Hier, c’était
le jour du Conseil d’Administration à France Télévisions. Malgré une
nouvelle dégradation des comptes, Pflimlin a continué d’affirmer qu’il était
content des avancées de l’État dans « L’avant-projet d’avenant au COM présenté au Conseil
d’administration »… Des propos visiblement différents de ceux qu’il a tenus la veille
face aux élus du CCE…
Attention, il ne s’agit pas de l’avenant au COM lui-même, ni de
l’avenant COM mais de « L’avant-projet ».
Autrement dit ce n’est pas le film, ni même la
bande annonce…non, tout juste le « story-board ».
Quel pitoyable spectacle.
Rappelons que la signature de « l’avenant au COM » avait
été initialement prévue pour décembre 2012 !
Quelques jours avant
l’arrivée d’août, Pflimlin continue « ravi » de déballer son auto
satisfécit en n’oubliant pas de toujours cartonner au passage l’État actionnaire « en dépit d’un contexte économique plus contraint, difficile et incertain, [ça c’est pour l’Etat] le maintien d’objectifs
ambitieux [ça
c’est pour lui] permettra de
doter France Télévisions et ses salariés d’une feuille de route stratégique [ça c’est encore pour lui] partagée avec son actionnaire… »
Comme d’habitude même s’il se réjouit que les 2 euros de redevance supplémentaires sur les 6 euros
d’augmentation totale soient maintenus au titre de la prochaine année fiscale [ouf, les
voilà rassurés les contribuables…ils
vont pouvoir continuer à payer la descente vers les bas-fonds que Pflimlin
réserve au Groupe]
Et comme à chaque fois qu’il se réjouit et « se veut serein » en se félicitant encore
et toujours d’une « étape décisive » - un peu comme les coureurs du
Tour de France sur lequel il est déjà allé se balader à plusieurs reprises - il y met derrière
un « mais » !
Pflimlin a
tacle à nouveau l’Etat « Pour autant «l'aléa» d'une
cinquantaine de millions d'euros, soulevé par l'état-major du groupe durant les
négociations, n'est pas levé ». Pflimlin refait ensuite, le coup de « la
feuille de route » et de « l’effort d’économies sans précédent
que l’entreprise a commencé à mettre en œuvre qui permettront
d’accompagner sa stratégie… ». Quelle langue de bois !
Personne ne peut imaginer une seule seconde que cela prenne
encore !!!! Et pour se sentir moins seul, Pflimilin « a souligné les assurances qu’il a reçues du
Gouvernement » et mouillé les administrateurs qui avec validation par le CA « Le conseil d'administration qui s'est tenu
hier a validé le texte à l'exception de trois voix contre [«c’est un risque qui reste lié à la vie normale d'une
entreprise» selon lui !] lui ont donné quitus !
Sur combien de votants d’ailleurs ?...et Patrick
Bloche est-il resté pour le vote ?
Sur la « La dette » qui continue de grossir, grossir, grossir
à France Télévisions, Pflimlin a été moins disert. « L’entreprise enregistre
cependant, à ce stade de l’année, une dégradation sensible de ses ressources
prévisionnelles par rapport au budget 2013, liée pour une part au gel, pour 31
M€, de la subvention de compensation de l’arrêt de la publicité, et pour le reste à une dégradation de ses
perspectives de recettes publicitaires de l’ordre de 8 M€ sur le premier
semestre. »
A part ça, tout va bien...tout juste « l'état-major
de France Télévisions a-t-il demandé à l'État une clause de revoyure dès début
2014 pour éventuellement corriger la trajectoire si la donne publicitaire
venait encore à se dégrader. » Encore quelques mois de
gagnés !
Si France Télévisions réalise 320M€ cette
année ce sera un miracle !
Le mot de la fin, il convient de la laisser à Christophe Beaux Pdg de « La
Monnaie de Paris » et administrateur de France Télé, face à « l'intenable
équation financière qui ne tiendra pas sans le recours à l'endettement assez
conséquent puisqu'évalué à 250 millions d'euros contre une centaine de
millions aujourd'hui »:
«En somme, cela revient à ce que l'État
finance France Télévisions par la dette».
Combien de
temps les contribuables vont-ils encore
devoir payer la gestion calamiteuse de Pflimlin ? Qui va siffler l’arrêt
de cette casse organisée de l’entreprise et de sa chute inexorable, l’Élysée
ou bien le CSA !?
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