A la question de la journaliste lsa
Bembaron « Qui pour prendre les rênes d’Orange ? », le
titre de presse indique effectivement « Trois candidats restent en lice, après
plusieurs mois de campagne. Ramon Fernandez (directeur général délégué d’Orange), Christel
Heydemann (présidente de Schneider Electric France) et Frank Boulben
(chief revenues officer chez l’Américain Verizon). Le dossier prend une
tournure de plus en plus politique, alors que le temps presse. Initialement,
le sujet devait être tranché avant la fin de l’année dernière, pour éviter
toute interférence avec la campagne présidentielle. »
Chacun aura pu
constater que l’ex-Orange qui était, ces derniers jours encore selon
plusieurs sources, la candidate du Pouvoir pour y retourner comme le
précise le journal : « La course à la présidence d’Orange
serait plus ouverte. Si un homme devait être désigné à la direction d’Orange,
la présidence reviendrait à une femme. Le nom de Delphine Ernotte, la
patronne de France Télévisions et ex-DG d’Orange France [même s’il]
circule à nouveau », n’y figure pas !
Il semble bien, selon
nos informations, qu’un membre imminant du gouvernement s’y soit opposé malgré les
interventions de son ex-compère au sein de l’entreprise de téléphonie, aujourd’hui
commissaire européen.
« Pour
la succession de Stéphane Richard à Orange, Thierry Breton qui présidait France
Télécom de 2002 à 2005, défend la candidature de Delphine Ernotte mais l’Élysée
juge compliqué de renouveler la présidence de France Télévisions » précisait Challenges la semaine
dernière.
Le Figaro mettait en balance « le poids de l’État » vs « la difficulté de trouver un binôme, ce qui est un peu lent. » pour justifier ce retard, relativisant son propos « Pourtant Stéphane Richard pourrait se maintenir à la présidence du groupe jusqu’à la fin de son mandat, pour céder son fauteuil au plus tard le 18 mai » donc après l’élection à la présidence de la République.
« La condamnation le 24 novembre de
Stéphane Richard, l’actuel PDG du groupe, dans le cadre du procès Tapie, a
bousculé l’organisation de sa succession. Sous la pression du ministre de
l’Économie, le gouvernement a fixé un calendrier. Une nouvelle organisation
doit être mise en place, avec la séparation des pouvoirs de directeur général
exécutif de ceux de président du conseil d’administration. Le binôme aurait
dû être désigné avant le 31 janvier. Or, après plusieurs semaines de
tâtonnement, une nouvelle chronologie se dessine. Un - ou une - directeur
général pourrait être nommé avant la fin du mois. Un conseil d’administration
doit se tenir le 24 janvier. » expliquait-il, relativisant
maintenant son propos
Quant au contexte, il a de quoi
interpeller «
Le CGRSE a retenu deux noms : Frank Boulben et Christel Heydemann. Bercy
aurait joué de son influence pour que Ramon Fernandez soit remis dans la
course.
L’Agence des participations de l’État (APE)
pencherait en faveur de Frank Boulben. Au final, la décision reviendra à
l’Élysée même si l’État est un actionnaire minoritaire. « Il y a des débats,
mais pas de problèmes. Tout le monde est à peu près d’accord, la difficulté est
qu’il faut trouver un binôme et que c’est un peu lent. », rapporte un
proche du dossier.
Cet interventionnisme étatique n’est pas du goût de tout le monde or le temps presse, les défections s’enchaînent chez Orange. Le départ d’Helmut Reisinger de la direction d’Orange Business Services (OBS) a retenu l’attention. « Le processus a été bloqué par le gouvernement », dénonce un expert, estimant que « l’État bloque tout, alors qu’il n’a que 23 % du capital ».
Alexis Kohler qui
semble être depuis des semaines le grand ordonnateur de tout ce jeu de chaises
musicales sur ce dossier mais aussi sur tant d’autres choses pour les 3 mois à
venir, arrivera-t-il à avancer ses pions ?
Une chose semble acquise,
c’est en filigrane que la télé publique n’intéresse personne alors que le prix
de l’action « France Télécom/Orange » préoccupe beaucoup plus !
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