Un troisième mandat pour Emmanuel Kessler à la tête de Public Senat, bien mal engagé !
Alors
que démarrent demain à 17h les auditions pour le renouvellement à la Présidence
de Public Senat qui seront
retransmises sur l’antenne, Emmanuel Kessler le sortant met tout en œuvre afin
de convaincre les sénateurs de le laisser en place pour un 3ème mandat.
Que
dire de l’article paru la semaine dernière qui louait le bilan
d’Emmanuel Kessler dans « La Lettre de L’Expansion » dont Pierre
Dumazeau le directeur de la Rédaction, est un chroniqueur
rémunéré de la chaîne ?!
Emmanuel Kessler a également lancé, il y a quelques semaines, une campagne de publicité payée par la chaine et concoctée par la directrice de la communication Virginie Duval, notamment dans les pages des journaux des régions des sénateurs appelés à voter. Quel en était le but ?
En
concurrence avec Christopher Baldelli l’ancien pédégé débarqué de RTL etcandidat en juillet dernier à la présidence de France Télévisions et Damien
Fleurot le chef du service politique de CNews, Emmanuel Kessler sur ces
deux derniers mandats présente un bilan très noir en termes d’image et en termes
d’audience.
Le magazine VSD (*)vient d’ailleurs de classer l’intéressé, ce mois-ci, dans sa rubrique « Flop » !
Le
sortant controversé depuis un bon
moment, a tout simplement choisi de ne plus afficher les audiences de la chaîne
renonçant ainsi aux abonnements qui lui permettraient d’en mesurer la
véritable influence…Comme ça, c’est plus simple !
Quasiment personne ne regarde Public Senat qui coûte tout de même la bagatelle de 17
millions d’euros d’argent public par an que la Haute Assemblée lui octroie pour une audience proche de zéro.
«
C’est pathétique, la seule chose qu’il met en avant pour parler des audiences
de la chaîne, ce sont les retransmissions de l’affaire Benalla et un
documentaire sur Albert Camus diffusé l’année dernière (*) dont nous n’étions même
pas les seuls producteurs » peste un sénateur
qui s’émeut du fait que l’image du Sénat lui-même pourrait bien s’en trouver affectée.
«
Kessler a réussi à se faire mousser devant son Conseil d’Administration en
organisant quelques émissions délocalisées dans le département de quelques
sénateurs savamment choisis, histoire probablement de flatter leur ego…Tout ça
coûte une fortune pour des audiences quasi nulles », enchérit cet autre
Le
fantôme de Cyril Viguier
Pas
de bilan sans évoquer la matinale d’info de la chaîne pilotée par Cyril Viguier,
il y a tout juste 2 ans, qui était classée dans les meilleures audiences de la
chaîne. Elles sont aujourd’hui à un niveau si bas qu’elles
ne sont plus mesurables et de toute façon plus mesurées !
Un
des derniers chiffres dont dispose le blog CGC Média montre que moins de 800
téléspectateurs regardent « Bonjour chez vous », le rendez-vous
quotidien piloté par Albert Ripamonti le directeur de la rédaction et sa journaliste préférée
Oriane Mancini.
« Emmanuel
Kessler a bien tenté depuis de "chasser le fantôme de Cyril Viguier" mais sans grand succès » précise un troisième parlementaire, ajoutant «
Et il raconte à chaque conseil, que la PQR (la Presse Quotidienne Régionale)
le soutient…Ben voyons ! ». « En réalité ce sont seulement les
éditorialistes politiques parisiens - ceux qui font tous les plateaux de télé
sans exclusive et que l’on retrouve à de meilleures heures sur BFM, CNews ou
LCI - qui viennent sur la matinale ! » lance-t-il encore.
Cette
émission a malheureusement perdu le relais des télévisions locales de la TNT
qui sont parties avec Cyril Viguier et son « Grand JT des Territoires » sur
TV5 Monde…
Platitude
et entre-soi
«
Nous sommes devenus une chaîne sans stratégie claire. Malgré les promesses
faites, même notre site internet n’est pas devenu cette plateforme simple et
claire, vitrine de la production législative du Sénat pourtant considérée comme
de grande qualité qui nous avait été vendue » peste ce commentateur avant de compléter « Nous n’apparaissons plus dans aucun plan média,
nous sommes enfermés dans l’entre-soi...les politiques viennent que lorsqu’ils
ont un projet de loi à défendre ».
La
méfiance de la PQR
Certains
grands patrons de la Presse Quotidienne Régionale ont justement pris leur
distance avec Emmanuel Kessler. Selon nos informations, ils mettraient même en garde
leurs journalistes sur une trop grande proximité avec la chaîne.
Incompréhension
et crise sanitaire
« Durant le premier confinement, nous avons fermé le plateau du premier jour au dernier...Nous avons raté là une occasion historique pour la chaîne : au moment où les régions affrontaient la crise sanitaire de plein fouet et avaient besoin de nous ! », ironise un sénateur LR qui poursuit « C’est aussi le résultat de sa politique… Pour la chaîne de l’assemblée des Territoires c’est un comble »
Déontologie et stratégie variables
Quelle serait donc
la nouvelle stratégie du sortant Kessler, la même depuis sa première nomination ?
Agiter
la fusion avec LCP-AN la chaîne de l’Assemblée Nationale comme un épouvantail
auprès des sénateurs et/ou brosser
dans le sens du poil certains élus sur Public Sénat pour son maintien, au
détriment peut-être de l’image même de la chaîne qui engloutit beaucoup d’argent
public comme le reconnaissait, il y a peu encore, la questure du Sénat.
La
polémique sur l’émission « Made in France » présentée par l’ancien
ministre Yves Jego un proche de Kessler, n’est pas près de retomber.
Le
pédégé sortant l’avait programmée plusieurs fois sur l’antenne avant d’être
contraint de faire machine arrière sous la pression du personnel de la chaîne, particulièrement
la Société des journalistes de Public Sénat qui s’en était ému !
Même
tonalité pour l’émission « Questions aux Sénateurs » consacrée, la
semaine dernière, à un proche Philippe Bas Sénateur LR de la Manche qui présidait
la commission du Sénat au moment de l’affaire Benalla - Emmanuel Kessler
se gargarisait du reste dans une note interne, de cette seule fois
en 2020 ou Public Senat avait fait une audience comparable aux autres chaînes
de la TNT (¤ voir
document) - qui ne manque pas de faire réagir !
(¤)
«
C’est scandaleux, de se servir de l’antenne qui de surcroît n’est pas régulée
par le CSA pour faire campagne et promouvoir tous les sénateurs qui peuvent
jouer pour sa réélection », pestait
récemment un membre de la SDJ de la chaîne qui proposait même de fournir la liste
des sénateurs en question afin d’étayer son propos ! « Nous allons lui
poser des questions sur cette nouvelle affaire de déontologie qui n’est pas la
première » indiquait du reste le Société Des Journalistes.
Emmanuel
Kessler ne serait donc pas le meilleur des candidats pour cette nouvelle
présidence de Public Sénat à un an de l’élection présidentielle de 2022.
Nombreux sont ceux qui avancent le nom de Baldelli pour lui succéder. « Il connait bien la maison et y a de solides relais » nous livrait très confidentiellement cette source tout en justifiant « Puis il n’a pas eu France Télés »…et pour cause, l’intéressé jetait tout de même lors de son audition s’agissant de la redevance : « On peut s'interroger et se demander combien de nos concitoyens, s’ils devaient payer pour accéder à l'audiovisuel public, seraient prêt à le faire » !
Reste Damien Fleurot l’ex- journaliste de BFM TV qui
avait rejoint CNews comme challenger….
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