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vendredi 7 juillet 2017

Lettre ouverte à Monsieur Edouard Philippe le Premier Ministre, à Madame Françoise Nyssen la Ministre de la Culture et Monsieur Bruno Le Maire le Ministre des Finances.



Lettre ouverte à Monsieur le Premier Ministre, à Madame la Ministre de la Culture 
et à Monsieur le Ministre des Finances.

Faudra-t-il un mort par grève de la faim à France Télévisions ?

Demain samedi 8 juillet, cela fera huit jour qu’un salarié de France Télévisions a commencé un grève de la faim dans semble-t-il l’indifférence générale….voire du cynisme et de la provocation.

Pas un coup de fil de qui que ce soit au salarié qui met ainsi sa vie en danger pour être entendu,  jusqu’à risquer un accident. 

Oui, « les conséquences de l’action de grève de la faim peuvent être graves » comme l’écrit ce jour « le directeur de la santé et de la qualité de vie au travail à France Télévisions » à un représentant de la CGC particulièrement inquiet de la situation qui l’a saisi comme la direction du reste.  

Par exemple comme l'explique, dix ans après sa grève de la faim (2006), Jean Lassalle député de la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques récemment réélu, qui révèle subir chaque jour les conséquences pour sa santé avec « une petite sacoche à fermeture éclair, remplie de médicaments dont il ne se sépare jamais… ». 

Le DSQVT se contente d'écrire, ce vendredi 7 juillet 2017 « J’ai pris connaissance de votre mail d’alerte de ce jour concernant la situation.


Comme vous le mentionnez, les conséquences de l’action de grève de la faim peuvent être graves. C’est la raison pour laquelle ses responsables hiérarchiques ont agi, dès qu’ils en ont eu connaissance, pour alerter les autorités locales sur sa situation… Les services de secours du SAMU ont été prévenus. »

Voilà qui consacre effectivement le fait que l’entreprise de télévision publique dont l’État que vous représentez Monsieur le Premier Ministre, Madame la Ministre de la Culture, Monsieur le Ministre l'Économie et des Finances, est propriétaire à 100%, a parfaitement connaissance de cette grève de la faim. 

Quant à l’annonce des soi-disant mesures prises (par l’entreprise), à savoir que « Les services de secours du SAMU ont été prévenus » elle est tout simplement hallucinante.   
Il suffirait donc d’avertir localement le SAMU et de prévenir l’inspection du travail pour se décharger de ses obligations légales sécuritaires vis-à-vis de tout salarié ?   

Comment ceux qui représentent une entreprise de Service Public donc l’État, peuvent-ils l’impliquer de telle façon ? 

Comme si cela ne suffisait pas, voici les trois lignes qui suivent qui si la situation n’était pas dramatique prêteraient à ironiser mais tel n’est pas le cas.  

1°) « Nous souhaitons qu’il prenne conscience des risques auxquels il s’expose et qu’il suspende son action. »….ça  c’est pour la provocation.

Le gréviste de la faim n’avait probablement pas pris conscience de son geste !

2°) « Bien entendu, les éléments relatifs à sa situation professionnelle et à sa santé au travail seront analysés avec les acteurs de l’entreprise, dont le médecin du travail fait partie, lors de sa reprise d’activité professionnelle. (il est actuellement toujours en arrêt maladie)».

Surréaliste. Son cas sera analysé – pas traité, non, juste analysé ! - lors de sa reprise d’activité professionnelle, c’est-à-dire à la fin de son arrêt-maladie lorsqu’il aura repris le travailça  c’est pour le cynisme. 

Voilà ce que lui avait répondu par les Services DRH du siège de France Télévisions, le 24 octobre 2016 après qu’il ait découvert comme tant d’autres salariés qu’il était secrètement et illégalement fiché : "Je suis au courant des problématiques de l'antenne locale. Je m’engage à régler votre situation professionnelle".

Il semble assez aisé à imaginer Monsieur le Premier Ministre, Madame la Ministre de la Culture, Monsieur le Ministre l'Économie et des Finances, que rien n’ayant été fait pendant tout ce temps, le salarié fragilisé en soit rendu à une telle extrémité.

Comment est-il possible de prendre à ce point à la légère et avec avec aussi peu de considération une situation comme celle d’une grève de la faim qui met en danger la vie d’un être humain et comment imaginer également traiter un collaborateur de l'entreprise de la sorte ?

Étant convaincus Monsieur le Premier Ministre, Madame la Ministre de la Culture, Monsieur le Ministre l'Économie et des Finances que vous ne détournerez pas le regard et interviendrez sans délai, nous vous adressons cette lettre ouverte comme une bouteille à la mer uniquement destinée à secourir ce naufragé et permettre à cet homme de reprendre goût à la vie. 

Avec nos sentiments les plus respectueux et notre profonde considération.

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