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dimanche 27 octobre 2013

Le papier du « Huffington Post » signé Philippe Kieffer n’a pas dû plaire à Patino…mais alors pas du tout ! Douze jours depuis les 100 bâtons de l’article du Canard (*) et Pflimlin n’a pas encore donné sa démission.

Le papier du « Huffington Post » signé Philippe Kieffer n’a pas dû plaire à Patino…mais alors pas du tout !

Dans un article publié le 23 octobre dernier intitulé « France-télé sans vision », Philippe Kieffer le Journaliste et producteur audiovisuel spécialiste des médias qui le signe, pose une des questions essentielles « Pourquoi jamais un mot sur la coresponsabilité de Bruno Patino ?» dans la catastrophe industrielle sans précédent que connait France Télévisions depuis l’arrivée de Pflimlin nommé par Nicolas Sarkozy à l’été 2010 et qui trouve son nadir avec la nomination de Patino comme numéro 2 chargé des programmes.

« Pas un mot sur la coresponsabilité de Bruno Patino qui en septembre revendiquait haut et fort, dans une interview au Monde, son ambition de "faire monter en gamme" et de "sortir de sa zone de confort" le service public, en proclamant : "Je suis très heureux du choix de Sophia Aram, c'est un risque totalement assumé". » écrit Philippe Kieffer.
Patino que la Presse donnait, il y a peu comme le probable successeur de Pflimlin à France Télévisions ou encore, très récemment, comme le remplaçant de Jean-Luc Hees à la tête de Radio Francetout cela en passant un peu vitre sur l’avis du CSA qui récupèrera, la loi prochainement adoptée, son pouvoir de désignation comme de révocation – a dû fulminer à la lecture dudit papier le mettant directement en cause.

Selon nos informations, les deux hypothèses ne seraient de toute façon plus d’actualité.
Si son départ de France Télévisions après celui de Vilamitjana qui n’a pas quitté le groupe et reste en place avec le même salaire et le même bureau (lire à ce sujet : « Vilamitjana à la présidence de France Télévisions... neuf jours depuis les 100 bâtons de l’article du Canard (*) et Pflimlin n’a pas encore donné sa démission. », c’est vers le privé que l’intéressé devrait se tourner. (Le blog GCG Média vous dira où très prochainement)
Qu’a donc fait Patino depuis qu’il a été nommé en janvier 2013 par Pflimlin comme son « premier dauphin » pour redresser les audiences et booster les programmes ?
 
Il convient, en essayant de trouver désespérément la réponse, de se souvenir des  nombreux autres articles sortis sur le personnage : du « Nouvel homme fort de FTV » au « Zorro des programmes », le téléspectateur allait voir ce qu’il allait voir…. attention les yeux !
Au final, le téléspectateur qui paie 6€ de redevance en plus cette année, n’a rien vu du tout; bien au contraire….à part une succession de bides !
Depuis le 16 septembre d’ailleurs, avec « JITVB » présenté par Sophia Aram, un talk-show sans concept qui devait décortiquer l’actu en direct sur le ton de l’humour (quelques jours après son lancement, elle allait être enregistrée, perdant donc sa raison d’exister !) - rendez-vous dont le coût à l’unité oscille par jour entre 70.000€ et 90.000€ et qui ne fait que 3% d’audience en moyenne  - il ont  pu se rendre compte du désastre les quelques téléspectateurs qui restent .
 
Philippe Kieffer écrit également dans « le Huff » : « Bruno Patino, est propulsé directeur général des programmes du groupe. Seul problème, trois fois rien, la connaissance et l'expérience audiovisuelle de Bruno Patino sont inversement proportionnelles à l'expertise qui est la sienne pour la presse écrite et le numérique. »
 
Et journaliste d’ajouter, histoire d’expliquer l’inexplicable « Les mauvais résultats s'accumulant...Pflimlin éjecte Philippe Vilamitjana un homme qui connait la télé (quand bien même ses choix sont discutables) considéré comme seul et unique responsable de l'échec Aram, afin d’en protéger un autre qui la connaît moins (Bruno Patino), mais qui lui sert de "joker" et de "pare-feu" politique... » 
Bing, ça au moins c’est dit !

Le blog CGC Média propose donc à ses fidèles lecteurs de découvrir l’article précité « France-télé sans vision » :
« La chose ne saute pas aux yeux, considérant l'insuccès mérité des nouveaux programmes de France Télévisions, mais Rémy Pflimlin (président d'une entreprise et d'un échec de plus en plus "uniques") est un homme qui travaille d'arrache-pied pour l'avenir et la science des médias. Le jour où des sociologues du futur tenteront de comprendre comment, par quel enchaînement d'erreurs et de mauvais choix le service public de la télévision aura pu s'affaiblir à ce point, il leur suffira de se référer à l'édifiante "présidence Pflimlin".
Tout y est : la nomination par défaut (ce ne devait pas être Pflimlin, mais Bompard), le credo "jeuniste" en guise de stratégie passe-partout (on allait voir la cure de jouvence sur le public sexagénaire de FranceTélé ! C'est tout vu.), la constitution d'équipes dirigeantes qui n'en sont pas et, meurtrier corolaire de ce qui précède, le sacrifice à répétition de collaborateurs dont la valeur et la fonction de "fusible" va en s'amenuisant.
Dernier règlement de compte en date : l'exécution sommaire du quatrième directeur des programmes de France 2 (Philippe Vilamitjana) en moins de cinq ans. Rémy Pflimlin dévore ses directeurs un peu plus vite que Cronos ses enfants, mais c'est nettement moins divin. Dans le genre bain de sang pixellisé, la série télé "Pflimlin" n'a rien à envier à "Dexter". Elle commence même à pencher un peu du côté de "Hannibal".
Une lecture biaisée de la situation voudrait que Philippe Vilamitjana soit "tombé" sur l'échec de l'émission de Sophia Aram (l'ironiquement bien titrée : Jusqu'ici tout va bien). L'ampleur de la contre-performance de l'animatrice a bien sûr contribué à cette éviction. Mais elle ne l'a certainement pas provoquée. Voilà déjà des mois, pour ne pas dire des années, qu'il y a du "tirage" dans l'attelage directionnel de France Télévisions. N'ayant pas su constituer une équipe homogène et rassemblée autour d'un projet novateur et partagé, Rémy Pflimlin navigue à vue depuis trop longtemps. Mais sa vue, comme ses audiences, baisse...
En sursis perpétuel, ni désiré ni rejeté, médiocrement accepté (par l'État comme par ses collaborateurs) et malheureusement pour lui incapable du coup d'éclat ou coup d'État interne qui lui aurait fait prendre, aux yeux des salariés du groupe qui en attendaient un, la dimension d'un président d'audiovisuel public volontariste, quitte à se trouver en conflit avec sa "tutelle", il a voulu, il veut toujours, la "jouer" politique.
Second choix de Sarkozy, Rémy Pflimlin n'est que toléré par un François Hollande qui n'a jamais eu la moindre idée - ni le moindre intérêt - pour ce qu'il conviendrait de faire en faveur d'un service public souhaité à nouveau fort. Son premier ministre, sa ministre de la Communication et ses conseillers n'en ayant pas davantage que lui, les chaînes publiques ont du souci à se faire.
Pour le président de France Télévisions, une gestion politique des choses, en lieu et place d'une véritable réflexion sur les programmes, le public, et la "mission" d'un service audiovisuel du même nom, c'est le plus sûr moyen de tout perdre : la confiance des salariés du groupe (c'est fait) celle des directeurs survivants (c'est en bonne voie), et celle des téléspectateurs (les programmes s'en chargent au jour le jour). Ceux d'entre eux que les émissions anxiolytiques de France 2 n'ont pas encore rendus comateux se souviendront peut-être qu'il n'y pas six mois le même Rémy Pflimlin avait déjà liquidé la quasi-totalité d'une équipe de direction au nom de la "modernité", de "l'efficacité", d'une gestion plus "rationnelle".
Il s'agissait alors de faire place nette pour une valeur supposée montante et adoubée par la gauche : Bruno Patino, propulsé directeur général des programmes du groupe. Seul problème, trois fois rien, la connaissance et l'expérience audiovisuelle de Bruno Patino sont inversement proportionnelles à l'expertise qui est la sienne pour la presse écrite et le numérique. D'où le maintien d'un Philippe Vilamitjana, ex-poids lourd de l'équipe Carolis et grognard de la télévision d'hier (celle brevetée école de "Thalassa") sachant faire fonctionner, à sa manière, la machinerie de ce Titanic flottant sur la redevance.
Les mauvais résultats s'accumulant... Exit Vilamitjana, considéré comme seul et unique responsable de l'échec Aram.
Pas un mot sur la coresponsabilité de Bruno Patino qui en septembre revendiquait haut et fort, dans une interview au Monde, son ambition de "faire monter en gamme" et de "sortir de sa zone de confort" le service public, en proclamant : "Je suis très heureux du choix de Sophia Aram, c'est un risque totalement assumé".
Assumé de très-très loin, alors, sans doute, puisque, au nom de l'adage local qui veut qu'on ne change pas totalement une mauvaise équipe perdante, Rémy Pflimlin éjecte un homme qui connaît la télévision, Philippe Vilamitjana (quand bien même ses choix sont discutables) pour en protéger un autre qui la connaît moins (Bruno Patino), mais qui lui sert de "joker" et de "pare-feu" politique...
Les choses auraient pu en rester là, et nous aurions pu voir arriver une directrice ou un directeur des programmes confirmé pour succéder à Philippe Vilamitjana. Mais non. Surtout pas ! Pas question d'aller chercher des talents qui risqueraient de réussir. Il est vrai, aussi, que les candidats au suicide assisté sur la place audiovisuelle publique se raréfient.
Tant qu'à échouer, autant le faire à fond et mettre tous les atouts de son côté.
Voilà comment et pourquoi est nommé à la place de Philippe Vilamitjana, un journaliste, Thierry Thuillier par ailleurs déjà en charge de la direction générale de l'information (un poste qui lui laissait beaucoup de temps libre, faut-il croire.) Le voilà doté d'un moignon de poste de directeur des programmes de France2 puisqu'il sera essentiellement chargé des fins d'après-midi. Autrement dit, jamais à court d'idées improbables, Rémy Pflimlin et Bruno Patino, en Laurel et Hardy de la mauvaise farce où s'enlise France Télévisions, inventent la direction de programmes en kit, par morceaux. La direction d'antenne en pièces et hommes détachés.
Comment Thierry Thuillier a-t-il pu accepter une proposition aussi surréaliste que vouée à l’échec ? Mystère. Mais mystère qui n'est rien à côté de celui par lequel perdure le pouvoir de ceux qui la lui ont faite. »

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