Plus tard sur France Info, il précisait que "le calendrier" de cette réforme restait valable" même si aucune décision n'était prise sur la manière de financer La Poste".
Il a surtout indiqué sans ambages "Je pense qu'aujourd'hui il y a d'autres priorités", particulièrement "répondre à la crise financière".
Enfin le secrétaire d'Etat à la Consommation, Luc Chatel, a confirmé à l'AFP que "l'ouverture du capital de l'entreprise publique n'était pas d'actualité", mais qu'il n'en " n'en demeurait pas moins que La Poste avait besoin d'argent pour financer son développement et se préparer (...) à l'ouverture des marchés en 2011".
Ce qui pour messieurs Guaino et Chatel, entre autres, à savoir différer l'ouverture du capital de La Poste entreprise publique qui aurait besoin de 2,5 à 3,5 milliards d'euros, au regard de la crise financière relèverait du bon sens, n'en relèverait pas pour la télé publique!!!!
C'est pourtant avec la même logique et la même approche qu'Edouard Balladur ex premier ministre et député avait proposé, il y a une quinzaine de jours, de "reporter la réforme de l'audiovisuel qui n'était plus pour l'heure une priorité, crise financière obligeant".
Le montant du "cash" à sortir pour France télévisions représente entre 40 et 60% de la somme qu'il aurait fallu pour ouvrir le capital de "La Poste"....
Il est clair que les milliards que le gouvernement devrait trouver cet an ci, ne tombent pas du ciel.
Bien évidemment Edouard Balladur comme messieurs Guaino et Chatel, a eu le premier une réflexion pragmatique et rationnelle "il y a d'autres priorités", particulièrement, celles de répondre à la crise financière" et La Poste n'est pas différente de France télévisions, l'Etat détient bien 100% du capital des 2 entreprises publiques.
Dans de telles conditions et en allant plus loin qu'Edouard Balladur, il n'y a pas d'argent pour La Poste et ses prévisions de développement en 2011, pourquoi y en aurait-il pour la Télévision publique? Les français peuvent toujours en matière de diffusion télé grâce aux chaînes déjà nombreuses de la TNT trouver une alternative en matière de programmes, tandis que pour leur courrier, sans La Poste, pas de solution de repli.
Alors, tous ceux qui font comme si le projet de loi "mis en oeuvre par anticipation" (dixit Christine Albanel) était une réalité, feraient mieux de se reporter à l'adage populaire plein de sagesse: NE JAMAIS VENDRE LA PEAU DE L'OURS AVANT DE L'AVOIR TUÉ.
Il en va de même pour tous les oiseaux de mauvaise augure qui font comme si tout était fait et qui s'interrogent seulement sur "les conséquences du changement de structure pour les salariés dans le cadre du projet de loi sur l'audiovisuel, de la situation générale de l'entreprise notamment financière mais aussi sociale avec en filigrane le devenir des IRP ou encore l'avenir des Conventions Collectives et autres accords d'entreprises " alors que rien n'est encore fait.
La CGC Médias, SNPCA-CGC en tête, n'a eu de cesse depuis des mois et des mois de dénoncer un tel projet qui ne fera que recréer l'ORTF (avec le R de radiodiffusion en moins).
Le SNPCA-CGC n'a pas l'intention de rentrer dans leur jeu mais bel et bien de se battre pour que le pragmatisme et le rationnel l'emportent.
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