Rémy Pflimlin l’irresponsable ACCUSE...mais faites-le taire !
Dans le
registre « Ni responsable, ni coupable », Pflimlin avec sa
communication aux salariés (l’intégralité en fin de post) atteint des sommets
d’ignominie.
Non content de se défausser tout au long
du texte et d’accuser les uns et les
autres sans jamais se remette en cause, il ose écrire à l’adresse des salariés inquiets qu’il veut
licencier – ça ne s’invente pas - « pas question d’engager des
licenciements non volontaires » !
Comme si des « licenciements
étaient volontaires » !!!!!! Quel mépris du personnel, de ses
femmes et hommes qui sont depuis des années, bien avant sa nomination et celle
de ses prédécesseurs, le moteur de l’entreprise.
Lui et son équipe comme il se plait à le rappeler dans le
texte (il se sent surement moins seul) qui
ont recruté quelques 800 nouveaux venus souvent sur des postes avec des titres
à rallonge (violant ainsi les principes du COM sur lesquels il s’était
pourtant engagé), ont fait exploser les
ETP (Équivalents Temps Plein) et ont
multiplié de façon indécente l’ensemble des charges.
Ce énième et consternant message adressé
aux collaborateurs de France Télévisions, où Pflimlin
accuse en filigrane le Gouvernement donc les Tutelles,
de la catastrophe industrielle dont il est pourtant l’artisan depuis deux ans après avoir succédé à
Carolis (devenu son salarié entre temps) qui en était lui l’instigateur, ne représente qu’un des derniers
soubresauts de celui qui n’est plus en capacité de mystifier qui que ce soit.
Contrairement
à ce que martèle Pflimlin, ici et là, sur le « fonctionnement de l’entreprise » qui serait selon lui « sur les rails » - ce qui est totalement faux et à cent mille
lieues de la réalité - France
Télévisions est au bel et bien fond du trou.
A qui la
faute ? Pas à l’intéressé bien entendu !!!! Lui n’y serait pour rien…il ne ferait
qu’appliquer les consignes de l’actionnaire qui fait soi-disant peser sur sa
tête « une insoutenable pression ».
Pflimlin fait
du Zola, Il ACCUSE : « Le projet de loi de finances pour
2013 sera bientôt rendu public par le Gouvernement avant d’être soumis au
Parlement début octobre. Les moyens dont bénéficiera France Télévisions pour
poursuivre ses missions de service public seront débattus dans ce cadre. Comme l’ensemble du secteur public, France
Télévisions sera invitée à participer au redressement des finances publiques. »
François
Hollande, Jean-Marc Ayrault, Jérôme Cahuzac et Aurélie Filippetti auraient donc
demandé, entre autres, à Pflimlin de «participer au redressement des finances
publiques.» !!!!
Et Pflimlin de
prévenir tout ce monde là. Il n’est pas
question de faire n’importe quoi – ça lui va bien – attention écrit-il, « la condition de cette participation
c’est qu’elle soit cohérente, sinon elle n’est bien évidemment pas légitime».
François
Hollande, Jean-Marc Ayrault, Jérôme Cahuzac et Aurélie Filippetti pourraient
donc manquer de cohérence dans leurs choix ?! «participer au redressement
des finances publiques» oui mais « à condition pour que cela
soit légitime, d’être en cohérence avec les missions confiées à la
télévision publique et respectueuse de la capacité de ses personnels de les
mener à bien ».
Quelle leçon
donnée au Chef de l'État, au Premier ministre et aux ministres du
Gouvernement !!! C’est quand même incroyable, ces gens qui imposent à
Pflimlin tant de choses pas toujours cohérentes contre lesquels il dit «se
battre sans relâche» pour les faire passer !!!!
Et d’impliquer encore un peu plus
l’actionnaire: « C’est ce pour quoi, avec mon équipe,
nous nous sommes battus sans relâche, à l’occasion des nombreux échanges avec
le Gouvernement au cours des dernières semaines».
Pflimlin qui s’est engagé sur 425 M€ de recettes
publicitaires dans le COM qu’il a signé avec l'État sans que « Philippe
Santini directeur général de France Télévisions Publicité
(viré par Pflimlin) n’ait été
consulté, contrairement à l’usage, sur les prévisions de recettes publicitaires
prévues au COM » comme l’écrit Madame Martinel députée rapporteur,
page 20 de son rapport parlementaire, ne
manque quand même pas d’air de faire porter maintenant le chapeau au
Gouvernement et à l’Assemblée.
Lorsque
Pflimlin indique dans son communiqué aux salariés, « Les derniers arbitrages
gouvernementaux ne sont pas encore connus mais les indications disponibles,
dans une conjoncture publicitaire très dégradée, conduisent à anticiper en
toute hypothèse une diminution très importante des ressources de France
Télévisions. », il prend les lecteurs pour des billes.
Des sommets
sont franchis lorsque Pflimlin écrit encore: « Nous aurons donc à
rechercher des économies substantielles par la maîtrise et parfois la
réduction de nos coûts de fonctionnement comme de ceux de nos programmes.
Si cette évolution nous conduit à réexaminer l’adéquation de nos objectifs et
de nos moyens, dans le cadre d’une révision de notre COM, la préservation du
cœur de nos missions de service public est et restera ma priorité. »
Et de se faire
passer au passage pour un pseudo « réformateur » face aux rétrogrades
de tout poil : « la modernisation de notre entreprise et son adaptation à
l’évolution de son environnement sont plus que jamais nécessaires. Refuser le
changement, s’opposer à cette adaptation de France Télévisions ne conduirait au
contraire qu’à son affaiblissement. »
Quelle
pitoyable démonstration d’irresponsabilité… « L’importante diminution des
ressources de France Télévisions qui nous conduit à réexaminer le COM, nous pousse
à anticiper les efforts que nous aurons à réaliser pour adapter nos coûts de
fonctionnement aux ressources dont nous disposerons qui pourront également nous
conduire à prolonger le plan de départ volontaire actuel qui doit s’arrêter en
2012, voire à en aménager les modalités et le périmètre, au-delà de ce que
prévoit le COM actuel. Mais il n’est en tout état de cause pas question
d’engager des licenciements non volontaires. »
Le pompon, c’est
que Pflimlin va aller raconter ses sornettes, ce mardi 25 septembre 2012, « cet
après-midi lors de son audition à l'Assemblée Nationale pour rendre compte de
l'exécution en 2011 de notre Contrat d'Objectifs et de Moyens. ».
C’est assez
rassurant de constater qu’il n’y a effectivement pas que des salariés, des
média, des Tutelles, du Gouvernement et de l’actionnaire dont il se moque !
Ci-après le texte accusateur des plus
hallucinants.
Message du Président aux collaborateurs de France
Télévisions
Le projet de loi de finances pour 2013
sera bientôt rendu public par le Gouvernement avant d’être soumis au Parlement
début octobre. Les moyens dont bénéficiera France Télévisions pour poursuivre
ses missions de service public seront débattus dans ce cadre.
Comme l’ensemble du secteur public, France
Télévisions sera invitée à participer au redressement des finances publiques.
Cette participation est légitime, à condition d’être cohérente avec les
missions confiées à la télévision publique et respectueuse de la capacité de
ses personnels de les mener à bien. C’est ce pour quoi, avec mon équipe, nous
nous sommes battus sans relâche, à l’occasion des nombreux échanges avec le
Gouvernement au cours des dernières semaines.
Si les derniers arbitrages
gouvernementaux ne sont pas encore connus, les indications disponibles, dans
une conjoncture publicitaire très dégradée, conduisent à anticiper en toute
hypothèse une diminution très importante des ressources de France Télévisions.
Nous aurons donc à rechercher des
économies substantielles par la maîtrise et parfois la réduction de nos coûts
de fonctionnement comme de ceux de nos programmes. Si cette évolution nous
conduit à réexaminer l’adéquation de nos objectifs et de nos moyens, dans le
cadre d’une révision de notre COM, la préservation du cœur de nos missions de
service public est et restera ma priorité.
Dans un tel contexte, auquel il faut
ajouter l’éclatement de l’offre, la création de nouvelles chaînes comme le
développement de nouvelles formes de concurrence, la modernisation de notre
entreprise et son adaptation à l’évolution de son environnement sont plus que jamais
nécessaires.
Refuser le changement, s’opposer à
cette adaptation de France Télévisions ne conduirait au contraire qu’à son
affaiblissement. Ces deux dernières années m’ont renforcé dans les convictions
que j’ai exprimées à mon arrivée : il nous faut amplifier la différenciation de
l’identité de nos chaînes, conforter la mission première de l’information du
service public dans notre démocratie, poursuivre sans relâche l'établissement de
notre place éminente en numérique, achever la mise en place de l’entreprise
commune et l’harmonisation des statuts de ses collaborateurs.
Vie
de l’entreprise
Je voudrais m’attarder quelques
instants sur certaines questions qui font l’objet de nombreuses interrogations
et de beaucoup de débats.
L’évolution de nos rédactions
nationales, tout d’abord. Nous souhaitons adapter leur organisation pour
renforcer la pertinence et la puissance de nos offres d’information. Nous
voulons renforcer durablement la première rédaction de France, au service
d’éditions nationales adossées aux chaînes.
Nous souhaitons renforcer l’identité et
la singularité de ces éditions, tant celles de France 3 qui ont prouvé leur
légitimité et ont progressé en audience depuis deux ans, que celles de France 2
dont les succès ont été également unanimement salués.
Nous nous sommes donné du temps pour
mettre en œuvre ces évolutions. Un groupe de travail a été constitué pour les
préparer. Les collaborateurs des rédactions, journalistes et non journalistes,
y seront associés. Les rédactions devront évidemment participer comme toutes
les entités de France Télévisions aux efforts d’économie et de maîtrise de
l’emploi. Mais ce n’est pas l’objet de ce grand projet qui aurait d'ailleurs
été présenté au CCE dès le mois de juin dernier si son bureau avait accepté de
le mettre à l’ordre du jour.
Non, notre ambition est bien de
poursuivre l'adaptation de notre organisation pour pérenniser et développer
notre prééminence de premier producteur et diffuseur d’information en France.
Concernant plus particulièrement France
3, qui fait l’objet de conjectures dans le contexte économique qui est le
nôtre, j'ai eu l'occasion de dire publiquement la semaine dernière et je le
réaffirme : France 3 n'est pas un problème, comme on a pu l’entendre, mais bien
un atout pour le service public.
Sa mission essentielle de proximité est
fondamentale pour la nation, et la fidélité des téléspectateurs à ses
programmes, notamment à ses éditions régionales et nationales d'information,
est la preuve du rôle majeur que joue cette chaîne dans le lien social français.
Aujourd'hui, sans doute devons-nous
nous organiser autrement, en fonction d'objectifs que nous discutons avec les
pouvoirs publics. Mais personne ne pourra contester que France 3 est un élément
déterminant de la politique audiovisuelle de notre pays. J'aurai l'occasion de le réaffirmer dès cet après-midi lors de mon
audition à l'Assemblée Nationale pour rendre compte de l'exécution en 2011
de notre Contrat d'Objectifs et de Moyens.
Concernant les perspectives d’emploi,
je voudrais également lever le doute sur des interrogations entretenues par un
discours excessivement alarmiste. Si les mots de plan social ont été utilisés,
je n’en suis pas à l’origine. J’ai, pour ma part, indiqué aux élus du Comité
Central d’Entreprise qu’il n’était pas envisagé de mettre en œuvre des départs
contraints. Les efforts que nous aurons à réaliser pour adapter nos coûts de
fonctionnement aux ressources dont nous disposerons, pourront nous conduire à prolonger
le plan de départ volontaire actuel qui doit s’arrêter en 2012, voire à en aménager
les modalités et le périmètre, au-delà de ce que prévoit le COM actuel. Mais il n’est en tout état de cause pas
question d’engager des licenciements non volontaires.
Quelques mots enfin sur nos accords
collectifs.
Nous approchons d’une échéance
importante puisqu’une décision de justice a fait du 8 octobre l’échéance des
négociations pour les personnels techniques et administratifs. A la demande des
organisations syndicales, nous avons accepté d’aménager le calendrier des discussions
et de ne maintenir le terme du 8 octobre que pour les thèmes essentiels des classifications
et des rémunérations. Pour ces deux thèmes, en effet, le respect de l’échéance
conditionne la possibilité de mettre en œuvre les repositionnements et l’harmonisation
salariale avec une rétroactivité au 1er janvier 2012.
La présentation des mesures envisagées
dans le projet d’accord fera l’objet d’une prochaine communication à l’ensemble
des collaborateurs. D’ores et déjà, je vous indique que les nouvelles
dispositions permettront une meilleure reconnaissance de l’expertise professionnelle
et de la qualité du travail tout en garantissant une évolution salariale tout au
long de la carrière au sein de notre entreprise.
Au moment où une nouvelle loi sur
l’audiovisuel est en cours d’élaboration, où des décisions importantes vont
être débattues concernant nos financements et donc nos objectifs, et dans un
contexte de profonde mutation, je voudrais vous dire que vous pouvez compter
sur mon engagement résolu, avec mon équipe, dans cette étape importante de la
vie de France Télévisions pour poursuivre nos évolutions stratégiques et assurer
ainsi la défense de notre entreprise, de ses missions de service public et de
ses collaborateurs.
Rémy Pflimlin
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