernement. Le projet d’ordonnance ne laisse
pourtant planer aucun doute. Le nouveau Président de la République souhaite la
fusion des IRP au niveau central, y compris dans les entreprises de plus de 300
salariés. Il faut ainsi imaginer, peut-être déjà pour la rentrée de septembre
2017, une seule représentation des salariés pour France 3. Elle effectuerait
toutes les taches des CE-DP-CHSCT dans une seule instance fusionnée, évidemment
avec un nombre d’élus et de moyens dédiés en réduction.
Cette situation serait terrible pour
notre entreprise et pour le bien-être des salariés. Il faut donc agir vite et
ne pas laisser une Loi qui nous serait défavorable s’imposer à tous. C’est
pourquoi nous vous demandons en urgence, avant même la procédure juridique entamée
après la décision de la DIRECCTE, de relancer des négociations d’un protocole
d’accord de définition des périmètres des IRP du réseau France 3. Chaque
organisation syndicale devra prendre ses responsabilités, de même que la
direction. D’autant que de toute façon quelle que soit la décision finale de la
justice elle risque d’être rendue caduque par la loi.
FO France Télévisions a toujours été
clair : nous souhaitons des instances de proximité dans chaque antenne de
France 3 ! Des commissions des activités sociales et culturelles dans chaque
antenne ! Des DP et des CHSCT dans chaque antenne ! Et ce qui relève de la
stratégie d’entreprise, des finances, des informations consultations liées
notamment à la formation, peut très bien être débattu dans une instance
nationale !
Nous réaffirmons par ailleurs le
nécessaire besoin d’un CE autonome pour France 3 Corse/ViaStella.
Toutes ces questions doivent être
débattues dès à présent, sinon nous n’aurons que nos yeux pour pleurer. Il est
tout à fait envisageable de trouver un accord, même pendant cette période de procédure juridique.
En tout cas, nous le souhaitons, c’est notre proposition pour les salariés et
pour la défense de leurs intérêts. Et sur ces bases, nous sommes persuadés que,
aujourd’hui, nous pouvons trouver un accord majoritaire, car la situation n’est
plus la même qu’il y a quelques mois…
Avant de conclure, nous voudrions
informer les élus du CCE que, après consultation de ses adhérents, et après des
débats assez tendus, le bureau de la section FO France Télévisions a décidé de
signer l’accord « Qualité de Vie au Travail » et de signer (mais là
c’était plutôt unanime) l’accord « compétences complémentaires France
3 ».
En revanche, nous rejetons la
proposition d’évolution salariale pour l’année 2017. L’enveloppe proposée par
la direction n’est pas acceptable.
De plus, une nouvelle fois, nous
revendiquons ici devant vous tous, la volonté d’obtenir une prime
d’intéressement pour tous les personnels. Cette année, le résultat est légèrement
bénéficiaire, il nous semble donc logique que cet argent, fruit des efforts des
salariés, soit légitiment redistribué.
Enfin, parce que c’est en martelant
que les idées font leur chemin, nous redemandons à la direction l’attribution
d’un 13ème mois, sans disparité, pour tous les personnels de cette entreprise !
Demain, le Ernotte bashing
recommencera peut-être. Mais au fond, tout cela n’est pas bien grave lorsque
cela vient de l’extérieur de l’entreprise. L’important, ce sont les salariés et
les réponses que vous pouvez leur apporter....comme responsable
de tout ce formidable collectif qui se trouve sur les cinq continents.
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