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mercredi 3 mai 2017

Promu : Francis Donnat le Conseiller détaché/Secrétaire général de France Télés, nommé il y a un an.


Promu : Francis Donnat le Secrétaire général de France Télés nommé il y a un an.

Alors qu’il était Maître des requêtes depuis mai 2001 (16 ans) au Conseil d’État, Francis Donnat dont l’ex Orange adoubait l’arrivée sur France Télé au poste de Secrétaire Général en avril 2016, vient d’être récemment promu Conseiller Conseil d’État. 

Une promo  « à l'ancienneté »  selon plusieurs sources. Il pourra donc rejoindre dès son départ du France Télévisions le Conseil d’État, son corps d’origine.

Il lui avait du reste déjà fait quelques infidélités en intégrant « Google » au moment même où Fleur Pellerin, elle, Conseillère référendaire à la Cour des comptes (de 2003 à 2016) était nommée ministre déléguée à l'Économie numérique, aux PME, à l'Innovation dans les deux gouvernements Ayrault du 16 mai 2012 au 2 avril 2014 puis,  secrétaire d'État chargée du Commerce extérieur, du Développement du tourisme et des Français de l'étranger dans le premier gouvernement Manuel Valls, le 9 avril 2014 et enfin ministre de la Culture et de la Communication dans le deuxième gouvernement de Manuel Valls du 26 août 2014 au 11 février 2016 (*). 

Il fut respectivement « détaché » donc de son corps d’origine pour rejoindre « Google » pour quasiment à la même période y être :

“Senior policy counsel” pour Paris et sa région de septembre 2012 à décembre 2013 (1 an 4 mois) 
“Senior Policy Counsel, Head of Policy, France” de janvier 2014 à (11 mois) 
“Director, Counsel and Head of Policy, France” de novembre 2014 à avril 2016 (1 an 6 mois).

(*) C’est au moment où Fleur Pellerin est sortie du Gouvernement que la grande copine de la ministre, l’ex Orange qui lui doit indéniablement beaucoup reprend Francis Donnat qui quitte Google en qualité de  Secrétaire général de France Télés.

Lire l'article de "20 minutes": "Fleur Pellerin se réjouit de travailler avec Delphine Ernotte". 



La boucle est bouclée! Il devrait donc dans quelques temps, redisons-le, regagner  le Conseil d’État où il vient de monter en grade.

Dans un article du Monde signé Cécile Ducourtieux et intitulé « Google Influences: le lobbying habile du géant d'Internet en France » son parachutage au sein du groupe américain n’avait pas manqué alors de susciter de nombreuses réactions.

Extrait: 

« Le groupe californien s'est organisé pour s'adapter aux usages français. Des lobbyistes, souvent issus des cercles proches du pouvoir, ne ménagent pas leurs efforts pour préserver au mieux ses intérêts.

Olivier Esper avait accepté de nous recevoir au cœur de l'été, au siège de Google, un somptueux hôtel particulier du 9e arrondissement, alors que le Tout-Paris des affaires était déjà parti en vacances. Pour faire son "job" de lobbyiste, s'assurer que la journaliste du Monde avait bien "toutes les informations" pour boucler son article. Il a encore dit oui à une nouvelle rencontre, début novembre, alors que les tensions avec les éditeurs de presse redémarraient de plus belle. Toujours aussi sympathique et bien élevé. Un peu à l'image de Google, celle que le groupe semble vouloir donner de lui-même aujourd'hui en France : une multinationale, certes très puissante, mais ouverte au dialogue, responsable. 

"Dans l'Hexagone, c'est le géant de l'Internet qui fait le plus de lobbying. Et pour cause : notre pays représente une faible part de marché pour Google mais un maximum d'emmerdes", estime Giuseppe de Martino, secrétaire général de la plate-forme de vidéos Dailymotion, un concurrent de YouTube, filiale de Google le groupe californien fondé en 1998 a rencontré de fortes résistances allant en s'intensifiant…


Il y a eu la fronde judiciaire menée, à partir de 2006, par l'éditeur La Martinière, puis Hachette et le Syndicat national de l'édition. Le milieu du cinéma, toujours prêt à dégainer son "sacro-saint" droit d'auteur : Pascal Rogard, directeur général de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), rappelant à qui veut l'entendre que c'est à Beaumarchais qu'on le doit...Il y a aussi les éditeurs de presse, qui estiment que Google devrait payer pour l'indexation de leur contenu en ligne. Sans parler de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), qui a sanctionné Google pour son service de géolocalisation Street View. C'est également de France qu'est partie l'une des plaintes qui ont poussé la Commission européenne à ouvrir une enquête antitrust sur le moteur de recherche, dont on attend toujours les conclusions. Sans parler des gouvernements, de droite comme de gauche, qui veulent lui faire payer plus d'impôts... 

Du coup, chez Google, on s'est organisé. "Leurs dirigeants ont une stratégie très bien calibrée pour la société française, ils ont compris que, dans ce vieux pays, il y a des usages qu'il est bon de respecter. Ils ont recruté des lobbyistes qui savent parler aux pouvoirs publics", selon un haut fonctionnaire, qui connaît bien la multinationale. 

Olivier Esper, leur chef, est un "X Télécom", "une personne de ce calibre à ce type de poste, c'est assez rare", note cette source. Ce corps prestigieux permet des contacts partout dans l'industrie, notamment chez les opérateurs de télécommunications, eux aussi sur la défensive : ils voudraient que Google contribue au financement de leurs réseaux.

Benoît Tabaka, recruté au printemps, est l'ex-secrétaire général du Conseil national du numérique, où il a planché sur les questions de fiscalité de l'Internet... Sa nomination a fait grincer des dents au cabinet de Fleur Pellerin. La ministre déléguée à l'économie numérique n'a pas non plus digéré l'arrivée chez Google du conseiller d'État Francis Donnat qui était jusqu’à-là détaché auprès de la Cour de justice de l'Union européenne.


"Le Conseil d’État donne un réseau incroyable : les directeurs de cabinet de l'Elysée, de Matignon, la plupart des directeurs juridiques des grands groupes en viennent", précise encore ce haut fonctionnaire…. »
 
(Pour l’intégralité de l’article, cliquez ici)

Qui est-ce qui déclarait pasplus tard que le 17 avril 2017 chez Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, avoir "toujours traqué les conflits d'intérêts" ? (¤ réponse)


(¤) Emmanuel Macron, évidemment qui ne devrait pas tarder à s’atteler à la tâche…à bon entendeur salut !  

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